Chapitre 16 - L’académie Alice

Chapitre 16 enfin en ligne...
J'ai eu beaucoup de mal a reprendre ce chapitre x.x
Trop de blabla inutile... trop de texte. Bref j'ai tout repris.
En espérant que cela soit plus fluide >O<"
Bonne lecture à tous :3

L’humeur de Mikan n’était au beau fixe. Elle avait beau être en cours, son esprit se trouvait à milles lieux d’ici. Elle avait croisé ses bras sur son livre de littérature fermé sur la table. Elle enfouie sa tête entre ses bras, prise d’un mal de tête soudain. Avoir revue Natsume la nuit précédente ne l’avait en aucun cas rendu heureuse, au contraire. Cela l’avait tourmenté toute la nuit. Et la nouvelle imminente de son mariage n’avait pas arrangé son humeur. Elle poussa un soupire sonore et se tourna vers la fenêtre. Elle se demanda pendant quelques instants si elle ne devait pas prendre conseil chez sa mère. Elles avaient discuté pendant plusieurs heures et s’entendaient à merveille. D’ailleurs sa mère lui avait dit qu’elle pourrait la contacter, peu importe le motif. Mais Mikan s’en dissuada. Elle ne connaissait pas sa mère depuis longtemps, elle n’allait pas l’ennuyer tout de suite avec ses problèmes. Et en ce qui concerne Aoi, elle ne voulait pas noircir le tableau idyllique qu’elle avait avec Luca pour le moment.

Elle soupira à nouveau et se concentra à nouveau sur le cours, sursautant en voyant le visage de Narumi à quelques centimètres du sien. Elle s’attendit à recevoir un coup de livre sur la tête, punition pour ne pas se concentrer sur le cours mais n’eut rien de cela. Narumi lui envoya un sourire et ferma son livre bruyamment, réveillant quelques élèves endormis au passage.

- Bien, nous verrons le reste au prochain cours. Vous pouvez sortir. Et n’oubliez pas le rendez-vous de cette après-midi en salle de conférence ! Ajouta Narumi d’un ton autoritaire.

Mikan se leva en même temps que les autres élèves, attrapa son cahier et se dirigea vers Aoi et les autres filles du groupe. Narumi lui fit signe de venir à lui et elle se tourna vers Aoi, lui demandant visuellement ce que pouvait bien lui vouloir le professeur. La cadette haussa les épaules et lui dit qu’elle l’attendrait dehors. Mikan se dirigea vers le professeur et celui-ci attendit que tous les élèves aient quitté la classe pour lui parler. Il termina d’écrire sur sa fiche de présence et lui lança un regard sérieux, chose étonnante de la part de Narumi.

- Je t’avoue Mikan, que je suis bien étonnée de tes réactions.
- Pardon ? demanda la jeune fille incrédule. De quoi parlait-il ?
- Il attrapa son crayon et le fit tournoyer entre ses doigts d’une habilité incroyable, Si ces fiançailles te gène tant que ça, réagis ! Je pensais que tu l’aurais déjà fait depuis des lustres.
- Mikan resta inerte pendant un instant, se demandant comment il pouvait être au courant de cette histoire de fiançailles, Comment savez-vous c…, mais elle n’eut pas l’opportunité de terminer sa phrase que Narumi l’interrompait déjà.
- Après tout, Yuka aurait déjà fait son possible pour tout annuler si tu le lui avais demandé, termina-t-il d’un ton calme.

Mikan resta un instant sans comprendre ses propos. Narumi venait d’appeler sa mère par son prénom et semblait la connaitre depuis des lustres. Comment cela pouvait-il être possible ?

- Vous connaissez ma mère Monsieur Narumi ?

Il déposa son stylo dans son support et se tourna vers Mikan un sourire aux lèvres. Elle comprit de suite qu’elle n’aurait pas de réponses à cette question et qu’elle le saurait en temps et en heures. Elle soupira bruyamment, afin de lui faire comprendre que tout ce mystère l’agaçait, mais cela ne fit qu’accentuer son sourire, le rendant presque moqueur. Il fit signe à Mikan de se lever et s’approcha d’elle, lui tapotant dans le dos dans un geste affectueux.

