One Shot 1 ~

Voilà  un petit One shot qui me tient à coeur :3
C'est aussi la partie "pièce de théâtre" dans ma fan fiction de L’académie Alice.

C'est une petite histoire réécrite de Sailor Moon, plus précisément du Film SuperS: Black Dream Hole.
J'ai vu ce film quand j'étais toute petite et ce one shot m'était tout naturellement sortie quelques semaines après.
Il est devenu ma pièce de théâtre dans ma fan fiction principale mais je dois dire que j'adore le couple China/Peruno, qui enfaite sont ChibiUsa et Peruru XD

Mais je ne me rappelais plus de leur prénom quand j'ai écris ce One shot et puis je me suis attachée à leur nouveau prénom.
Donc oui, ce one shot est inspiré de Sailor Moon mais avec une grand touche de moi dedans :3
Bonne lecture

Ps : Oui, c'est très niais et j'aime ça ! Noilà.

- China ! Hé ho !  China, tu rêves ? demanda une voix qui  semblait venir de très loin.

Une jeune fille secoua une main devant le visage de la rosette qui soupira pour la énième fois, les bras croisés sur ses genoux repliés et surélevés contre elle. Elle sursauta quand elle sortit de ses pensées et adressa un regard à la jeune fille devant elle, qui avait un faux air sévère sur le visage.

-  Cela fait dix minutes que je te parle dans le vide. A quoi pouvais-tu bien penser encore ? Bouda-t-elle.
- Pardon Miyu. Je pensais au passé…
- Le passé ? Quand maman et les autres combattaient contre les forces du mal ?
- China frotta vigoureusement le sommet de la tête de la fillette en rigolant, On va dire ça oui. D’ailleurs ta mère ne t’attendrait pas pour manger ?
- Miyu gonfla ses joues pour montrer son air fâchée et poussa un soupire de mécontentement, Tu n’as que deux ans de plus que moi, ne me traite plus comme un bébé China !
- Celle-ci rigola, essayant de cacher son hilarité à sa cadette. Oui pardon, c’est l’habitude. Tu n’as que quatorze ans après tout.


Elles entendirent une voix au loin appeler le nom de la plus jeune fille. Elle se tourna en provenance de la voix et soupira, surement sa mère d’ailleurs. China lui sourit, s’abstenant de dire quoique ce soit qui pourrait la froisser. Miyu se tourna vers elle et lui pointa un doigt menaçant sous le visage, ce qui fit sursauter l’adolescente.

- Maudit soit le jour où tes parents t’ont crée avant moi ! La voix féminine au bout de la rue se fit plus pressante et Miyu soupira de plus belle, bon je rentre avant de me faire tuer. A plus China !

China lui fit un signe de la main et la brunette partit en direction de la voix au pas de course. L’adolescente aux cheveux rose bonbon se remit dans sa position initiale et soupira à nouveau regardant le soleil disparaitre peu à peu de la ville. Elle fixa sa bague en or blanc mise à son majeur et s’amusa à la faire tourner plusieurs fois. Elle se laissa submerger par les souvenirs que cette bague lui procurait, des souvenirs lointains, à la fois joyeux et si mélancoliques. Elle laissa tomber sa main contre elle soupirant de plus belle. Elle rêvait peut-être trop…

- Peruno… m’aurais-tu oublié depuis tout ce temps … ? Après tout, cela fait déjà sept ans…

China laissa tomber sa tête sur ses genoux et se mit dans une position fœtal, sentant son cœur se resserrer face à tout ses doutes. Tout cela avait-il été vrai ? Avait-elle tout inventé ? Un jeune homme elfe lui avait promis un amour éternel et s’en était allé en lui promettant de revenir pour elle… N’était-ce pas une simple imagination d’enfant ? Aller savoir…

Son téléphone portable se mit à vibrer dans son sac, elle le retira et regarda l’auteur de cet appel. Un demi sourire apparut sur le visage de China et elle répondit à l’appel sans aucun enthousiasme, rétorquant un simple allo.

- On peut savoir où tu te caches China ? Tout le monde t’attend !
- Maman… soupira China.


Le silence qui suivit fut un peu pesant. Usaki avait dut comprendre que China n’allait pas très bien, après tout une mère comprend tout les états de ses enfants. Elle sembla être un peu nerveuse vis-à-vis de la réponse de sa fille.

- Que se passe-t-il China ? Il t’est arrivé quelque chose ?
- Non, non. J’ai juste besoin d’être un peu seule. De réfléchir… Tu comprends ?
- Oui… Il te manque toujours autant China…

China fut un peu troublée et étonnée que sa mère s’en rappelle encore. Mais elle ne dit rien. De toute façon, elle ne savait pas quoi dire.

- Sois forte ma chérie, murmura-t-elle.
- Merci maman, dit China sur le même ton. Excuse-moi de ne pas venir.
- Aucune importance… Prends soin de toi petite peste.
- Ne t’en fais pas. Une minute complète passa sans qu’aucune des deux femmes ne disent quoique ce soit. Usaki ?
- Hum ?
- Je crois qu’enfaite tu sais… Je t’aime beaucoup maman…
- China entendit un petit rire signe que sa mère était gênée mais heureuse à la fois. Moi aussi petite peste… Moi aussi…

China éteignit son portable pour être sur que plus personne ne la dérangerait. Elle descendit de la colline pour aller vers la plage. Elle enleva ses chaussures en mocassins et ses chaussettes pour pouvoir marcher sur le sable encore tiède. Elle posa son sac en bandoulière sur le sol à côté de ses chaussures et s’assit au sol, les jambes repliées contre elle-même. Elle soupira et se laissa bercer par le son des vagues. 

Sa mère n’était pas du genre à lui donner des petits surnoms mignons, chose qui avait fait plaisir et étonné China. Cela ne voulait pas dire qu’elles ne s’aimaient pas, c’était simplement qu’elles n’étaient pas très douées pour montrer leur sentiments. Et puis, elles se ressemblaient trop, donc leur relation était parfois houleuse. Usaki avait eut China par manque de vigilance, elle n’avait que quatorze ans quand elle était tombée enceinte et elle ne voulait pas avorter. Le père de China ne voyant pas d’inconvénient à avoir d’enfant, ils décidèrent donc de la garder. Usaki et quelques unes de ses amies proches n’étaient pas humaines, elles étaient Lunienne. Tout un peuple vivait sur la galaxie Lunaire. C’était un peuple caché aux yeux des humains et très discret. Ils avaient plusieurs pouvoirs, comme celui de se téléporter d’une galaxie à une autre sans aucun effort. Un autre pouvoir se développait au fur et à mesure que l’enfant grandissait, unique à lui-même. Sa mère et ses amies avaient été bannies de leur monde avant la naissance de China. China n’en savait pas plus, non qu’elle ne s’intéresse pas à l’histoire et à l’ancien monde de ma mère, mais elle n’avait jamais osé lui demander de lui raconter. Et puis même si son père avait beaucoup de livre sur le sujet, elle n’avait jamais pu les lire. Ses yeux humains étaient incapables de lire le contenu de ses documents. Elle n’était qu’une simple mortelle… malheureusement pour elle…

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Elle resta quelques instants assise sur la plage, laissant son esprit vagabonder à plusieurs autres idées. Elle soupira et décida de se relever pour partir, il était temps de rentrer. Elle avait assez trainée et puis sa mère se faisait surement du souci, même si elle ne lui dira jamais. Elle entendit des pas derrière elle mais ne se retourna pas, après tout cette plage n’était pas qu’à elle.

- China ?

