Chapitre 8 - Kaichou wa maid sama

Après un temps INTERMINABLE je vous l'accorde. Voilà un nouveau chapitre.

Je n'ai aucune excuse à vous donner à part que je séchais un peu... 

Et que j'étais en vacances sans ordinateur et qu'avant je me suis fais opérée XD 

La joie quoi. Bref. J'ai rajouter pas mal de description sur la famille de Takumi.

(Surtout les Spoils en fin de chapitre j'avoue ahaha) 

J'espère vous revoir pour le prochain chapitre mes petits loups. 

D'ailleurs je m'y attèle de ce pas. 

A bientôt ! 

- J'exige que les choses soient faites correctement est-ce clair ! 


La voix masculine qui venait de hurler ces mots était forte, si intense qu'elle fit trembler le contenu du verre de whisky déposé sur le bureau. Un homme était de dos, assis confortablement dans son énorme siège en cuir, signe qu'il était puissant et possédait certainement une entreprise dont il était fier. Son trône était tourné vers une énorme baie vitrée, donnant sur une vue splendide de la ville, illuminée par toutes les lumières de la ville, alors que celle-ci commençait à s’éteindre doucement. L’homme en question soupira un moment, passant une main abimée et sèche, par de nombreuses heures de travail acharné, sur son visage. Une jeune femme tremblante se trouvait derrière lui, courbée sur elle-même comme pour se faire pardonner d’une grosse erreur. Elle fermait les yeux, comptant les secondes comme si celles-ci allaient être les dernières. Son maître n’avait jamais été quelqu'un d’adorable et c’était encore moins le cas quand ses plans ne se déroulaient pas comme prévu. Elle s’excusa timidement d’une voix entre plus tremblante que son corps, agrippant son tablier de ses petites mains, espérant le pire. Mais l’homme ne rétorqua plus aucun mots ni aucun soupire, continuant d’admirer le panorama qui s’entendait sous ses yeux. Il porta à ses lèvres un cigare, presque terminé d’ailleurs et aspira une dernière bouchée avant de laisser échapper un large nuage de fumé par le nez. D’un geste brusque, il écrasa le mégot violemment sur le cendrier posé sur son accoudoir. La domestique tressaillit, avant de porter ses bras contre son buste comme se protéger d’une éventuelle attaque. Elle déglutit silencieusement, remerciant les dieux de ne pas être à la place de ce mégot. Elle savait pertinemment à quel point son maître pouvait être violent. Elle resta à sa place, sans dire un mot, oubliant même de respirer par moment.

 


- Des nouvelles ? 
La voix se fit autoritaire et tranchante.

- Non, aucunes pour le moment Maître Wheeler..., répondit la domestique d’une petite voix.

- Bien… L’homme adressa un signe de la main pour la faire déguerpir, crachant ses derniers mots comme un serpent. Veuillez disposez.

 

La domestique se courba à nouveau, sortant de la pièce sans faire de bruit ou de mouvements brusques, comme si elle craignait de se faire attaquer par un fauve. Elle referma la grande porte en bois sur elle et soupira, s’adossant sur la porte close. Ses jambes semblaient vouloir la porter pour une fois elle n’était pas sortit du bureau de monsieur Wheeler en rampant. Elle posa une main sur sa poitrine, pour vérifier l’état de ses pulsations cardiaques et avança de quelque pas. L’entrevue c’était plutôt bien passer, dans un sens. Monsieur Wheeler ne semblait pas de si mauvaise humeur. Elle avança dans le couloir, ses petits pas résonnant sur le parquet fraichement poli. Il était temps de retourner à ses taches habituelles.


Pendant ce temps, l’homme n’avait pas bougé, continuant son inspection sur la ville presque endormie. Il alluma un nouveau cigare, sans un bruit.


