Chapitre 9 - Kaichou wa maid sama

Et voilà un chapitre rapide et tout frais ~ 

Tous se met petit à petit en place ! 

A bientôt pour le prochain chapitre :3 

 

Ps: J'ai changer le fait que Misaki appelle Takumi "Usui" en pensée.

C'est plut cohérent qu'elle ne le fasse plus aussi en narration. 

« Aujourd'hui était un conte de fée, tu ressemblais à ces princes charmant tant convoité.

J'étais certainement ta princesse non ? Car tes yeux ne me quittaient plus. J'étais si heureuse...

mais le problème était là. Ce n'était qu'un compte de fée... crée par une petite fille bien trop imaginative...

Le monde n'a rien de rose ou de pailleté. »



{ PV Takumi } 


Le diner se termina tard dans la soirée. Après avoir souhaité une bonne nuit à Amélia, nous regagnâmes notre chambre en silence. Misaki semblait pensive, après tout Amélia avait beau avoir fait table rase, elle avait tout de même mis les pieds dans le plat en début de soirée. Et j’étais sûr que Misaki se torturait encore l’esprit avec ces bêtises. Elle devait encore s’en vouloir de ne pas être à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle, de ce qu’on attendait du fils de monsieur Wheeler. Je soupirais, honteux. Tout ça était de ma faute. Si elle était sortit avec un garçon ordinaire elle n’aurait pas eu tous ces soucis. Si d’ailleurs, j’avais simplement refusé cette invitation, nous aurions pu vivre comme avant. Elle aurait ignoré tout cela. Enfin… peut-être pas ignorer, mais en tout cas cela ne l’aurait pas affecté. Mais après mure réflexion, se cacher n’était pas une solution. Mon beau-père aurait finit par l’apprendre d’une manière ou d’une autre. Et cet horrible personnage s’en serait surement pris à Misaki, rien que d’y penser les sueurs froides me faisaient trembler d’angoisse. Je savais de quoi il était capable et torturer une femme était une partie de plaisir pour lui. En réfléchissant, c’était la première fois que j’avais peur de quelque chose. Ses  menaces et ses ordres n’avaient jamais fonctionné sur moi car je n’avais rien à craindre. Il aurait pu me couper les vivres, me retirer tout mon rang, même me faire mal physiquement, peu importe. J’étais fort, la vie m’avait forgée et j’aurais su me relever. Mais qu’il s’en prenne à Misaki… non. Je ne le laisserais jamais faire ça. Je connaissais bien ma petite amie. Elle se faisait forte et sans aucune crainte. Mais au fond d’elle, elle était une jeune fille tout ce qu’il y a de plus normal. Elle avait peur, elle était frêle et fragile. Et n’importe quel homme aurait eu l’avantage physique sur elle. Sans parler qu’elle était également fragile mentalement. Le fait de toujours se préoccuper des dires des autres en était une preuve. Mais je m’étais jurer de toujours la protéger et de ne jamais laisser qui que ce soit lui faire du mal.

 

J’ouvris la porte de la chambre, qui répliqua par un agaçant grincement. Ces chambres d’amis ne devaient pas souvent être utilisés, les mécanismes manquaient d’huile mais soit. Je laissais Misaki entrer la première et refermais la porte derrière moi, prenant soin de verrouiller la porte à clé. Ne sait-on jamais… J’adorais Amélia, mais cette maison me mettait encore mal à l’aise et j’avais une nette impression qu’il pourrait venir n’importe quand. Qu’il pourrait venir dans cette chambre. Non, il était inconcevable que cela arrive.

 

Misaki avait déjà pris place sur le lit et prenait soin de détacher ses cheveux, qu’elle avait remonté en queue de cheval pour le diner. Ses longs cheveux bruns, retombèrent telle une cascade devant son visage, m’empêchant de la voir. Je savais qu’elle se cachait pour que je ne puisse plus voir ses yeux tourmentés. Je voulais la consoler, lui parler de tout cela, mais si j’entamais la discussion. Elle se braquerait et finirait par s’en vouloir encore plus. Tans pis, je ferais mieux de me taire pour cette fois. Je détestais être là à la voir souffrir et ne rien pouvoir faire. Je me sentais inutile et encore plus coupable.