La voix était sèche et crue. China se retourna et regarda la personne qui venait de lui adresser la parole. C’était une jeune femme aux longs cheveux noirs bouclés. Elle portait une longue robe rouge sang de style chinois et croisait ses bras sur son opulente poitrine, la faisant ressortir d’une manière peu décente. China la fixa pendant un instant, ce demandant d’où elle pouvait bien la connaitre. Son visage ne lui disait rien de tout… Elle grimaça sentant une vive brulure au niveau de son majeur, sa bague était en train de lui bruler la peau.

- Qui es-tu ? demanda China septique.

- Humf, rétorqua-t-elle d’un ton supérieur. Elle continua de la toiser et fit comme si elle ne lui avait jamais adresser la parole. Tu es aussi ridicule que je le pense. Je ne vois pas du tout ce que Peru peut te trouver.   

- Les yeux de China s’ouvrir en grand en entendant le surnom de son amour de jeunesse, Peruno ? Elle voulait en être sûre. Était-ce encore un rêve stupide ?

- L’inconnue passa sa main dans ses cheveux, chose typiquement reconnu chez les vilains pour se donner une certaine prestance et un sourire cynique éclaira son visage. Je me nomme Sakura. Et je te préviens, Peruno m’appartient. Il était déjà à moi avant que tu ne lui mettes toutes ces idioties dans la tête. C’est mon fiancé, elle accentua le mon très fortement. D’ailleurs que tu as-tu fait ? L’as-tu envouté ? Je sens un drôle d’aura émanant de toi… Qui es-tu réellement ? 

 

China ne comprit pas de quoi elle voulait parler. Aura ? Envouter ? Elle n’était qu’une simple humaine, elle n’avait pas le pouvoir de faire cela. Mais peu importe ce qu’elle disait. Fiancée ? Alors Peruno était déjà promis… Et à une femme plutôt belle d’ailleurs… China baissa la tête d’instinct et elle était sûre que Sakura affichait un sourire victorieux. Mais que pouvait-elle faire contre ça ?

 

- Mais je me trompe c’est sûre. Tu n’es qu’une simple humaine inutile. Comparée à moi qui suis du même monde que lui, de la même race, tu n’as aucun pouvoir sur lui. Et tu le sais. Tu vas donc être une gentille fille et l’oublier, à jamais.

 

China laissa le silence s’installer, réfléchissant à tout ce qu’elle venait d’affirmer. Le pire c’est qu’elle savait tout ça, elle se l’était toujours répéter dans la tête, mais l’entendre de la bouche de quelqu’un, c’était un coup de poignard. Elle regarda sa bague, à nouveau froide et la fit rouler autour de son doigt. C’était celle qu’il lui avait offert… Elle ne pouvait pas oublier tous ses souvenirs, ces sept ans de promesse… l’oublier lui. Cette personne chère à ses yeux qui la faisait tant rêver.

 

Sakura eut un sursaut de surprise en voyant la bague au doigt de China. Elle se précipita vers elle et lui attrapa le bras droit d’une force surhumaine. China grimaça de douleur et essaya de se retirer de son étreinte.

 

- Je rêve ! Comment as-tu eu cette bague ? Cracha-t-elle.

- China essaya de retirer son bras, mais sentit ses doigts se resserrer autour de son bras et ses ongles, anormalement longue, se planter dans sa chair. Il me la offerte. Maintenant lâche-moi ! 

- Sakura se mit à hurler, hors d’elle. Tu la lui as volée !

- Mais non ! Je n’aurais jamais fait ça à Peruno !

- Sakura fit un son comme un grognement et tira à nouveau sur son bras, regardant China dans les yeux. D’ailleurs celle-ci eut l’impression qu’ils avaient changée de couleur… Sais-tu au moins ce que représente cette bague, idiote ? En voyant le regard perdu de China, elle grogna de plus belle. Tu es vraiment inconsciente !! Cette bague et l’essence même de son pouvoir, de son immortalité et de sa bonne santé ! Je comprends à présent pourquoi il ne cessait de tomber malade… Elle se tourna vers China un regard empli de haine. Rends-moi immédiatement cette bague !

 

Elle agrippa la main de China et essaya de lui arracher sa bague de force, lâchant la pression qu’elle exerçait jusqu’à présent sur son bras. China eut un mouvement de recul et lui assena un coup de coude dans le ventre, qui eut pour effet de la lâcher. 

 

- C’est hors de question ! Cette bague représente énormément pour moi. Je ne te crois pas, si c’était vraiment le cas, il ne me l’aurait jamais offerte. China porta sa main droite à son cœur et serra sa main, pour accentuer ses propos : elle ne la lui donnerait pas.

- Sakura afficha un regard contrarié et leva les yeux au ciel, Soit … Je ferais donc les choses à ma manière. Elle claque des doigts et China sentit une emprise sur ses poignets et ses chevilles. Elle ne pouvait plus bouger… Je te retirais cette bague de force et je lui dirais que tu n’en voulais plus. D’ailleurs, j’accentuerais le fait que tu voulais t’en débarrasser et qu’avec toutes ses années tu l’avais simplement oublié. L’esprit humain est si faible… Et puis il aura toute l’éternité pour t’oublier, ça lui passera. Elle regarda China fière de son plan et s’étonna de voir qu’elle n’avait pas sourcillé à ses propos. Quoi ? Penses-tu qu’il ne me croira pas ? Détrompes-toi ! Et puis que peux-tu bien lui offrir ? Tu n’es qu’une simple mortelle, un jour la vie te serra retirer. Et lui se retrouvera seul ! Penses-tu sincèrement que ce soit ce qu’il mérite ?!

- China lui envoya un sourire plein de compassion, Sakura avait l’air d’avoir déjà passé par quelque chose de similaire. Et le fait qu’elle se remette elle-même en question en était la preuve. Peu importe… Vie éternelle ou pas. Je chérirais chaque instant avec lui et ça même s’ils doivent être courts.

- Égoïste ! Hurla-t-elle. Je vois que mon petit sors d’immobilité ne t’empêche pas de dire des âneries.

 

China vu les cheveux de Sakura se dresser et danser comme s’il y avait une tempête de vent. Ils commencèrent à blanchir avant de devenir une longue chevelure lisse d’un blanc immaculé. Ses yeux étaient à présent rouge sang, une couleur qui ne dit rien qui vaille à China. Sakura arbora une petite couronne violette sur la tête, ce qui lui donnait un petit côté royal. Sa robe avait elle aussi changer de couleur et de forme. C’était une longue robe blanche avec des motifs violets, rappelant la couleur de sa couronne. D’ailleurs, elle possédait aussi des rubans de la même couleur dans sa longue chevelure. Ses immenses ailes de papillon transparentes étaient dépliées dans son dos. Les rayons du soleil les traversaient, lui donnant une petite couleur arc-en-ciel.

 

- Je vais donc faire le sale boulot ! Elle pointa un sceptre qui s’était matérialisé dans sa main et prononça quelques mots dans une langue étrange que China ne décrypta pas. Naï Chi Ino : Winto !

 

China se retrouva projeter contre un muret qui se trouvait non loin. Elle fut sonnée pendant quelques instants à cause de la force de l’impacte. Elle secoua sa tête afin de reprendre ses esprits et voulut toucher son front, mais impossible de bouger ses bras. Elle sentit quelque chose grignoter sa peau à découvert et eut l’impression d’avoir des petites tornades sur tous ses membres, mais ne vit rien. Sakura fit disparaitre son sceptre d’un coup de main et redevint humaine, mais son pouvoir resta intact. Elle s’approcha de China un large sourire et retira sa bague d’un geste brusque, sans aucune considération pour le porteur.

 

- Merci bien !

- Non ! Attends, je la rendrais moi-même s’il le faut vraiment.