{ PV Misaki }


Hum... Je sentais quelque chose bourdonner dans mes oreilles, me faisant grimacer. Quel réveil… Je ronchonnais, maudissant le réveil de sonner avant l’heure. Et d’ailleurs pourquoi mon réveil sonnait-il ? Je ne travaillais plus au maid Latte pour le moment, il devrait donc être en vacances pendant un petit instant. Je baillais à m’en décrocher la mâchoire et me retournait de l’autre côté du lit, attrapant mon cousin pour le mettre sur ma tête, me faisant une parfaite isolation acoustique. Je sentis Sweet, mon nouveau chaton, venir se blottir à nouveau contre mon ventre ronronnant. Ce fut la dernière chose que je perçus, Morphée m’ayant à nouveau attirer vers lui.


{ PV Narratrice }


Takumi se redressa, les yeux dans le vide complètement perdu. Il secoua la tête, cherchant frénétiquement le responsable de tout ce boucan. Il soupira bruyamment avant de passer une main dans ses cheveux en bataille, signe de sa courte nuit. Quand il trouva son téléphone, la sonnerie se coupa nette, faisant encore plus soupirer le blond mais cette fois ci ce fut d’agacement. Il tourna la tête en direction de sa petite amie, qui s’était protéger les oreilles contre l’agression sonore de si bon matin. Takumi caressa tendrement son bras dénudé, avant de dépose un léger baiser sur sa frêle épaule, remettant la bretelle de sa robe de nuit en place.


Pardon ma puce. Rendors-toi, murmura-t-il plutôt pour lui-même que pour la jeune fille en question, car elle dormait déjà à points fermés.


Misaki marmonna un sourire aux lèvres comme si elle l’avait entendu et Takumi sortit un pied du lit, frissonnant à la différence de température. Les nuits étaient fraiches en hiver et il avait oublié d’allumer le chauffage d’appoint hier soir, le froid était donc plutôt mordant. Il se dépêcha d’atteindre son pantalon, posé la veille sur une chaise dans le coin de la chambre et l’enfila sans faire de bruit. Il sortit de la chambre, ramassant sa chemise au passage, se frayant un passage à travers son appartement totalement endormi et pour dire la vérité, il était encore trop endormi pour allumer la lumière. Ses yeux azurs le prendraient surement comme une agression visuelle. Il arriva rapidement dans le salon où il s’étala sur le canapé pour vérifier son téléphone portable.


{ PV Takumi }


Bon sang, qui avait eu la bonne idée de me réveiller à une heure pareille... j’allais le tuer. L'horloge du salon affichait 3h20 du matin, ce qui me fit grimacer... Dire que le soleil n’avait même pas encore eu le temps de se lever. Bon sang. Je parcourais rapidement mon répertoire d’appel en soupirant, en tout cas cette personne avait intérêt à avoir une bonne excuse. Après tout, il m’avait tiré des bras de Morphée et de ceux de Misaki également. Cela méritait au moins un double châtiment. Le dernier numéro sur la liste avait répertorié il y a moins de cinq minutes et l’indicatif m’annonça que ce n’était pas un numéro japonais. Ni un numéro de mon répertoire d’ailleurs. C’était plutôt étrange… Les publicités étrangères n’appelaient pas à cette heure si tardive et je n’attendais aucun appel en particulier. C’était vraiment un mystère. Une erreur ? Aller savoir.


Je téléphone se mit à vibrer dans mes mains et le même numéro apparut à l’écran. Un faux numéro qui appelait deux fois de suite à trois heures du matin ? C’était peu probable. J’allais en avoir le cœur net. J’appuyais sur le bouton pour répondre à l’appel et collait l’appareil à mon oreille attendant que mon interlocuteur prenne la parole en premier. Si c’était un plaisantin, j’allais lui faire passer l’envie de rigoler pendant un bon moment.


- Jeune maître Usui ?
 entendis-je dans un anglais parfait et poli.

- Euh ... oui ? J’avais répondu à sa question en anglais, automatisme… Au moins maintenant, je comprenais l’indicatif mais j’ignorais encore ce que me voulait cette personne. Qui est-ce ? 

- Navrée de vous déranger jeune maître Usui...

- Oui en effet... soupirais-je. Personne n'a idée d'appeler les gens à trois heures du matin. 