- Tu peux sortir Mikan, merci. J’ai un rendez-vous dans moins de trois minutes. Nous en reparlerons en temps voulu, dit-il de son sourire que Mikan trouva presque agaçant sur le moment.
- Bien. Bonne journée Monsieur Narumi.

Elle sortit sans rien demander et ferma la porte en silence, soupirant de plus belle quand la porte atteignit son emplacement. Mais après tout, Narumi avait peut-être raison… Si elle en avait parlé à sa mère, peut-être que les choses n’auraient pas pris ce tournant. Elle n’aurait pas à se marier à un homme qu’elle n’aimait pas… Mais les horreurs de Hiro lui revinrent en tête… Il avait bien dit qu’il avait fait du mal à son père, qu’est-ce qui lui disait qu’il ne s’en prendrait pas à sa mère ? Elle eut une boule à l’estomac, s’imaginant ce que son père avait bien pu devenir. Et les scénarios étaient tous aussi glauques les uns que les autres.

Elle rejoignit Aoi dans le couloir et elles partirent dans la cours extérieure, attendre patiemment le rendez-vous obligatoire de l’après-midi. Aoi avait expliqué à Mikan que l’école avait pour coutume d’organiser un festival en milieu d’année. Les futurs élèves de l’académie avec donc l’opportunité de découvrir leur prochaine école et se faire une idée sur leur cursus. Mais Mikan se doutait que tout ceci était aussi une question de popularité. Les élèves avaient donc pour mission de divertir les prochains arrivants. L’activité de la classe de Mikan était encore un mystère pour tout le monde et à vrai dire, Mikan n’avait pas le moral à s’en réjouir.

Elle sirotait tranquillement un jus de fruit en compagnie d’Aoi, regardant les garçons jouer au basket. D’ailleurs, elle ne put s’empêcher de soupirer en regardant Natsume, ce qui sauta aux yeux d’Aoi. Sa meilleure amie lui caressa affectueusement le dos en signe de réconfort.

- T’en fais pas Mikan, ça va s’arranger tu verras.
- Mouais, répondit Mikan sans enthousiasme.
- Aoi laissa passer un moment, sirotant sa briquette de jus de fruit et voulu changer de sujet afin de détendre l’atmosphère. D’ailleurs, que te voulait Narumi-sensei ?
- Alors là, aucune idée. Mais il a l’air de bien connaitre ma mère par contre.
- Ah bon ? demanda Aoi surprise. Ils se connaissent …. Mais à quel point ?

Mikan haussa les épaules en signe de réponse, aspirant bruyamment dans sa paille. Tout ce mystère la rendait chèvre. Mais après tout, qu’est-ce qui l’empêchait de demander une explication à sa mère ? Ils n’étaient peut-être qu’amis d’enfance. Narumi avait un peu près le même âge que sa mère à vrai dire. Mais quelque chose lui disait que ce n’était pas totalement la vérité… La cloche de l’académie retentit et les filles déposèrent leurs briquettes, écoutant l’annonce au haut parleur.

« Les classes principales de monsieur Narumi et monsieur Nodachi sont attendues à la salle de conférence. Merci de vous y rendre. »

Aoi et Mikan se regardèrent, incrédules, se demandant ce que pouvait bien faire deux classes de différents niveaux ensemble. Elles haussèrent les épaules et sautèrent du muret afin de se rendre à la salle de rendez vous. Le chemin se fit sans un bruit et elles arrivèrent dans la halle de conférence où une vingtaine d’élèves séjournait déjà. Elles saluèrent Kanha qui se trouvait sur le plateau un micro à la main, essayant de taire les brouhahas. En apercevant les filles, elle leur attribua un énorme sourire et un signe de la main pour le moins énergique. Mikan et Aoi montèrent les escaliers et allèrent s’assoir à côté de leur groupe d’amis, composé de Sumire, Hotaru, Nonoko, Anna et trois autres garçons. Mikan les salua d’un signe de la main, essayant de se remémorer leur prénom. Elle avait reconnu Yû, avec sa paire de lunette et son regard plein de sagesse. Il était d’ailleurs connu pour être l’un des meilleurs élèves de l’école. Kokoroyomi*¹ était un jeune blondinet aux yeux verts et au regard farceur. Il adorait d’ailleurs jouer des farces à Sumire, ce qui en disait long sur ses sentiments pour elle, bien qu’il le démente très fortement. Et puis il y avait Hayake*² le petit ami d’Hotaru, un garçon un peu plus vieux qui était dans la classe de Nodachi. 