- Et mon plan tomberait à l’eau ? C’est hors de question. Tu vas rester ici sagement et moi je vais rentrer dans ma galaxie. Et je pourrais enfin avoir le droit à mon éternelle liaison avec Peruno. Après tout… sans toi, cela serait arriver depuis des lustres.

- Les yeux de China pétillèrent de colère, Tu es ignoble…

- Sakura rit et prit cela comme un compliment, Je te remercie. J’obtiens toujours ce que je souhaite et ça peu importe les moyens que j’utilise. Elle attrapa le menton de China entre ses doigts et son sourire s’élargit en voyant ses vaines tentatives pour se libérer. Adieu très chère China… Je passerais le bonjour à Peruno de ta part. Sois sans crainte.

 

Sakura fut prise d’un petit rire sadique et relâcha le menton de China, le rejetant en arrière afin de lui faire mal. Elle n’eut pas le temps de se retourner qu’elle fut projeter à terre, annulant son attaque sur China qui tomba à genoux. Elle releva la tête et jeta un regard de haine au jeune homme qui venait de se placer face à China, en grand protecteur. Encore un misérable humain… elle pouffa et chercha des yeux la bague qu’elle avait fait tomber à terre. Elle n’eut pas vraiment l’occasion de la chercher plus longuement, l’homme venait de l’attraper par le col de sa robe, la redressant.

 

- Que cherchais-tu à faire avec China ? hurla-t-il sous la colère.

- Elle eut un sourire en coin, amusé par l’intimidation de l’humain et lança un regard haineux à China, toujours au sol. On se reverra… crois-moi.

 

Sakura disparut sans laisser aucune trace sous les yeux ébahis de l’humain, qui sembla complètement à l’ouest pendant un instant. China observa la poussière qui dansait à la place de Sakura et savait pertinemment qu’elle avait utilisé un sortilège d’invisibilité. Puis elle s’était surement transformée afin de disparaitre à battement d’ailes.

 

- Bon sang !! Mais où elle est passée ?? Chercha le jeune homme des yeux. China essaya de se redresser péniblement et gémit aux douleurs articulaires. China ! Exclama-t-il en s’approchant d’elle pour l’aider à se relever. Tu n’as rien ? Mais qui c’était ?

- China accepta son aide avec plaisir et massa sa nuque endolorie. Merci Midori. Je vais bien, ne t’en fais pas… Je n’en ai aucune idée, je ne connaissais pas cette personne.

- Midori redressa un sourcil, pas très convaincu par ses explications mais n’insista pas. Qu’est-ce qu’elle te voulait ?

- China essaya de trouver une réponse logique à lui fournir, elle resta quelques instants dans la lune avant de lui sortir la première idée qui lui venait en tête. Mon argent de poche… surement.

- Midori eut un regard un peu plus doux et se démentit, Oh je vois… Encore un. Et oui, China était du genre à se faire embêter depuis qu’elle était toute petite. Midori passa une main dans ses cheveux et soupira comme pour se donner du courage, les joues un peu rosées. Tu veux que je te raccompagne China ? On pourrait s’arrêter quelque part pour manger tout les deux.

- China secoua la tête négativement, sachant très bien où il voulait en venir. Je te remercie Midori, mais tu connais déjà ma réponse.

- Il y eut un las soupire de la part du jeune homme. Encore et toujours cette histoire… Tu ne sais même pas où il est China. Il serait peut-être temps de tourner la page… Choisir quelqu’un d’autre.

- Quelqu’un comme toi ? dit-elle irritée. 

- Je ne dis pas ça pour moi. Tu connais mes sentiments à ton égard, mais là je parle de toi. Toute cette attente en vain… ce n’est pas bon pour toi… finit-il vraiment inquiet.

 

China se calma un peu, sachant très bien que son ami d’enfance n’était pas de ce genre… Elle soupira, consciente de ce qu’il disait mais peinée tout de même. Il y avait du vrai dans ces dires… Mais elle n’en avait pas grand-chose à faire. Elle posa les yeux sur un objet brillant et eut le réflexe de se jeter dessus comme une lionne sur un pauvre zèbre. Sa bague !! Elle soupira de soulagement mais sentit le regard étonné de Midori sur elle qui la gêna un peu. Elle éclaircit sa voix afin de lui donner une réponse, peut-être lui ferait-elle oublier ce geste un peu stupide. 

 

- Je vais bien Midori. Je sais très bien ce que je fais… Elle se redressa et mit sa bague à sa place, sur son majeur. Et puis… J’ai confiance en lui…

 

Midori resta silencieux, sachant très bien qu’il n’avait plus son mot à dire et que s’il avait le culot de continuer cette conversation, il perdrait surement celle qu’il chérissait le plus. Et puis … le stade d’ami d’enfance, c’était mieux que rien. China lui lança un signe de la main en guise d’au revoir et partit chercher ses affaires avant de se diriger en direction du centre ville. En temps normal, elle prenait le bus pour rentrer chez elle, mais il était déjà bien tard et le dernier bus avait déjà pris congé. Elle maudit ses parents de s’être installés aussi loin du centre ville. Elle marcha donc dans les ruelles en silence, son casque audio visé sur ses oreilles. Elle ne rencontra pas grand monde à cette heure-ci et tans mieux pour elle. Elle se permit de faire un petit détour afin de passer devant un magasin qu’elle affectionnait particulièrement. Elle regarda à l’intérieur de la vitrine et découvrit plusieurs animaux endormis blottis les uns contre les autres. Les petits chiots couinaient en rêvant contre leur maman et les oiseaux attendaient l’aurore afin de pouvoir gazouiller à nouveau. China posa sa main contre le vitre froide et vit un petit museau se coller au même endroit. Un petit chiot, plus âgé que les autres, faisait le fou derrière la vitrine et léchouillait l’endroit où la main de China était posé. Quand il tourna sur lui-même pour attraper sa queue, China eu un petit rire incontrôlable. Mais son sourire disparut assez rapidement. C’était à cet endroit même qu’elle l’avait vu pour la première fois… Elle n’avait que neuf ans quand son regard croisa pour la première fois un être féerique. C’était un jeune homme plus vieux qu’elle aux cheveux blanc semi longs et aux yeux couleurs or. China n’avait pas pensé à partir en hurlant… pourtant c’est ce qu’aurait fait tout humain normal. S’enfuir en courant, parce qu’elle venait de rencontrer un jeune homme ? Non bien sur que non ! Mais parce qu’elle venait de trouver un jeune homme avec des ailes et qui volait !! Là oui ! Elle avait l’habitude des choses étranges depuis son enfance, ce qui faisait d’elle une enfant incomprise à l’école. Sa mère avait bien le don de parler avec ses amies dans une sorte de bulle volante et en plus elle s’habillait par la pensée… Y a de quoi dire que China baignait dans l’étrange…

 

Elle avait tissé une étrange amitié avec cet être étrange qui semblait être invisible aux yeux des autres personnes. Elle savait que Peruno, son nouvel ami, était une sorte d’elfe protecteur de la nature, des animaux et surtout des rêves des enfants. China n’avait rien compris de ces paroles dans le temps et c’était toujours un peu flou même maintenant… Elle soupira et sentit une pression sur sa tête. Elle la souleva pour tomber nez à nez avec sa petite chatte perchée sur le haut de son crâne.

 

- Stary… Tu t’inquiétais ?

 

Le petit chat grisé miaula de plus belle, comme si elle répondait à sa maitresse. China ouvrit ses bras et le petit animal vint se blottir instantanément contre elle. La jeune fille caressa son doux pelage et se remit à marcher en direction de la maison. Il était vraiment temps de rentrer… Et puis China commençait à avoir froid.