Le silence fut pesant pendant un court instant. A l’autre bout du fil, j’entendis la jeune femme se maudire en anglais, avant de bégayer quelques paroles incompréhensibles. J’avais répondu d’une manière un peu sèche surtout par agacement enfaite. Je ne lui en voulais pas tant que ça à cette femme, l’erreur était humaine. Mais tout de même, me tirer du lit si brutalement… J’étirais mes bras, faisant craquer ma nuque nouée. Un bâillement sonore m’échappa et j’entendis la femme parler d’une manière beaucoup plus rapide. J’aurais juré qu’elle était sur le point de pleurer. Mais qu’avais-je bien pu faire ? Je n’étais pourtant pas si effrayant…


- Oh mon dieu... Veuillez me pardonner jeune maître... j'avais totalement oublié le décalage horaire... Monsieur Wheeler sera certainement furieux et je vais perdre mon emploi... 


Le nom prononcé par la femme me fit l’effet d’un choc électrique et pour le coup j’étais totalement réveiller. Je comprenais mieux les formules de politesse stupides avec leur jeune maitre. Il n’y avait que cet idiot pour ordonner à ses domestiques pour l’appeler d’une manière si formelle. Et bien entendu, son "fils" devait être nommé de la même manière. Quoique, j’étais son "fils" quand ça l’arrangeait. Mais que pouvait-il bien me vouloir… Ne m’avait-il pas déjà assez fait souffrir ? Il était hors de question que cela recommence. Je soupirais, agacé par ces mauvais souvenirs et me ressaisissait en entendant mon interlocutrice sangloter à l’autre bout du fils. Elle devait être jeune, sûrement une nouvelle domestique, alimentée par la peur de son nouveau patron. Ce mec était vraiment une ordure… Je pris une voix un peu plus calme, essayant de la calmer au mieux.


- Ne vous en faites pas pour ... M. Wheeler... le simple fait d’énoncer son nom m’écorcha la bouche, mais j’essayais de passer outre. Mais pourquoi m'appelez-vous ? 

- Vous n'aviez pas répondu à l'invitation donc... Maître m'a ordonné de vous contacter pour avoir votre réponse. 


Je soupirais... Elle parlait de cette fameuse invitation... Celle que j’avais reçue quelques jours avant. Elle devait d’ailleurs trainer quelque part dans l’entrée. En voyant le tampon de la famille Wheeler au dos de la lettre, je n’avais plus voulu y toucher. Moins j’entrais en contact avec cet homme et mieux je me portais. Mon silence fût être perçu comme un manque d’information, car la jeune femme continua à parler d’une voix angoissée, comme si sa vie dépendait de ma réponse. Je me doutais que si elle lui disait que j’avais refusé, il entrerait dans une colère noire. 


- Maître compte vraiment sur votre présence à cette soirée.


Avais-je seulement le choix ? J'acceptais l'invitation sans même avoir pris la peine de lire le courrier. Après tout, il ne devait s’agir que de ces réunions barbantes et mondaines où il se devait de montrer ses fils à la haute hiérarchie. Je n’étais pas très à l’aise dans ce genre de réception, bien que j’y fasse toujours une bonne impression. J’allais encore devoir être obliger d’y assister, quelle chance… J’éteignis le téléphone, peu après que la domestique m’informe à nouveau de la date et l’heure du rendez-vous. Avec toutes ses précisions, au moins, je n’aurais pas à chercher ce foutu courrier. Je tournais le regard vers la pendule du salon, maintenant que j’étais totalement éveillé, il serait impossible pour moi de trouver le sommeil.  


         .  .5h après, vers 9h30.