 

Misa se releva après quelques minutes et se dirigea vers la commode, où elle avait soigneusement rangé ses habits avant le diner. Elle farfouilla un moment dans le deuxième tiroir et sortir sa nuisette noire, celle que nous avions acheté ensemble à notre dernier rendez-vous. Pour mon plus grand plaisir, je n’avais plus à la voir habillée avec de vieux t-shirt à imprimés et des pantalons de survêt usés. Une nuisette en soie était parfaite pour dormir et encore plus pour pouvoir sentir sa peau douce et chaude à travers le fin tissu. Elle retira ses habits et son soutien gorge d’un air las, comme si elle n’avait été qu’un automate et enfila sa nuisette sans dire un mot. En temps normal, elle aurait au moins rougit de savoir que je la regardais. Mais là, rien. Elle était bien trop pensive pour ça. Elle soupira avant de se remettre au lit, sans un mot, recouvrant la totalité de son corps avec la couette. Elle faisait un cocon, elle se protégeait et se cachait à sa manière.

 

- Tu es fatiguée ?

 

Cette question était un peu idiote, je le savais. Elle ne se recouvrait pas pour dormir, non elle voulait se réconforter d’une certaine manière. Changer du tout au tout, comme le ferais une chenille qui se transformerait en joli papion. Tout oublier enfin de compte. Je soupirais, non par énervement ou lassitude, simplement parce que je ne supportais plus de la voir dans cet état. Il était vrai que parfois il fallait laisser faire les choses, mais là je devais intervenir. Même si je devais à nouveau me répéter, tans pis. L’essentiel c’était qu’elle se sente mieux au final. Je retirais rapidement mes habits, le posant sur le dossier d’une chaise et m’approchais d’un lit sans dire un mot. Misaki n’avait pas bronché et continuait de rester en mode fœtus sous la couette. Je tirais la couette vers le bas, arrachant un grognement à Misaki qui se retrouva à nue et me lovais contre elle, heureux d’y retrouver une chaleur bien connue. Je me plaçais correctement et remontais la couette sur nous, soupirant d’aise face à ce confort agréable. J’attrapais Misaki par la taille et la blottissait contre mon torse, dos à moi. Je pouvais sentir son corps si chaud contre ma peau nue et cela me fit le plus grand bien. Elle ne fit signe d’aucun retrait et profita même pour se réfugier un peu plus dans mes bras. Je posais ma tête au dessus de la sienne, déposant un doux baiser sur ses cheveux, elle sentait bon la vanille et le caramel.  Je la sentis tremblé maintenant qu’elle s’était laisser aller. Cette histoire la préoccupait, cela prenait une ampleur beaucoup trop importante. Je resserrais mon étreinte sur sa taille, parlant d’une voix suave et douce.

 

- Tu n'as pas à t'en faire ma belle, rien ne pourra changer les sentiments que je ressens pour toi. Et surtout pas ces bêtises.

 

Mes mots semblaient faire leur effet. Je sentis ses battements de cœur doubler d’intensité et ses tremblements stoppèrent net. Je souris, elle était toujours aussi prévisible. J’étais certain que son visage devait être rouge vif, cette couleur qui la rendait si adorable, une couleur que peu de gens avait la chance de vois. Heureusement pour moi d’ailleurs. J’étais bien trop possessif pour permettre à quiconque de voir la véritable facette de ma petite Misa. Elle remua et je la laissais se placer comme elle le désirait. Elle se retourna face à moi et je ne pus m’empêcher de me féliciter d’avoir eu à nouveau raison. Ses joues étaient délicieusement empourprées. Elle se blottit contre mon torse, calant son visage en dessus de ma nuque et je refermais mes bras sur son corps, la câlinant de plus belle. Mes paroles l’avaient calmé un instant, mais les doutes étaient toujours là. Je sentis qu’elle brisait sa carapace et elle passa ses bras autour de moi, comme pour s’accrocher de peur de chavirer. Son corps se remit à sursauter et je ne pus la consoler que par des mots doux et une caresse amoureuse sur sa chevelure. Elle sembla se calmer, comme si la tempête était passée et je réussis à respirer à nouveau. Chacune de ses crises étaient pour moi un supplice, j’étais là à bout de bras mais je ne pouvais pas lui retirer toutes ses angoisses. J’aurais bien voulu, les prendre pour moi et qu’elle n’en entende jamais parler. Mais tout ce que je pouvais faire, c’était d’être présent en cet instant. J’aurais fais n’importe quoi pour la consoler, j’aurais d’ailleurs pu tuer celui qui engendrait ses soucis. Mais comment pouvais-je faire quand cette personne, c’était moi ? Je soupirais, la serrant plus contre moi. J’allais devoir régler ça au plus vite, sinon celui qui tournerait chèvre, ce serait moi.