 

Elle arriva devant le palier de la maison une demi-heure plus tard. Elle poussa la porte sans même sonner ou toquer et hurla un "Je suis rentrée !". Sa mère ne tarda pas à pointer le bout de son nez et lui ordonner d’aller prendre un bain avant d’attraper la crève. China soupira, mais s’exécuta sans dire un mot. Stary la suivit dans la salle de bain et se prélassa, comme à son habitude, sur la cuvette fermée des WC. China enleva ses vêtements, les mit dans le panier à linge salle et rentra dans la baignoire. Quelques minutes plus tard, la baignoire était pleine et recouverte de bulle de savon. China se savonna le dos et se mit à penser à ce que Sakura lui avait dit. Peruno était vraiment en danger sans cette bague ? Elle se mit à la fixer sur le rebord du miroir, là où elle l’avait posé avant d’entrer dans son bain. Elle fut prise d’une mélancolie incontrôlable et les pensées liées au passé défilèrent devant ses yeux.  

 

Le frère de Peruno avait voulu faire de la terre, un monde où les enfants ne grandiraient jamais. Mais son souhait n'avait pas été bien formulé ... les adultes, la nature, tout avait disparu au fur et à mesure. Seuls, les enfants humains se laissèrent tomber dans un sommeil profond où ils rêveraient d'un rêve merveilleux. D’ailleurs, China elle-même avait été affectée par ce sortilège. Mais ses rêves n’en étaient pas…C’était le néant, le vide et les enfants finirent tous par être pris de grand et terrible cauchemar de fin… C’était la morale de l’histoire. Personne ne pourrait rêver, sans vivre pleinement sa vie, sans grandir... Les rêves font partit des événements de la vie, des pensées des gens. Parfois même, les rêves proviennent d’un livre ou d’une histoire entendue pendant la journée. Heureusement Usaki avait réussit avec ses amies luniennes à tout remettre en ordre, en détruisant la baguette magique du frère de Peruno… et par la même occasion, son frère lui-même. Peruno avait dut rentrer chez lui quand les choses redevinrent normal. Car la vie ne pourrait continuer sur Terre sans les fées et les elfes. Sans eux, les humains seraient continuellement dévorer par des cauchemars, les animaux finiraient par mourir sans quelqu’un pour leur apprendre la vie et la nature tomberait en miette…

 

China se rappelait très bien dans quelle condition ils avaient du se quitter. Dans le temps, elle avait été plus entreprenante, elle n’avait pas hésité à déposer un baiser sur la joue de l’elfe, quelque peu gêné par cette attention. Elle avait sourit le trouvant adorable et lui avait demandé s’il devait partir pour toujours. Il lui avait répondu qu’il serait toujours là, dans ses rêves et qu’il la protégerait éternellement. Chose que China n’avait absolument pas compris… Elle fit une mine triste, en disant qu’ils ne pourraient donc plus jamais se voir en vrai. Le jeune elfe avait rit et caresser le sommet de sa tête avec énergie, afin de faire disparaitre sa bouille triste. "Cela dépendra de toi. Si tu le souhaite encore dans quelques années", avait-il rétorqué. Quelle idée ! China savait très bien qu’elle ne pourrait jamais oublier celui qu’elle avait d’abord considérer comme son meilleur ami, si elle avait su... Elle n’eut donc aucune gêne à lui affirmer que ce serait toujours le cas, avec un sourire plus éclatant que jamais. Il avait sourit heureux et lui avait offert la bague qu’il portait à l’index, refermant la main de la jeune fille sur ce petit objet en or blanc. Elle lui sourit, le regarda se transformer étant toujours aussi émerveiller par ses magnifiques ailes transparentes. Il relâcha sa petite main à contre cœur, déposa un baiser sur sa joue, lui indiquant que cette bague serait une promesse, celle de se revoir bientôt et finit par partir en volant dans le ciel bleu. China le regarda partir une boule au ventre, faisant de grand mouvements de bras pour le saluer. Et finit par aller se blottir dans les bras de sa mère non loin, ne sachant même pas qu’elle éprouvait pour la première fois de sa vie, un chagrin d’amour…

 

China se camoufla sous la mousse, le sommet de sa tête dépassant à peine. Comment pouvait-on être aussi direct en étant jeune ? La honte… Elle laissa ses pensées de côté et se redressa soufflant sur la mousse qui s’était incrusté dans ses longs cheveux rose. La mousse virevolta avant d’atterrir sur la petite Stary qui dormait à point fermé. China rigole en voyant le chat sursauter au contact de l’humidité. Elle finit par se laver complètement et sortit de la baignoire en enfilant un peignoir. Elle prit Stary dans ses bras et la sentit ronronner contre elle. "Je préféré largement vous voir ainsi maitresse", entendit China dans sa tête. Elle sourit et caressa la tête de son chaton. Stary et ses parents avaient la capacité de communiquer par la pensée. Ces chats venant de la galaxie d’Usaki, avaient aussi des pouvoirs extraordinaires. Plus rien n’étonnait China de toute façon… Elle sortit de la salle de bain et alla dans sa chambre. Elle déposa Stary dans son panier et s’habilla avec sa robe de nuit favorite. Elle se coiffa et s’attacha les cheveux en queue de cheval relevée, avec quelques mèches laissées libres sur sa nuque. Elle sortit de sa chambre et se dirigea vers le bureau de son père. Elle toqua deux fois à la porte et attendit son consentement pour entrer. Elle ouvrit la porte timidement et regarda son père qui était plongé dans un livre.

 

- Bonsoir père.

- Reino déposa son livre sur le bureau et vint déposer un baiser sur le front de sa fille, Bonsoir mon ange.

- China se tortilla sur elle-même, tout de même un peu stressée de demander ça à son père. J’aurais un service à te demander père. J’aimerais que vous me prêtiez un livre sur la galaxie des rêves…

- Reino eut un sourire en coin sachant très bien de quoi voulait parler sa petite fille, Sur les elfes et les fées je présume ?

- China rougit et détourna la tête gênée, Oui mais pas que sur ça … Sur la galaxie Lunaire aussi, j’aimerais juste en apprendre plus…

- Reino laissa courir un de ses doigts sur les reliures des livres installés dans une grande bibliothèque. Il retira deux grands volumes, un rouge et un noir et les tendit à sa fille. Essaye de lire l’inventaire. 

 

China ouvrit un des livres avec une boule à l’estomac. Elle soupira pour se calmer et posa les yeux sur une page blanche. Elle tourna quelques pages afin de se rendre compte qu’elle était vraiment incapable de les lire. Elle referma la livre avec rage et tristesse, se maudissant de n’être qu’une simple humaine, incapable de lire un simple livre magique. Elle sentit la main de son père se poser sur son épaule.

 

- Prends les tout de même, tu y arriveras un jour.

- Mouais, dit China non convaincu. Elle porta les deux gros volumes et salua son père. Bonne nuit père, Merci pour les livres.

- Bonne nuit China.

 

China sortit du bureau de son père avec les deux livres et retourna dans sa chambre. Usaki se trouvait dans l’encadrement de la porte qui donnait sur le balcon, sa fille n’avait pas l’air de l’avoir remarqué. Elle s’approcha de son mari et s’assit sur son bureau, jouant avec un gadget étrange qui trainait par là.

 

- Ses pouvoirs ne se sont toujours pas manifester ? Ils finiront bien par apparaitre, elle va bientôt atteindre sa maturité, ils pointeront bientôt le bout de leur nez. Elle n’a juste pas eu le déclic.

- Comment l’as-tu eu toi ?

- Le déclic ? J’ai baigné dans la magie toute ma vie, donc je n’en ai pas eu besoin.

- Son mari rit et attrapa sa femme, l’enveloppant de ses bras par derrière, posant sa tête sur son épaule. Il est vrai que tu n’es pas n’importe qui. Des nouvelles du peuple Lunaire ? demanda-t-il ironiquement.