{ PV Misaki } 


Mon crane hurlait de douleur. J’avais l’impression qu’une musique bourdonnait au fond de mes oreilles sans que je puisse faire quoique ce soit pour l’arrêter. Je grognais, frottant mes yeux avec la paume  de mes mains. Si je sortais de mon état de sommeil, la musique disparaitrait peut-être. Je m’étirais un bon coup avant de sortir du lit, avec un peu de mal je l’avoue. Sweet ne tarda pas à faire la même chose, se frottant docilement à mes jambes en miaulant. J’ouvris la porte donnant dans le couloir timidement, tendant l’oreille à l’affut du moindre bruit. Mais tout était silencieux. Que faisait Usui ? Je l’appelais d’une voix basse et il me répondit immédiatement, d’une voix grave provenant du salon. Je me dirigeais rapidement vers la pièce à vivre et soupirais de mécontentement, le voyant déjà habillée et réveillé devant une émission de téléréalité. Il semblait d’ailleurs ni prêter aucun intérêt. Je detestais quand il faisait ce genre de coup. Il y avait bien une chose que je ne supporte pas, c’était de passer pour une paresseuse. Et cet homme semblait s’amuser à se lever toujours avant moi. J’allais devoir remédier à cela. Je le vis tapoter sur le canapé à ses côtés, m’invitant à venir m’assoir à cette place. Je soulevais un sourcil, me demandant ce qu’il avait encore en tête, mais finit par m’approcher doucement. Ses bras s’enroulèrent autour de ma taille et il me plaqua contre lui. Mon visage se retrouva contre son torse, au niveau de sa nuque. Il avait laissé sa chemise ouverte et maintenant que je faisais attention, il semblait porter les mêmes habits qu’hier soir… De plus, il semblait très fatigué et quelque peu agacé.


- Quelque chose ne va pas Usui ? ...


Je sentais ses bras resserrer leur étreinte sur moi et je compris qu’il n’aurait pas forcement envie d’en parler. Mauvaise nuit surement… Ce qui m’expliquait pourquoi il était déjà hors du lit. Il m’embrassa le front, comme pour faire disparaitre toutes mes questions et me blottit contre lui, fixant un point inexistant dans son salon. Il semblait préoccuper par ses propres pensés, à un stade auquel je n’osais même plus lui dire quoique ce soit, pour ne pas l’interrompre.


- Misa... Tu vas venir avec moi en Angleterre.


Quoi ? ...


           . Deux jours après, à l'aéroport.


J’avais fini par céder à la demande d’Usui. Oui céder était le mot, car je n’avais pas vraiment eu le choix d’accepter. Il semblait vraiment tenir à cœur le fait que je vienne avec lui. Et puis, à chaque fois que j’essayais t’entamer une conversation sur ce sujet, il soupirait ou déviait sur autre chose. Cela avait le don de m’agacer. En temps normal, je n’y serais pas aller, surtout avec tout le mystère qu’il mettait dans ce voyage, mais j’avais bien compris que quelque chose le préoccupait. Je pouvais bien faire un effort. Après tout, il finirait par me dire ce qui n’allait pas de lui-même. En tout cas, je l’espérais.


Il y avait foule à l’aéroport ce jour là, ce n’était pas pour me détendre. Je n’appréciais pas le monde et encore moins quand je ne m’y sentais pas à ma place. L’avion c’était bien trop cher pour mes maigres économies et il aurait fallu que je puisse partir quelque part aussi. Mais nous n’étions pas là pour parler de mes soucis. Usui slalomais entre les passants sans difficulté, m’entrainant derrière lui comme si je n’étais qu’une vulgaire valise à roulettes. Il me donnait mal au cœur à aller aussi vite, mais je suivais. Il n’avait pas décroché un mot depuis ce matin et l’approche imminente de notre avion semblait le rendre nerveux. En tout cas, c’est ainsi que je le voyais.


Je n’avais aucun idée de quel avion nous allions prendre. J’essayais de jeter un coup d’œil sur le tableau d’embarcation mais Usui ne prenait même pas le temps de s’arrêter. Cet homme avait le don de m’agacer… Nous arrivâmes en face d’un terminal vide où une femme prit le temps de décrocher les yeux de son écran d’ordinateur. Son humeur changea du tout au tout quand ses yeux rencontrèrent la carrure de monsieur Usui, je ne pus m’empêcher de grincer des dents.


La jeune femme sortit de derrière son bureau et posa un regard froid sur moi avant de se tourner tout sourire vers Usui, lui parlant d’un anglais impeccable. Je me doutais de ce qu’elle devait penser mais soit. Je fixais mon regard sur Usui, qui répondit dans un parfait anglais à l’hôtesse. J’avais parfois du mal à accepter qu’Usui soit à d’origine anglaise. J’avais un petit niveau d’anglais, dû à ma scolarité mais ils parlaient si vite que les mots me parurent être dit en chinois. Il fallait mieux pour moi ne pas essayer de comprendre leur conversation, sinon je me retrouverais avec une migraine à la fin de la journée. La conversation se termina rapidement et la jeune femme prit nos bagages en main avant de passer la porte coulissant derrière elle.