Mikan s’assit à la fin de la rangée des chaises et soupira, n’étant pas vraiment d’humeur à entendre parler de fête ou de quoique ce soit. Les filles du groupe le remarquèrent et lancèrent un regard vers Aoi, qui leur répondit en haussant des épaules un air penaud. Quelques minutes passèrent avant que la salle ne se remplisse d’autres élèves et que Kanha ne démarre ses tests micro. Le boucan était infernal et cela rendit Mikan presque malade. Elle cala sa tête dans le creux de la chaise s’affalant de tout son long sur celle-ci. Elle soupira et décida de fermer les yeux quelque instants, essayant de chasser tous ces bruits dérangeants de son esprit, mais peine perdue.

Elle finit par sentir une pression sur son épaule et sursauta, ouvrant instantanément les yeux pour regarder la personne qui venait d’interrompre son micro sommeil. Elle leva les yeux et tomba nez à nez avec Misaki et Tsubasa, deux sempai*³ de la classe supérieure. Elle leur attribua un maigre sourire et Tsubasa frotta énergiquement la tête de sa petite kohai*³. Misaki rit, tans dis que Mikan grimaça  sachant que maintenant sa coupe ne devait plus ressembler à grand-chose. Les deux presque adultes saluèrent le reste du groupe et allèrent s’assoir deux rangs plus loin, près de leurs camarades de classe. Tsubasa et Misaki était dans le même club que Mikan, d’où le fait qu’il la connaisse. Mikan adorait ses deux sempai, qu’elle coïnciderait plus comme des frères et sœurs que comme des camarades de classe. D’ailleurs Tsubasa lui avait toujours dis la même chose. Il était du genre intimidant aux premiers abords, avec ses tatouages et ses piercings étranges. Mais en faisait connaissance, Mikan s’était rendue compte que c’était une personne agréable et très sympathique. Misaki était son amie d’enfance et sa récente petite amie, car avant ils peinaient à se l’avouer. C’était une fille simple mais avec un très fort caractère, d’où le fait qu’elle n’ait pas peur de tenir tête à un jeune homme qui avait pourtant mauvaise réputation.

Mikan soupira à nouveau, faisant un effort pour se mettre plus droite sur sa chaise et tourna la tête vers son groupe d’amis afin de participer à la conversation, ce qui plu à Aoi qui lui envoya un sourire sincère. Elle entendit Anna rire et se demanda ce que la jeune fille avait en tête.

- C’est fou n’empêche, je n’aurais jamais cru Misaki-sempai capable de supporter Tsubasa-sempai en temps que petit ami, avoua Anna toujours un peu hilare.

Le groupe entendit Tsubasa éternuer de plus belle, ce qui eut pour effet de les faire tous rire. D’ailleurs toute la salle se demanda pourquoi ce petit groupe était pris d’un fou rire pour un simple éternuement… Surement des fous se disaient-ils. Nonoko essuya ses yeux humides dût au fou rire et essaya de se calmer la première.

- Il faut bien dire que des couples original, il y en a plein par ici, sourit Nonoko.
- Ah bon ? demande Aoi vaguement, sachant que son tour viendrait certainement.
- Tu as bien raison Nonoko ! Anna lança un regard complice à sa meilleure amie, Il ne manque plus que nous enfaite… Quand viendra notre tour pour le grand amour ? Dit-elle accentuant sa phrase d’un soupire las.
- Surement jamais si vous continuez à fantasmer sur le prof de botanique.
- Kokoroyomi !! Exclamèrent les deux jeunes filles rouges de honte.