- Idiot, tu sais bien que j’ai été expulsé. Elle sentit le sourire de son mari s’accentuer, et on se demande de qui est la faute !

- Je ne vois pas de quoi vous parler Usaki-Hime (*Princesse).

- Elle mit une tape sur la tête de son mari, ne m’appelle plus comme ça Reino.

 

Son mari rit à sa tape un peu inutile et Usaki se retourna vers son mari pour l’embrasser.

 

China arriva dans sa chambre et se prélassa sur son lit, laissant les deux volumes de côté. Elle passa une main sur ses yeux, triste de se rendre compte qu’elle était toujours aussi inutile et se retourna regardant à nouveau les deux livres. Elle soupira et chercha le contact rassurant de sa bague, chose qu’elle ne trouva pas. Elle se redressa en hâte et alla la chercher dans la salle de bain. Elle la remit à son doigt, rassurée. Elle voulut aller souhaiter la bonne nuit à ses parents et ouvrit la porte sans toquer, mais rougit en voyant ses parents s’embrasser et referma la porte gênée. Elle attendit quelques instants, s’attendant à voir sa mère ouvrir la porte et la gronder comme à son habitude, mais rien… Elle repartit dans sa chambre, se disant que les parents étaient vraiment incroyables. Toujours à se faire des mamours et autres… C’était tellement gênant… Elle avait beau avoir eu seize ans, elle n’avait jamais eu envie ou même penser à faire ce genre de chose. Elle se mit alors à rêver à la vie qu’elle pourrait avoir avec Peruno et rougit quand elle s’imagina dans le même style de vie que ses parents… Elle prit un des livres et se frappa avec. Le livre tomba sur le sol et China se frotta le front, elle avait frappé un peu trop fort. Elle se baissa pour attraper le livre qui s’était ouvert en tombant, en tendant sa main droite pour l’attraper, la bague de Peruno se mit à briller et les lettres du livre en firent de même. L’encre se mit à couler sur le livre et China sursauta en voyant qu’elle pouvait lire le contenu. Elle ne laissa pas l’hésitation la gagner et se précipita sur le livre afin de le lire. Enfin… elle avait attendu cela depuis si longtemps… Elle avait tant à apprendre. Elle se mit à parcourir les pages rapidement. Activités des habitants de la galaxie du rêve, elle le savait déjà. Apparence, non… Les pouvoirs et les lois. Ah, parfait !

 

« Les êtres n’arrivant pas à contrôler leur pouvoirs, les contrôles grâce à leur bague qui se transforme en sceptre. Cette bague les tient en bonne santé pendant toute leur enfance et préserve leur immortalité. C’est à leur maturité, ou un peu plus tôt cela dépend de la personne, que l’être peut commencer à utiliser ses pouvoirs sans sceptre et alors leur bague ne servira plus que d’accessoire. Les lois sont assez simples. Les relations entre deux races différentes sont strictement interdites. Si la règle n’est pas tenue, l’être est banni à tout jamais de son univers. C’est pour cela que les habitants de la galaxie du rêve ont été destiné à une personne dès leur naissance … »

 

Cette lecture fut un électrochoc pour China, elle se rendit compte que ce que Sakura lui avait dit était totalement vrai. Elle regarda sa bague et son cœur se serra, si cette bague était si importante pour lui, elle devrait la rendre. Ce n’était pas le fait de rendre cet objet si important pour elle qui l’attristait le plus, c’était de le savoir déjà promis à quelqu’un d’autre… Et puis même si ce n’était pas le cas, leur relation était interdite… elle était humaine et ne venait pas de la même galaxie que lui. Elle soupira afin de calmer le sanglot qui se préparait dans sa gorge et finit par fixer le plafond pendant un instant. Si seulement il y avait un moyen… Mais serait le plus apte et lui apporter des réponses ? Peruno bien sur ! Elle devait trouver un moyen d’aller dans cette galaxie des rêves. Mais elle avait parcourut tout le livre et les instructions étaient clairs. On ne pouvait pas s’y rendre sans être un des habitants de cette galaxie. D’ailleurs un humain était même incapable de la voir. China soupira à nouveau et parcourut le livre d’un ton morose. Puis une phrase lui sauta aux yeux.

 

« Une fée ou un elfe a pour travail d'éloigner les cauchemars de la tête des enfants et leur procurer de doux rêves. Un enfant a pour protecteur un de ses êtres magiques, ou alors un elfe ou une fée peut se proposer en temps que protecteur principal de l’enfant. En cas désespéré, le protecteur peut entrer en contact avec l’enfant en le rassurant. Ils communiquent par la pensée, certaines phrases peuvent sortir de la bouche de l’enfant et ils peuvent faire des actons un peu étranges, c’est ce qu’on appelle le somnambulisme. »

 

China se rappela d'une chose que lui avait dit Peruno : Je serais toujours là, dans tes rêves, je te protégerais éternellement. Il s'était donc proposer pour être son protecteur ... à elle. A cette pensée, elle se sentit rougir. Il voyait donc tous ses rêves mais elle ne rêvait que de lui. Rahhh ... quelle situation gênante. ''En cas désespéré'', ce qui voulait dire qu'elle devrait faire un terrible cauchemar. Son père lui avait dit une fois que pour faire un cauchemar il fallait penser à des choses très tristes avant de dormir. C'était pour cela qu'on devait se coucher avec une pensée heureuse afin de faire un rêve joyeux. China posa le livre sur la table de chevet, fit une dernière petite caresse à Stary qui vint se coucher près d'elle. Elle éteignit la lumière rapidement et se mit à penser à quelque chose de triste. La première image qui lui vint était les paroles de Sakura. Elle ne pourrait donc plus être avec Peruno... C’était la pire chose qu’il pouvait lui arriver. La jeune fille s'endormit serrant fort sa main droite où la bague brillait d'une drôle d'intensité.

Je me sentais comme rongée ... Quelle drôle d'impression. J'étais dans le néant complet ...

 

- …ina…China…China ! La voix se fit plus forte et China l’entendit clairement dans sa tête.

 

China poussa un gémissement de mécontentement, comme un enfant qu’on réveille aux aurores. Elle ouvrit les yeux et s’attendit à voir sa mère à son chevet. Mais elle n’eut aucun contact avec les draps de son lit. D’ailleurs, elle n’était même pas couchée.

 

- Reprends-toi, tu fais un cauchemar. C’est bien la première fois que tu en fais un China. Quelque chose ne va pas ?

 

China tourna la tête vers la voix qui lui parlait. Elle ne pensait pas la connaitre d’ailleurs, mais elle lui faisait quelque chose… Elle resta un moment immobile en voyant la personne devant elle. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle dut se mordre la lèvre afin de ne pas fondre en larmes. Elle s’approcha timidement et s’agrippa au cou du jeune homme devant elle, calant sa tête dans sa poitrine.

 

- Peruno… dit-elle n’en revenant pas.

- Elle entendit le jeune homme rire tant China semblait ébahie. Je suis là, il la prit dans ses bras, la serrant contre lui.

- China sembla le tâter, comme si elle craignait qu’il ne disparaisse à nouveau. Ses larmes se mirent à couler sur ses joues, Peruno… Je pensais qu’on ne se reverrait plus jamais… Je… Je… elle se mit à bégayer.

- Peruno passa ses mains sur les joues de China, séchant ses larmes. C’est pour cette raison que tu cauchemardais ?

- China dévia le regard, mais savait qu’elle se devait de lui dire la vérité. J’ai appris certaines choses qui m’ont chamboulée récemment…

- Peruno fixa China d’un air sérieux, Quoi donc ?