Un homme ne tarda pas à venir nous chercher, parlant à nouveau à Usui. J’avais vaguement l’impression d’être mise de côté  mais bon. Je trottinais derrière lui tout en regardant mon environnement. Pour dire la vérité, je ne fus qu’à moitié étonnée quand nous arrivâmes devant un jet privé, surement un transport qui appartenait à la famille d’Usui. Cette vérité m’éclata à nouveau en pleine figure, il était vraiment plus riche que je ne le pensais. L’intérieur du jet était à coupé le souffle. Des petits canapés ronds étaient disposés autour de plusieurs tables basses, laissant beaucoup plus d’espace que d’ordinaire. Dire qu’on devait normalement se sentir à l’étroit dans un avion. Mais dans un sens, comment pouvais-je comparer ? Je n’étais jamais monté dans un avion. Je pris place à côté d’Usui sur un canapé, le côté fenêtre. L’équipage ne tarda pas à venir saluer leur passager, m’attribuant quelques faibles sourires. Ils avaient certainement compris que je ne parlais pas anglais, à moins qu’Usui les ai prévenu. Mais soit, je m’en fiche. Je le laissais le loisir de discuter dans une langue qui m’était inconnue, me mettant encore plus mal-à-l’aise. J’étais un peu énervée contre lui, bien que rien ne soit de sa faute…


Peu après le décollage, je sentis une main venir se poser sur mon crane, caressant tendrement mon cuir chevelue. Je levais les yeux vers Usui et lui lançais un maigre sourire. Je n’arrivais pas à cacher mon mal être et il s’en inquiétait. Il continua à essayer de me rassurer de la sorte pendant un instant, mais malheureusement cela n’eut pas l’effet escompté. Je fixais à nouveau la fenêtre de l’avion, regardant les nuages caresser l’hublot dans un silence pesant. Les quelques heures de trajet allaient être très longues…


Notre arrivée à Londres se fit calme et rapide. L’avion avait à peine atterrit que nous embarquions déjà dans une voiture en direction de la résidence des Wheeler. Usui attribua des ordres dans un parfait anglais au chauffeur et la voiture démarra timidement dans les rues londoniennes. La ville de Londres était fascinante et surtout complètement différente de la ville japonaise où nous vivions. C’était difficile à expliquer, mais l’aura que reflétait cette ville était imposante. J’avais déjà mis les pieds dans une grande ville japonaise, Tokyo pour être précise. Mais même là, les deux villes étaient complètement à l’opposée. Tokyo était immense certes et très peuplée mais comparé à Londres, c’était un peu le bazar. Londres était très propre très traditionnelle et presque authentique. Ce fut peut-être pour cela que je m’y sentais presque mal à l’aise. Usui regardait par la fenêtre de son côté, dans ses pensées comme à son habitude en ce moment. Ces paysages devaient surement lui rappeler de mornes souvenirs, des souvenirs de sa défunte mère. Ses traits crispés me serrèrent le cœur et j’eus l’irrésistible envie de le consoler. Je tendis ma mère vers son épaule pour l’interpeler, mais mon regard croisa celui du chauffeur dans le rétroviseur arrière. Il sembla soucieux et ses yeux noirs me lancèrent un regard méfiant. Je n’avais pas le droit de mon montrer proche de lui… Je n’en étais pas digne. Je retirais doucement ma main, la ramenant vers moi avant de noyer mon chagrin sur le paysage londonien.