 

Mais assez de tout cela. Pour l’instant je devais lui remonter le moral. Et quoi de plus réconfortant que faire l’andouille ? Cela marchait souvent avec elle en tout cas. Je posais mes mains sur ses côtés en entamait une séance de chatouilles. Je savais qu’elle était extrêmement chatouilleuse et au moins cela aurait le privilège de la faire penser à autre chose. Je n’attendis pas longtemps avant de l’entendre rire, un rire cristallin et enfantin qui réussit à alléger mon cœur en moins d’une minute. Bon sang, elle était tellement adorable et irrésistible. Je continuais la torture de plus belle, la forçant à se tordre de rire face à mes incessantes actions. Elle me supplia d’arrêter, les larmes aux yeux dus à son fou rire. Je levais les mains en signe de rédemption et encrait mon regard dans ses yeux châtain. Elle rougit timidement et je ne pus m’empêcher d’avancer mon visage pour lui voler un délicat baiser. Elle se laissa faire, posant ses deux petites mains sur mon torse et notre baiser dura plusieurs minutes.


Peu importe le reste, je resterais toujours avec toi.

Tu me le promets ?

Je te le jure.


Elle rougit à nouveau, rassurée par mes paroles et mes gestes d’affection. Elle se blottir à nouveau dans mes bras, fermant ses yeux et Morphée ne tarda pas à l’emporter au pays des rêves. Il me réserva d’ailleurs le même sort, quelques minutes plus tard.


PV Misaki } 

 

Mon réveil fut des plus somptueux, c’était le mot exact pour décrire cette situation. J’avais pour la première fois de ma vie, eut le droit à un petit déjeuner au lit. Et attention, il n’était pas apporté comme vous devez le penser par mon adorable petit ami, non. Il était apporté par l’une des nombreuses servantes de la demeure des Wheeler. Cette attention toute particulière me mit d’ailleurs un peu mal à l’aise. Qu’avais-je de si différent de cette femme ? Pas grand-chose. Je regardais Usui qui accueillit la jeune femme, plus jeune que nous d’ailleurs et l’invita à entrer un sourire à tomber par terre au visage. Cet homme était dragueur dans tous ses actes ou il était juste comme ça de nature ? Je ne pus m’empêcher de soupirer à le voir et voir la servante s’empourprer à ses paroles me fit presque rire. La pauvre, elle aussi elle était victime des hormones de cet extraterrestre pervers. Elle déposa timidement le plateau sur le lit à mes pieds et me lança un léger signe de tête pour me saluer, que je lui rendis poliment. Elle sembla heureuse de cette réponse car elle sourit avant de prendre congé et de sortir silencieusement de la pièce. Si elle servait le beau-père d’Usui, je pensais à croire qu’elle ne devait pas être remerciée souvent ou tout simplement avoir un sourire d’ailleurs. Mon métier au Maid latte me sembla moins compliqué à côté de ça. Usui ne tarda pas à me rejoindre sur le lit, me caressant la joue délicatement. Maintenant que j’y prêtais attention, il avait mis un pantalon et heureusement d’ailleurs. Après tout, une femme venait d’entrer dans la pièce et le simple fait de penser qu’elle avait vu son torse me faisait déjà grincer des dents.

 

- Bonjour ma princesse.

 

Il avança son visage vers moi et déposa un léger baisé sur mes lèvres, comme à son habitude à chaque réveil. Je rougis un peu mais répondit positivement à son baiser, posant mes mains sur ses avant bras. A force, j’étais devenue un peu moins réservée et j’arrivais même à être entreprenante parfois. Mais ce pervers d’alien demandait beaucoup d’attention, mais ce n’était pas pour me plaindre.


Bonjour Usui.

Takumi... Je l’entendis soupirer avant de passer rapidement sa main dans mes cheveux comme pour me punir, me décoiffant par la même occasion. Misa appelle-moi par mon prénom. Tu es ma copine, pas une amie.

 

Il termina sa tirade d’une douce caresse sur le visage avant de déposer un chaste baiser sur mon front. Je répondis à sa question par un simple hochement de tête timide. L’appeler par son prénom, pour les japonais c’était une grande passe. Mais j’étais sûr de ne pas me tromper en le faisant, Usui… non Takumi, serait toujours avec moi. Il me l’avait promis après tout. Je dirigeais mon regard vers le plateau qu’il venait de poser sur mes genoux. Il y avait des tartines, du beurre, de la confiture de fruits rouges, deux verres de jus d’orange, du lait et quelques viennoiserie. Un vrai repas de roi. Je lançais un regard à Usu… ah non, Takumi pardon, qui entamait sa première tartine. 