 

Le cœur de China s’affola soudainement. Ce n’était plus le Peruno candide qu’elle connaissait qui se trouvait devant elle. C’était un véritable homme qu’elle contemplait à présent. Elle était comme attirée par lui, elle ne pouvait s’empêcher de regarder ses lèvres et de rougir comme une andouille. Elle avait l’impression d’être comme ses parents, bon sang il fallait qu’elle se reprenne. Elle ressemblait d’ailleurs à une tomate bien mûre, et cela ne semblait pas être passé inaperçue aux yeux de Peruno.

 

- Euh… China … Peruno essaya de la ramener sur terre.

- Excuse-moi, bafouilla China en rougissant. J’étais distraite.

- Peruno eut un énorme sourire, sachant très bien pour quoi elle était distraite. J’ai bien vu ça …

- Elle rougit, s’éclaircissant la gorge afin de changer de sujet. Pour répondre à ta question, une personne que tu connais est venue me parler. Enfin si on peut dire ça…

- Peruno souleva un sourcil, se demandant de quoi elle parlait. Qui donc ?

- China soupira et finit par cracher le morceau, Sakura.

- Peruno sembla agacé et se massa les tempes voulant chasser une future migraine. Bon sang… Et qu’est-ce qu’elle t’a dit ?

-  Et bim… que tu lui appartenais et que je devais absolument t’oublier. Puis que j’avais volé ta bague aussi… Elle entendit Peruno grogner et pousser ce qu’elle croyait être une injure dans sa langue. Mais si tu souffrais sans ta bague, pourquoi me l’as-tu offerte ? 

- Peruno attrapa les mains de China se qui la fit rougir et encra ses yeux perçants dans les siens, Saches que je te donnerais tout China. Tu as déjà su prendre mon cœur, alors le reste… Puis je te l’ai donné car ainsi je savais que tu possédais une partie de moi. Cela t’empêcherait de m’oublier…

- China rougit et relâcha ses mains gentiment, afin qu’il ne le prenne pas comme un refus. Tu sais très bien que c’est impossible pour nous…

- Il pencha sa tête d’un air adorable, un air de petit chiot battu. Pourquoi donc ? Tu ne m’aimes plus ?

- China vira au rouge brique, se disant que qu’à l’inverse d’elle, Peruno, lui, avait perdu toute sa timidité en grandissant. Idiot !! Je ne parle pas de ça, je parle de ta loi.

- Le jeune homme haussa des épaules comme si elle lui parlait de la chose la plus banale qui soit, Ah ça… Je m’en fiche à vrai dire.

- China sentit son poing la démanger, se disant qu’il était vraiment inconscient. Tu t’en fiches ? Mais tu seras banni, dit-elle exaspérée. Ça ne te fait ni chaud ni froid ? Tu seras mal vu de tous idiot, dit-elle tristement.   

- Peruno attrapa à nouveau les mains de sa belle, cette fois-ci sans refus de sa part et sourit, essayant de la rassurer, sachant que cette conversation était très délicate pour elle. Mais je trouverais mon bonheur, comme ta mère.

- China souleva la tête, ne comprenant plus la conversation. Usaki ?

- Peruno fut plutôt surpris par son incrédulité, Elle ne t’en a jamais parlé ? China secoua négativement la tête et s’attendit au récit qu’allait lui raconter Peruno. Ta mère était princesse de la galaxie Lunaire. Quelques jours avant sa maturité et son couronnement, elle est malencontreusement tombée amoureuse d’un humain lors d’une mission sur Terre, ton père China. Elle l’a fréquenté pendant un certain temps, cachée du regard des autres, mais quand les gens du peuple lunaire l’ont appris, c’était une véritable pagaille. Elle a été blâmée et punie, mais étant la seule héritière du trône depuis des millénaire, ils voulaient tout de même garder leur Usaki-hime. Et bien entendu le seul moyen de garder leur princesse dans leur royaume était d’éliminer le problème, l’homme dont elle était tombée amoureuse. Mais tu as pointé le bout de ton nez, China était enceinte d’un humain. Tu étais la preuve irréfutable d’un amour interdit. Ta mère a dont été insultée et rayée de la liste des vivants de la galaxie Lunaire. Maintenant qu’une preuve existait qu’elle avait enfreint la loi, elle ne pouvait plus redevenir la souveraine du royaume. Ta mère avait été décrétée décédée, seuls quelques unes de ses amis avaient eu le courage de venir sur Terre avec elle, afin de la soutenir. Elle avait été rejetée par ses parents et par son peuple, mais je suis sûre qu’elle ne la jamais regretter. Car après tout, elle est avec la personne qu’elle aime à présent.

- China sembla dans la lune pendant un instant, essayant de sortir de sa confusion. J’ignorais tout ça… Je ne savais pas que maman avait éprouvée une telle solitude… elle se sentit un peu mal de toute les fois où elle avait si mal parlé à sa mère.

- Peruno redressa sa tête, comme s’il fixait une horloge invisible. Ton cauchemar s’est dissipé… Je vais devoir partir China.

- China eut comme un électrochoc à cette phrase et s’agrippa à son bras, Non ! Peruno… reste… Elle cala sa tête contre sa poitrine, ne lâchant pas son bras pour autant et voulut ressentir à nouveau les battements de son corps et sa chaleur corporelle. Et compris enfin qu’il n’y avait rien… Ni battements de cœur, ni chaleur… Rien du tout. Mais… Pourquoi ai-je l’impression que tu n’as pas de battement de cœur ou de chaleur corporelle…

- Peruno continua de lui parler avec son sourire bienveillant, C’est le cas. On est dans ta tête enfaite, donc on ne peut pas se toucher. Si tu remarques bien, on passe même à travers. Nos enveloppes corporelles sont restées là où elles étaient : la tienne dans ton lit et la mienne dans mon monde.  

- China sembla un peu triste et continua de presser son bras, se rendant compte enfaite qu’elle n’avait aucune prise sur lui. Peruno… tu dis que j’ai ton cœur et ton âme, grâce à cette bague j’ai même ta vie entre les mains… Mais enfin de compte, je n’ai pas le plus important… Ton corps…

- Peruno mit une main devant son visage afin de cacher son étonnement et ses rougissements. Je ne te croyais pas aussi directe China. On a échangé ma China innocente pour une China obsédée à ce que je vois, dit-il pour la taquiner.  

China rougit furieusement, se rendant compte de ce qu’elle venait de dire. Elle secoua la tête énergiquement de gauche à droite, plus que gênée. Non ! Tu m’as mal compris, enfin non, je me suis mal exprimée… C’est que… elle sembla sur le point de mourir de honte. J’aimerais simplement être avec toi pour de vrai…

- Il caressa le sommet de la tête de China avec force, Je sais bien. Je viendrais sur Terra China. Promis.

- Elle sourit heureuse, tu as intérêt. Si tu ne viens pas, je fais une tentative de suicide, dit-elle pour plaisanter.   

- Peruno lui ne sembla pas amusé par sa blague, Je viendrais, arrête de dire des bêtises. Mais je dois vraiment y aller maintenant. J’ai pris beaucoup trop de temps à évacuer ton cauchemar… Tu ne le sentiras pas, mais tans pis… Il embrassa China sur le front et la serra dans ses bras, si fort que la jeune fille aurait eu le souffle coupé. A bientôt ma China…

 

Peruno disparut et son rêve se dissipa. China se réveilla dans son lit, un énorme sourire aux lèvres et ses joues toujours en feu. Il allait venir… Ils allaient enfin se revoir depuis tout ce temps. China sauta du lit de bonne heure, fraiche comme une fleur et alla se préparer en sifflotant, heureuse. Elle revêtit son uniforme scolaire, prit le temps de se faire une magnifique coiffure, chose qu’elle ne fait jamais par manque d’envie et partit dans la cuisine, Stary sur la tête de sa maitresse. Elle arriva en chantonnant et salua sa mère qui s’attelait à préparer le petit déjeuner.