Le petit groupe repartit dans un fou rire alors qu’Anna et Nonoko semblaient bouder dans leur coin vis-à-vis de la remarque du blondinet. Une remarque par ailleurs, tous à fait justifiable, mais c’est une toute autre histoire.

Cinq rangs plus haut, le petit groupe de Natsume regardaient les autres élèves sans grand intérêt, discutant ou jouant sur leur téléphone pour la plus grande majorité. Luca surveillait son meilleur ami qui semblait tirailler par quelque chose, mais impossible de lui faire dire quoi. Il se doutait bien qu’il avait dut rencontrer Mikan hier soir, mais même du côté de la jeune fille, pas moyen de leur tirer les vers du nez. Il soupira et lança un regard doux à Aoi, qui croisa son regard à ce moment là. Elle rougit et lui adressa un signe de la main. Sumire sembla par ailleurs l’avoir remarquer de suite, car la cadette reçut un coude de coude dans les côtes et sembla rougir encore plus quand Sumire lui dit quelque chose. Luca rit, imaginant très bien ce qu’elles venaient de se dire. Il n’avait plus envie de faire comme s’ils n’étaient pas ensemble, donc plus question de le cacher pour sa part. Mais sa petite amie avait encore un peu de mal avec les piques de ses amies, chose normal. Son regard se posa sur Mikan qui riait aux réactions d’Aoi et il tourna la tête vers Natsume qui lui lançait plutôt un regard noir.

- Natsume ?
- Hum ? demanda-t-il sans vraiment aucun intérêt.
- Luca secoua la tête sachant que peu importe ce qu’il dirait, cela ne ferait pas changer son meilleur ami d’avis. Non rien… "Tu es bien trop borné Natsume, pensa-t-il. Si tu savais"…

Dans la tête de Natsume, c’était un capharnaüm inimaginable. Toutes ses mauvaises images et ses pensées se mêlaient pour le mettre encore plus dans le doute.  Peu importe l’ordre dans lequel il mettait les paroles de Mikan, celles-ci n’avaient pas de sens. Le rendant encore irrité. Pourquoi tant de mystère alors qu’elle semblait toujours être joyeuse et non-affectée par tout ça. Etait-il le seul à souffrir de cette rupture… ? Mais alors pourquoi ces paroles ? Pourquoi ces pleurs ? Il ne comprenait plus rien…

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Les élèves entendirent des clapotements, signe qu’ils devaient porter leur attention sur Kanha. Celle-ci apporta le microphone à sa bouche afin de leur parler. Le silence se fit maitre et les élèves attendirent les instructions de la directrice. Elle éclaircit sa voix une première fois et leur attribua un sourire des plus éclatants. Mikan se dit que cette femme était vraiment un ange avec tout le monde.

- Mes chers élèves, merci pour votre ponctualité et votre patience. Comme vous devez le savoir le festival de l’école arrive à grand pas et nous vous avons concocté une activité spécialement rien que pour vous. Les brouhahas des élèves commencèrent à se faire entendre, surement pour donner leur avis sur cette soi-disant activité. Kanha frappa à nouveau dans ses mains pour les faire taire. Comme je vous le disais, l’activité de cette année sera une pièce de théâtre pour chacune de vos classes. Ce sont des scénarios crées spécialement pour notre festival et faits par deux élèves de classe inférieure.

Kanha appela deux fillettes à monter sur scène. Mikan reconnue Yui et Yumie, deux camarades de classe de Yoichi. Elles avaient toutes les deux onze ans. Elles avaient beau être jeunes, elles possédaient une imagination sans faille, ce qui avait étonnée Mikan aux premiers abords. Elle se tourna vers Aoi, qui semblait être aussi étonnée qu’elle de voir les deux cadettes sur scène. Elle s’approcha de sa meilleure amie, chuchotant afin que Kanha ne les voie pas en train de discuter.