J'ai demandé aux servantes de nous faire un petit déjeuner plutôt léger, dit-il pour expliquer les mets qui se trouvaient face à nous. Je ne pense pas que ton estomac aurait supporté du bacon, des œufs et des champignons le matin. C'est ce que mangent traditionnellement les anglais.

 

Le menu que venait d’évoquer Takumi me fit tirer la langue. Rien que d’imaginer tout cela dans mon assiette à sept heures du matin me rendit verte. Comment pouvaient-ils manger cela de si bon matin ? Il rigola à la tête déconfite que j’abordais et finit sa tartine avant d’avaler son verre de lait d’une traite. Je pris soin de tartiner mon beurre et ma confiture de fraise avant de croquer un morceau de ma tartine. Je fis Takumi se lever et attraper sa chemise qu’il revêtit sans rien dire.


Je reviens. Je dois aller chercher quelque chose. Finis de manger.

 

Il partit avant que je ne puisse ouvrir la bouche. Hum… bon, je n’avais plus qu’à faire ce qu’il m’avait dit. Je terminais rapidement mes deux tartines, mon jus d’orange et mon chocolat chaud. Je repoussais le plateau vers le bout du lit et attendit que Takumi revienne. Qu’avait-il pu aller chercher ? En plus, il prenait son temps. Cela avait le don de m’agacer. Je m’étendis sur le lit, regardant le plafond pendant un instant, espérant que cela pourrait au moins faire passer le temps. Mais les minutes me semblèrent encore plus longues. Bon… Je me redressais du lit et posait le plateau sur la grande table avant de me diriger vers l’armoire, sortant une simple robe bustier noire en dentelle. Vous vous doutez que c’est également un cadeau de la dernière sortie avec cet alien blond. Bon il était temps de regarder un peu les alentours. Je passais le pas de porte et entendit le cri persan d’une jeune femme, parlant en anglais. Je m’approchais doucement et vit Amélia en pleine conversation avec une jeune fille aux cheveux bleu. Je ne comprenais rien à ce qu’elles disaient, après tout elles parlaient anglais. Mais Amélia ne semblait pas être très heureuse de converser avec cette fille et elle semblait être… un peu embêtante vu sa façon de parler. Une jeune fille de bonne famille hein… La belle-mère de Takumi soupira et mit fin à la conversation avant de partir dans l’autre direction. Son interlocutrice sembla sur le point d’hurler et tapa furieusement du pied avant de se retourner violemment, me rentrant dedans. Elle poussa un cri aigu de surprise qui résonna encore quelques minutes plus tard dans mes oreilles. Je tendis ma mère vers elle pour l’aider à la relever et elle me lança un regard noir, se débrouillant toute seule. Bon… pas commode la demoiselle.


Comment une servante ose-t-elle me toucher ! 


Cette phrase n’eut aucune signification pour moi, mais vu la façon dont elle l’avait prononcé ce ne devait pas être un remerciement. Elle épousseta sa robe bleue ciel et repartit en grognant de plus belle, ses talons haut résonant comme des coups de pistolet sur le sol. Au moins, on ne l’oublierait pas de si tôt. J’espérais simplement qu’elle n’était pas de la famille de Takumi. J’aurais du mal avec cette demoiselle. Je décidais de retourner dans la chambre, si Takumi revenait avant moi, il se ferait surement du souci. En parlant du loup…


Je t'avais demandé de ne pas sortir d'ici Misa...


Il soupira, attendant que j’avance pour entrer dans la chambre. Pourquoi faisait-il la moue parce que j’avais fais trois pas en dehors de la chambre ? Il exagérait un peu, mais je savais pertinemment qu’il avait ses raisons d’être si irritable en ce moment. J’entrais dans la chambre sans dire un mot et m’asseyais sur le lit, lançant un regard interrogatif à Takumi. Il portait une longue housse à vêtement noire et la déposa soigneusement sur le lit avant de croiser ses bras d’un air neutre. Le silence se fit pesant pendant quelques instants avant qu’il ne lance un soupire, passant une main dans ses cheveux blonds, comme s’il craignait quelque chose.


Je sais bien que tu n’as pas l’habitude de tout cela, mais je ne te le demanderais qu’une fois Misa.