 

- Déjà debout ? Tu es tombée du lit ? demanda sa mère posant son orange à moitié pressée sur le plan de travail.

 

Elle ignora la remarque de sa mère et l’embrassa sur la joue. Elle finit par se rappeler des dires de Peruno sur l’ancienne vie de sa mère et fut prise d’une envie de la câliner. Chose qu’elle fit sans tarder. Usaki resta sans voix alors que sa fille la serrait fortement dans ses bras.

 

- Tu sais man’. Tu as beau me prendre la tête parfois, mais je ne te laisserais jamais seule.

- Usaki sembla complètement perdue mais apprécia les paroles de sa fille, Ah… Merci.

 

China alla s’assoir sur sa chaise, caressant les deux chats de ses parents au passage et déposa Stary près de ses parents le temps qu’elle puisse prendre son petit déjeuner. Elle s’attaqua avec envie à son premier toast et sirota son chocolat chaud. Elle sentit le regard de sa mère sur elle avec insistance et en eut presque froid au dos. Elle s’imaginait déjà le grand sourire d’Usaki.

 

- Tu disais de drôles de chose hier dans ton sommeil. Une conversation intéressante ? Sous entendu Usaki un grand sourire aux lèvres.

- China rougit, avalant sa bouchée avant de s’étouffer avec. En quoi cela te regarde ? Elle finit de manger son petit déjeuner en silence, réfléchissant à certaines choses. Dis man’, comment fait-on pour se déplacer d’une galaxie à une autre ?

- Usaki déposa un verre de jus d’orange devant sa fille et retira son tablier. La téléportation. Mais pour les êtres venant de la galaxie des rêves, c’est le vol. Ils ne possèdent pas des ailes pour rien.    

- China rougit et bu son verre d’une traite. Je ne vois pas du tout ce que tu sous entends maman. Bon je dois y aller, à ce soir.

 

China embrassa furtivement sa mère sur la joue, prit son sac et se dirigea vers la porte d’entrée. Stary se dépêcha de suivre sa maitresse et elles partirent en direction de l’école. Comme elle avait encore plus de deux heures trente devant elle, elle préféra faire le chemin à pied afin de pouvoir réfléchir un peu. Elle marcha pendant un moment et arriva rapidement devant l’école. Elle observa Miyu qui se cachait derrière le portail de l’école. Elle s’approcha d’elle et lui tapota sur l’épaule afin qu’elle la remarque. La jeune fille sursauta en poussant un hurlement.

 

- Mon dieu China ! Ne me fait plus jamais une frayeur comme ça, dit-elle en reprenant son souffle.

- China regarda dans la même direction que son amie d’enfance, Que regardais-tu ?

- Miyu se mit à rougir et détourna le regard, Rien du tout…

 

China regarda le groupe de jeunes qui se trouvait dans la cours de l’école. Midori se trouvait au milieu et donnait les instructions à suivre du jour. Un exemple même d’un bon délégué de classe. China posa à nouveau les yeux sur son amie et la fit fondre littéralement devant Midori. Elle les fixa à tour de rôle et son sourire s’agrandit quand elle comprit.  

 

- Midori t’intéresse… je l’ignorais. Miyu eut un petit rire gênée, mais ne démentit pas ce propos. Elle continua à regarder le jeune homme. Qu’attends-tu pour lui avouer ? China la poussa un peu sur le dos afin de l’encourager. Vas-y ! Tu ne vas pas continuer à le regarder de loin. Réalise tes rêves, ça sert à ça.

 

Miyu sourit et la remercia avant de se diriger vers le groupe de personne et de prendre Midori à part. China sourit, heureuse de servir à quelque chose. Elle sentit quelqu’un arriver en curant derrière elle et se retourna en soupirant, sachant très bien de qui il s’agissait.

 

- Je t’avais dit que je te retrouverais China, maintenant rends-moi cette bague !

- China soupira exaspérée, Désolée Sakura, mais je n’ai pas de jouer avec toi pour le moment. Elle tourna des talons et se dirigea vers l’établissement.

- China revient immédiatement, ordonna Sakura d’un ton sec. Tu ne gâcheras pas mon plan en si bon chemin.

- China se retourna et lui lança un regard plein de hargne. Ton plan est déjà gâché ! Peruno est déjà au courant de tout. Et il sera bientôt là. Donc lâches-moi la grappe, j’aimerais bien aller en cours.

 

Sakura prit ses mots en pleine figure et resta planté au milieu de l’entrée de l’établissement sans rien dire. China se dépêcha de rejoindre sa salle de cours, alors que la cloche retentissait déjà, annonçant le début du cours. Celui-ci fut d’ailleurs d’un ennui mortel. Stary dormait tranquillement dans son sac en bandoulière, pendant que China regardait par la fenêtre. Elle rêvassait, s’imaginant que Peruno était peut-être déjà arrivé. En tout cas, elle l’espérait. Quelques heures plus tard, les cours se terminèrent dans un enjouement général des élèves. Tous sortirent rapidement de la salle de cours afin d’aller à leurs activités parascolaires ou tout simplement rentrer chez eux. China sortit, elle aussi, de la salle et s’empressa de rentrer chez elle, voyant Miyu d’une humeur radieuse. Sa déclaration avait l’air de s’être bien passer. Mais China était trop pressée de voir son Peruno. Mais sur le chemin du retour, elle croisa Sakura déjà transformée. China soupira et Stary feula sur l’elfe aux cheveux blancs.

 

- Tu vas me le payer China !

- China la regarda tristement, peinée pour elle. Dis Sakura, as-tu un rêve ?

- Moi ? Je donne des rêves pas l’inverse !

- Je vois, c’est dommage. Les rêves c’est important. C’est ce qui nous rend… un peu plus humain.

-  Sakura la regarda de haut, comme si ce qu’elle venait de dire était une critique.  Je ne veux pas être humain. Il ne manquerait plus que ça. Les humains sont inutiles, ils créent toujours des problèmes, ils sont trop sentimentaux. Karu avait raison. Le sommeil éternel pour les enfants était une magnifique idée. Mais non voyons ! Ta mère avait décidé que cela devait se passer autrement. Elle a tué mon mari Mon unique amour… Je donnerais tout afin de gouter à son sommeil éternel. Un sommeil où je n’aurais plus mal…

- China lui sourit un peu tristement, se rendant bien compte que c’était un peu déprimant. C’est donc ton rêve…

- Sakura ne semblait pas comprendre ses propos, Mon rêve ?

- Oui, c’est quelque chose que tu désires le plus. C’est cela un rêve. En quelque sorte, tu voudrais t’endormir pour l’éternité. C’est un peu déprimant pour un rêve…

- Cela ne peut pas être pire que de vivre dans la peine à perpétuité… Sakura semblait se laisser gagner par l’émotion, ressassant un très lointain souvenir surement très douloureux pour elle.

- Mais ta vie n’est elle pas bien comme tu l’as vis en ce moment ? Certes certains souvenirs sont parfois malheureux et durs à supporter, mais tu ne peux rêver sans vivre… C’était cela la faute de Karuno, et il la su bien trop tard. Les enfants ne peuvent rêver en étant seuls et endormis. Et puis, je suis sûre que ma mère ne voulait pas te faire du mal et encore moins tuer Keruno… Elle sait ce qu’est la solitude mieux que quiconque. Et je ne prends pas sa défense parce que c’est ma mère. Parfois elle est la personne que je supporte le moins alors… Mais soit, tu devrais tourner la page. Avoir un nouveau rêve et ne garder que les bons souvenirs d’antan.