- C’est bien Yumie et Yui, non ? Aoi hocha de la tête et Mikan se fit toute petite sur sa chaise. Ah… j’ai peur pour cette soi-disant pièce alors.

Aoi rigola et tapota sur l’épaule de Mikan, sachant très bien ce qu’elle voulait insinuer. Yumie était une jeune fille adorable, mais son esprit avait tendance à diverger vers des thèmes un peu étrange, comme l’homosexualité ou des sujets encore plus étranges. D’ailleurs, elles se demandèrent comment Kanha avait-elle put accepter ça. Elles soupirèrent et écoutèrent la suite des explications de Kanha.

- La classe de Monsieur Nodachi jouera la pièce de Yumie et celle de Yui sera jouer par la classe de Monsieur Narumi. On put entendre un soupire de soulagement de la part de Mikan et Aoi au fond de la pièce, Vous allez à tour de rôle venir chercher un papier dans une urne afin de désigner votre rôle dans la pièce. L’urne bleue désigne les rôles masculins et la rouge, les rôles féminins. Mais vous ferrez tous cela plus tard. D’abord j’aurais quelque chose à vous demandez. Quelqu’un aurait-il des chats dociles chez lui ?

Le silence se fit pesant, on ne vit que Luca lever la main, ce qui semblait le mettre un peu mal à l’aise. Kanha, elle, sourit de plus belle sachant que son beau-fils était vraiment un homme à tout faire, mais elle s’empêcha de le dire tout fort, surtout en voyant sa fille la fusiller du regard.

- Génial Luca ! Combien de chats en tout ?
- Un couple et un chaton Madame Hyuga, la politesse avant tout à l’école bien que dans la vraie vie il l’appelle Kanha.
- Celle-ci grimaça d’ailleurs, mais laissa tomber sachant très bien qu’il n’avait pas le choix. Exactement ce qu’il nous fallait ! Vous les amènerez cette après-midi pour l’autre rendez-vous. Il faudra apprendre quelques tours de passe-passe aux chats pour la pièce de théâtre, je vous laisserais vous en charger également Luca.
- Bien sûr madame.
- Je pourrais également aider Luca, Madame la directrice, interrompit Sumire. Mes parents sont vétérinaires et je sais me débrouiller avec les animaux.
- Bien, fantastique ! Vous serez donc deux pour ce rôle. Sumire lança un sourire à Luca qui le lui rendit, entre fille de vétérinaire et un accro aux animaux, ils se connaissaient bien ces deux là. Bien qu’Aoi ne semblât pas le voir d’un bon œil. Mais quand Sumire la décoiffa en frotta sa frange, les mauvaises pensées disparurent de suite. Kanha sourit en voyant cette scène si adorable, sa fille était trop mignonne ! Bien, vous reviendrez ici pour quinze heures pour prendre connaissance de votre rôle et du script. Maintenant allez tous déjeuner.

Les élèves commencèrent à se lever afin de quitter la pièce. Mikan et toute la bande décidèrent d’aller manger ensemble à la cantine afin de pouvoir discuter de cette fameuse pièce. Luca, lui, dut rentrer chez lui afin d’aller chercher les chats pour la pièce mais promit à Aoi, qui faisait déjà la moue, de revenir pour déjeuner avec elle. Il partit d’ailleurs en embrassant sa petite amie sur le front, ce qui laissa Nonoko et Anna la bouche ouverte. Sumire, elle, arborait un sourire fier, ayant remarqué leur liaison depuis longtemps et Hotaru, elle, bah… elle n’en avait pas grand-chose à faire comme d’habitude. Mikan rigola et regarda Natsume se lever et partir avec son groupe sans dire un mot… Elle aurait put rêver pour qu’il veuille bien passer un peu de temps en sa compagnie. Elle secoua la tête et décida de laisser ça de côté pour l’instant. Elle suivit son groupe d’amies dans les couloirs, d’ailleurs elles ne passaient pas inaperçues.

- Quoi ? Depuis quand ? Et pourquoi on n’était pas au courant ? Rugit Nonoko.
- C’est vrai ! On est les seules pas au courant ou quoi ? Bouda Anna.