 

Il s’assit sur le lit, à mes côté et défit la fermeture éclair de la housse, dévoilant une magnifique robe de Cocktail très chic, d’une couleur corail. Mon regard passa plusieurs fois de Takumi à la robe. Il plaisantait ? Cette chose ne m’irait jamais, c’était trop… je ne savais même pas le décrire. C’était trop tout simplement… Il me lança un regard persuasif, presque implorant et je ne pus dire quoique ce soit.

 

- Nous avons rendez-vous pour un repas très important dans une heure Misa. Je te demanderais juste de rester près de moi.

 

Il prit ma main dans la sienne, encrant ses yeux océan dans les miens. Je soupirais, consentant à sa demande, lui attribuant un faible sourire. Certes, ce n’était pas mon monde, je ne m’y sentirais pas à l’aise, mais pour Takumi je pouvais bien faire un effort. Et puis, ce serait la dernière fois…


PV Narratrice } 


          . 1h plus tard.

 

Misaki et Takumi sortirent de la voiture de prêt, posant un premier pas sur le tapis rouge. Misaki déglutit nerveusement, sentant sa robe bustier lui couper la respiration, où alors était-ce simplement une réaction du à son angoisse ? C’était fort possible. Elle réussit à avancer de quelques pas, grâce à la main de Takumi dans la sienne. Elle avait encore du mal à croire qu’elle s’était habillé comme ça pour lui faire plaisir. Pour une fois, elle portait des chaussures à talon, qui lui massacrait les pieds à chaque pas. Si Aoi voyait ce spectacle, il se moquerait surement bien d’elle. Elle soupira à nouveau, avec la nette impression que les escaliers étaient interminables. Elle lança un regard vers Takumi, qui arborait son costume sur mesure à la perfection. Il semblait bien se mêler dans cette masse de personnes célèbres et bien habillées et pourtant, son aura ressortait bien plus que celle des autres. Il était vraiment beau comme un dieu avec son costume noir et sa chemise bleue marine, en tout cas il semblait naturel avec ça. Tout l’inverse de notre petite Misaki. Sa robe était splendide, rien à redire la dessus. Elle portait une magnifique robe blanche en tulle avec de fines fleurs bleues marine bordées sur le jupon, sans parler des quelques perles mises en valeur. On pouvait voir au premier coup d’œil que cette robe avait couté une fortune et ce fut bien le problème de notre protagoniste. Elle avait l’impression de souiller cette si belle robe. Elle n’avait pas l’habitude de porter ce genre d'accoutrement et semblait être déguisée, comme si elle trahissait celle qu’elle était vraiment. Elle soupira à nouveau avant d’atteindre le haut des marches, toujours au bras du bel apollon. Takumi commençait à saluer certaine personne, d’une aisance et d’une maturité sans faille. Misaki, elle, ne faisait que hocher la tête de temps à autre pour ne pas paraitre trop effacée. Mais cela ne fit que la rendre encore plus mal à l’aise. Elle avait l’impression d’être une potiche dans cette histoire, un simple élément de décoration au bras d’un beau jeune homme. Elle arrêta d’essayer de suivre les conversations en anglais, elle n’y comprenait rien et pour dire la vérité, elle redoutait de ce que les autres pouvaient dire sur elle à Takumi. Néanmoins, sa main dans la sienne la rassura, peu importe ce qu’ils disaient…

 

Un homme de petite taille annonça le début du repas et tous les invités s’installèrent autour de la grande table préparée spécialement pour cette occasion. Misaki s’assit sans faire d’histoire aux côtés de Takumi, heureuse de voir Amélia non loin d’eux. Elle essaya de lui faire signe mais la jeune femme ne lui répondit que par un triste sourire. C’était mauvais signe. Takumi attendit quelques instants, quand un homme vint se placer derrière Amélia. Il était grand, robuste, aux cheveux foncés. Son regard était ardant comme la braise et son allure était sévère et pourtant si mature et distinguée. Takumi le salua d’un air absent, ce que l’homme répondit par un son peu commode, avant de poser ses yeux sur Misaki qui se sentit rougir. Elle baissait le regard vers ses couverts et sentit son échine se remplir d’un frisson désagréable. Takumi s’assit à table, aux côtés de Misaki, ne quittant pas cet homme du regard, un regard mauvais et colérique.

 

L’homme aux cheveux noirs et aux allures malsaines s’adressa à l’assemblée, conviant ses invités à déguster leur repas. Les domestiques se hâtèrent à déposer l’entrée devant les convives. Ce fut à ce moment que les choses tournèrent mal…

 

 

*¹ - Le texte en italique est toujours dit en anglais. 

 


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