 

Sakura poussa un grognement de mécontentement et se tourna afin de briser le regard insistant que lui témoignait China depuis tout à l’heure. Elle s’envola sans dire un mot et regarda sa bague mélancoliquement. Les humains étaient vraiment trop sentimentaux… Pitoyable… Mais au fond, elle commençait à comprendre Peruno…

 

Les jours passaient et aucune nouvelle de Peruno ... ni de Sakura par la même occasion. China s’était d’ailleurs demander si toute cette histoire n’avait pas été le fruit de son imagination débordante. Mais elle rassura en fixant sa bague, son seul ancre à cette histoire un peu farfelue. Peruno avait bien fait de la lui laisser, l’esprit humain était si malléable avec le temps… Elle avait bien essayé de recontacter à nouveau l’élu de son cœur par rêve, mais elle ne réussit pas à cauchemarder. Il semblait que quelque chose l’en empêche. Dans sa vie de tous les jours, ce n’était pas la joie non plus. Miyu et Midori était enfin sortis ensembles. Au début, elle avait été ravis pour eux, mais plus le temps passait et plus elle se sentait mal au sein de son propre groupe d’amis. La solitude la rongeait et le simple fait de voir certain profiter de cet amour qu’elle ne pouvait avoir la rendait folle… D’ailleurs ils semblaient l’avoir compris, mais faisait les choses de travers. Au lieu de la laisser seuls, ils voulaient encore plus la soutenir et cela l’étouffait quelque peu.

 

Ce soir là, elle refusa à nouveau une sortie en compagnie de Miyu et Midori, ne voulant en aucun cas tenir à nouveau la chandelle. Elle se dépêcha de rentrer chez elle et fila directement dans sa chambre, lançant son sac dans un coin et s’étalant bruyamment sur son lit. Elle savait que ses parents ne seraient pas là avant une heure avancés de la nuit et pour dire la vérité, elle préférait cela. Elle voulait se retrouver un peu seule. Elle passa quelques heures couchée sur son lit sans se mouvoir. Le soleil s’était couché depuis maintenant quelques minutes, laissant place à une lune claire. Sa fenêtre était restée ouverte, les rideaux en soie dansant avec la brise du soir. China grommela d’ailleurs, car elle commençait à avoir froid. Mais hors de question d’aller fermer la fenêtre, elle n’avait aucune envie de se lever. Elle entendit le tintement de la clochette de Stary et redressa la tête afin de voir ce que faisait son chaton. Elle vit sa petite boule de poils grise se diriger vers la fenêtre et regarder à l’extérieur, China pensa d’abord qu’il devait y avoir un autre animal pas loin qui l’intriguait. Le chaton s’assit quelques instants sur le rebord de la fenêtre et regarda l’extérieur. Il miaula plusieurs fois et plus un bruit. China se redressa en sursaut, pensant que son chaton venait de se jeter par la fenêtre. Elle courut rapidement, se prenant les pieds dans le tapis de sa chambre et regarda par la fenêtre pour voir comment allait son chat, après tout ils étaient au troisième étage de la maison. Elle examina les alentours, mais ne vit rien au premier coup d’œil… impossible… où était passé Stary ? Elle essaya de l’appeler, mais rien… Elle vit alors une drôle de poussière voltiger devant ses yeux et releva la tête. Un elfe se trouvait devant sa fenêtre, mais impossible de distinguer qui avec la pénombre. Elle ne pouvait que remarquer ses ailes couleur arc-en-ciel qui brillaient sous les faibles rayons de la lune. China fit quelques pas en arrière et l’être magique s’approcha tendant le chaton à sa propriétaire. Il se dépêcha d’ailleurs d’aller dans les bras de celle-ci. L’être magique fit un mouvement en avant afin de rentrer par la fenêtre, ce qui eut pour effet de coller China contre le mur. Elle n’avait pas eu le temps d’allumer la lumière, sa chambre étant aussi noire que l’extérieur. Elle sentit son cœur s’affoler… Ses ailes pouvaient bien appartenir à n’importe quelle créature magique. Et puis, il fallait que cela arrive un soir où ses parents n’étaient pas là. Elle n’avait aucun pouvoir et ne pourrait même pas se défendre. Et si Sakura avait ramené du renfort… Ou même pire…

 

Elle tâta avec sa main quelque chose sur sa table basse et attrapa la première chose qui lui vint en main : une bouteille d’eau presque terminée. L’inconnu, toujours près de la fenêtre, se mit à rire en voyant la position de défense de la jeune fille.

 

- Tu ne comptes pas te défendre avec ça ma puce ? Si c’est le cas, il était temps que je revienne, dit-il les larmes aux yeux tant il riait.

- China ouvrit la bouche d’étonnement en entendant sa voix. Elle lâcha la bouteille d’eau qui roula dans un coin de la chambre et s’approcha du jeune elfe, se calant dans ses bras sans attendre. Peruno…

 

Elle avait l’impression que cela faisait une éternité… Elle ferma ses yeux un instant et se concentra sur ce qu’elle pouvait ressentir. Ce n’était plus un rêve… Elle sentait sa chaleur, son odeur et surtout cette sensation de bien être… Elle frotta sa tête contre son torse, humant son odeur si enivrante. Elle sentit une de ses mains venir casser le sommet de son crane pendant un instant. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et elle était sûre que le sien devait jouer la même mélodie. Elle sentit sa main se poser sur sa nuque, faisant en sorte qu’elle le regarde. Ils se fixèrent pendant un instant, certes très gênés, mais plus qu’heureux. Il y avait comme une étrange attirance mutuelle et ils ne purent lutter contre. Leurs visages se rapprochèrent peu à peu, jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent et forment un baiser tendre et passionné à la fois. Peruno fit descendre sa main de la nuque de la jeune fille jusqu’à son dos, caressant sa colonne vertébrale, la faisant frissonner de plaisir. Après ce court premier baiser, China se retrouva aussi rouge qu’une écrevisse, alors que Peruno semblait s’amuser à la voir aussi gênée.

 

- C’est horrible, dit China détournant le regard de son amoureux.

- Hum ?

- Je comprends mes parents maintenant, grommela-t-elle.

 

Peruno rit à sa remarque. Et la prit à nouveau dans ses bras, heureux de la retrouver enfin. Il cala sa tête dans sa chevelure rose et murmura un simple Je t’aime et un nouveau baiser recommença. Le début d’une longue série de tout autre baiser, leur nouvelle vie à deux… une nouvelle histoire.

 

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Commentaires: 4
  • #1

    Kumiko (vendredi, 12 juin 2015 15:10)

    C'est Trop Chouuuuuu !!!!!!!

  • #2

    Ayumi (lundi, 14 septembre 2015 12:59)

    Merci Kumiko ^^
    Contente que tu trouves ça chou.
    C'était le but xD j'étais dans ma période, Kawai à l'extrême ahah.

  • #3

    Fac (mardi, 27 mars 2018 22:28)

    Attends... J'ai du mal à comprendre quelque chose; Midori sort avec Miyu alors qu'au début il dit aimer China!? Mais :c

  • #4

    Ayumi (lundi, 14 mai 2018 16:49)

    Comment t'expliquer Fac... On passe tous par ce stade quand on est petit, quand tu aimes vraiment quelqu'un au point où tu penses vraiment être fait pour cette personne. C'était les sentiments de Midori pour China au début, mais il a bien vite compris qu'elle n'avait pas les même pour lui et au fur et à mesure ces sentiments ce sont juste transformés en sentiments forts tel un grand frère. Puis avec le temps il a laisser couler et a laisser sa chance à Miyu ^^