Aoi rougit détournant la tête, faisant comme si ce n’était pas à elle qu’elles parlaient. Fichu Luca… Il était bien trop entreprenant en ce moment… Mais cela la rendait plus qu’heureuse. Sumire mit une claque sur les fesses des deux hurleuses en riant.

- Ce n’était pas à elle de le dire. C’était évident ! N’est-ce pas Mikan ?
- Bien sûr ! Je l’ai remarqué de suite moi, rigola Mikan qui se prit un regard noir de la part d’Aoi, sachant très bien qu’elles étaient en train de se moquer d’elle. Mais c’est vrai Aoi. T’étais toute mielleuse devant lui, je n’invente rien.

Mikan et Sumire rirent de plus belle, trouvant la plus jeune du groupe trop mignonne avec son visage qui aurait pu rivaliser avec une tomate bien mûre.

- Elle n’était pas la seule d’ailleurs, continua Sumire en riant, tu aurais vu la tête de Luca quand il croisait son regard ou qu’il parlait avec elle. Je ne l’avais jamais vu comme ça et pourtant je le connais depuis un bail, il a toujours été épris par la petite sœur de son meilleur ami.

Mikan savait que Sumire avait toujours été dans la même classe que Luca et Natsume depuis la maternelle. Aoi avait sauté une classe, elle était donc arrivée dans la même classe qu’elle cette année. Elle fut d’ailleurs prise d’une petite pointe de jalousie en sachant qu’elle avait connu Natsume, Luca et même Aoi avant elle, mais peu importe.

Elles arrivèrent dans la cantine et prirent place dans la queue afin de prendre leur repas. Sumire arrêta de taquiner la jeune Aoi, mais Anna et Nonoko ne la laissèrent pas tranquille très longtemps, voulant tout savoir de sa relation avec le blondinet le plus populaire de l’école. Hotaru, elle, fouillait dans son téléphone toujours aussi peu communicative.

- D’ailleurs, je pensais t’avoir bien cernée aussi Mikan, dit Sumire tristement regardant le groupe de Natsume assis à leur place habituel dans le fond de la cantine, faisant les cancres. Mais j’ai du me tromper…
- Mikan perdit son sourire et détourna les yeux, commençant à se servir dans le buffet, Surement…

Elle sentit la main de la jeune fille sur son épaule, la rassurant, mais ne dit rien de plus. Elle n’avait pas besoin d’en parler, Sumire était très maligne. Elle avait surement déjà tout compris. Et puis, elle connaissait Natsume aussi, alors leur brève relation n’avait pas du lui passer sous le nez. Elle soupira mais remercia intérieurement Sumire de ne pas poser de questions, elle préférait en rester là. Elle finit de se servir au buffet, en même temps que les autres filles et elles allèrent s’assoir à une table afin de déjeuner tranquillement. La discussion fut un peu plus calme, Nonoko et Anna ayant laissé Aoi déjeuner sans qu’elle doive s’étouffer toutes les minutes avec leurs questions personnelles. Elles discutèrent de tout et de rien, picorant dans leurs assiettes de temps à autre.

Une demi-heure plus tard, Luca apparut dans la cantine un chaton sur la tête et un autre dans les bras. Il discutait avec une jeune fille aux longs cheveux blonds qui portait également un chat dans les mains. Sumire mit un coup de coude à Aoi pour lui montrer que son cher et tendre était arrivé mais la réaction de la jeune fille fut complètement différente. Mais qui pouvait bien être cette superbe jeune fille au teint de porcelaine et aux allures d’européenne ? Son adorable bouille se transforma en une moue pas possible et Sumire éclata de rire.

- Ce que tu peux être jalouse Aoi, c’est trop mignon !

Elle parla bien entendu de la scène de tout à l’heure avec elle et Luca. Mais que voulez-vous. Quand on aime, on ne partage pas ! Un point c’est tout ! Le jeune blondinet arriva et s’assit à table à côté d’Aoi, d’ailleurs l’inconnue en fit de même pas très loin. Le chaton qui se trouvait sur la tête de Luca prit de l’élan et voulut sauter sur Aoi, qui semblait d’ailleurs toujours faire la moue, devant le regard confus de Luca et le rire discret de Sumire. Aoi reprit rapidement ses marques et voulut rattraper le chaton avant qu’il n’atterrisse mal, mais perdit l’équilibre. Ce fut donc à Luca que se précipiter afin qu’elle ne tombe pas par terre en même temps que le chat.

- Il soupira, rassuré, ayant évité le pire, Désolée Aoi. Uni n’est pourtant pas du genre à se jeter sur les gens d’habitude.
- Ce n’est pas grave. Elle serra le chaton contre sa poitrine et rigola sentant sa langue râpeuse sur sa nuque. Il est trop mignon ! Je peux te le piquer ?
- Uni n’est pas à moi, mais je te donnerais un chaton de la prochaine portée d’Umi si tu veux.
- Umi ? demanda Aoi.
- Luca souleva le chat blanc qu’il avait dans les bras, Oui Umi. C’est la maman d’Uni. Et celui que tu vois dans les bras de Lina c’est Urio, son papa. D’ailleurs Uni est à Lina, je le lui ai offert après qu’elle m’ai pris la tête pendant plus de trois semaines. J’ai fini par craquer, dit-il en soupirant.

La concernée rigola et Aoi baissa les yeux sentant ses dents grincer malgré elle. Bon sang, Sumire avait raison, elle était vraiment d’une jalousie maladive. Elle en avait honte…

- Tu ne nous présente pas Luca ? Si on continue comme ça j’ai bien peur qu’Aoi nous fasse un ulcère, ricana Sumire.

Luca se tourna vers sa petite amie et celle-ci dévia le regard rouge de honte à propos des paroles de Sumire. Il attrapa l’une des mains de sa douce et lui sourit, un sourire qui voulait dire qu’elle était vraiment nouille… mais c’était sa nouille à lui. Lina se leva et décida de se présenter elle-même vu que son cousin était occupé à dévorer sa Aoi des yeux.

- Je m’appelle Lina, enchantée. Je suis la cousine de Luca. Elle se tourna vers Aoi, qui semblait sur un petit nuage, d’ailleurs on s’est déjà rencontré Aoi. Mais tu étais surement encore trop petite tu ne t’en souviens pas. Si je suis venue avec lui, c’est pour savoir ce qu’il veut faire de mon chaton !
- Tu rigoles ? Il est à toi parce que tu m’as cassé les oreilles pour l’avoir !
- Peu importe ! Il est quand même à moi. Elle fit un pas vers Aoi pour récupérer son chaton mais celui-ci se cacha dans le dos d’Aoi en voyant sa maitresse arrivée.
- Il a l’air de t’adorer, sans aucun doute…

Le groupe rit en voyant les deux cousins se chamailler et Mikan dut d’ailleurs interrompre cette si bonne entente. Il n’y avait plus personne dans la cantine à part eux. Et l’heure du rendez-vous était déjà dépassée de deux minutes. Notre petit groupe se dépêcha d’aller vers la salle, s’excusa et prit place afin de connaitre leur rôle et de recevoir leur script. Mikan et Aoi se mirent à l’écart et commencèrent à lire leur roman, faisant comme les autres élèves.

« Notre histoire se passe dans une ville au bord de la mer près de Tokyo. Les choses surnaturelles existent parce que j'en ai aimé une au plus profond de moi. Et je l'aimerais surement éternellement ... »

||Lien vers la pièce de théâtre||

*¹ - Kokoroyomi est le garçon qui lit dans les pensées dans l'anime.

*² - Hayate est le garçon que l'on voit dans le tome 11 complétement amoureux d'Hotaru. Et qui la surnomme Cool Bluesky.
*³ - Sempai et Kohai sont des termes utilisés au Japon pour dire Ainé et Cadet dans le sujet scolaire. Un Sempai est au dessus d'un Kohai et se doit de lui apprendre certaines choses. Comme Sensei qui veut dire professeur.