La voiture s’arrêta devant une villa splendide, se garant juste devant les marches blanches qui donnait sur les deux grandes portes d’entrée. On se serait cru devant un château… D’ailleurs cela devait surement être le cas. L’architecture de ce bâtiment était vraiment incroyable et j’étais persuadé qu’il devait être légué de père en fils depuis un bon moment. Nous sortîmes de la voiture et Usui soupira avant de prendre les deux valises dans le coffre de la voiture. Celle-ci démarra au quart de tour sans même demander son du. Tiens ? On ne payait pas ses courses ici ? Étrange. Mais j’étais loin de me douter que ce n’était pas un taxi mais une voiture privée. Mais passons. Je lançais un coup d’œil aux environs et m’extasiait devant le jardin dans la cour avant. Les fleurs étaient magnifiques et embaumaient l’air d’une odeur envoutante. Je sursautais en voyant Usui s’avancer sur les marches de la villa. Je ne devais pas rester à la traine. Je m’empressais de le rejoindre quand une ombre noire poussa un cri aigu avant de se jeter dans les bras d’Usui. Quoi ? …


{ PV Takumi } 


- Takumi!! Mon petit garçon, tu m'as tellement manqué. 

- Amélia... bonjour mère... 


Bon je vous dois certainement des explications. La jeune femme qui vient de se jeter à mon cou, Amélia, n’était autre que ma belle mère… Enfin non, pas vraiment. Pour être précis, c’est la femme actuelle du mari de ma mère.
*² J’ai une drôle d’histoire niveau familiale je le sais… Amélia m’avait toujours considéré comme son vrai enfant, elle m’adorait et j’avoue que c’était pour cela que j’avais beaucoup d’estime pour elle. Bien plus que je n’en porte à mon « père » d’ailleurs. Amélia est une femme douce et gentille. La typique mère de famille enfaite. Elle est en tout point la mère que j’avais toujours imaginer avoir eu. L’image que j’avais de Patricia, ma défunte mère. Il n’y avait qu’un seul point noir dans ce beau tableau. Que faisait une femme si adorable avec un connard tel que mon père ? C’était un mystère.


Je câlinais rapidement le corps frêle de ma belle-mère avant de la reposer au sol, lui lançant un regard doux et un sourire agréable. Je sentis l’air se réchauffé derrière moi et le temps sembla tourner à l’orage. Oh… Misa semblait se faire de fausses idées. Je pris Misaki par les épaules et la rapprochait d’Amélia pour faire les présentations.


- Misa, je te présente la femme de mon beau-père, Amélia. Amélia, voici Misaki ma petite amie. 


Amélia sembla perdue pendant un petit instant mais se reprit rapidement et poussa un nouveau cri aigu avant de se jeter cette fois-ci au cou de Misaki, l’étreignant de plus belle. Misaki sembla complètement perdue, restant droite comme un piquet. Amélia me lança un regard boudeur qui me fit rire. Elle parla dans un japonais chantant, un petit accent qu’elle gardait de ses origines anglaises.


- Tu ne m'avais jamais dis que tu avais une petite amie Takumi... Je suis vexée. 


Amélia relâcha Misaki pour lui faire face. Elle la regarda sur toutes les coutures et lui lança un sourire amical avant de prendre ses mains dans les siennes. Elle semblait heureuse de l’inspection qu’elle venait de faire subir à Misaki. Après tout, elle se considérait comme ma vraie mère et une mère se doit de  juger les futures prétendantes de ses enfants.


- Elle est terriblement mignonne en plus. Quelle chance mon Taku. Je suis sûre que tu as choisis la bonne. 


Je vis Misaki rougir de plus belle avant de bafouiller un semblant de remercîment. Elle avait surement compris que les européen avait une façon d’être un peu plus… comment dire. Rentre dedans. Les japonais étaient timides et réservés de nature. C’était leur culture qui imposait cela. Les anglais eux, sont beaucoup plus tactiles et plus droits avec ce qu’ils pensent. Elle avait remarqué cela avec moi mais Amélia était un cran au dessus. Ma belle-mère relâcha Misaki avant de nous inviter à entrer, reprenant son rôle de parfaite maitresse de maison. Nous marchâmes dans les longs couloirs de la demeure et mon regard se posa plusieurs fois sur Misaki qui trottinait derrière nous, examinant les architectures en pierre de la maison. Amélia, elle, menait la danse, me parlant en anglais de sa vie de tous les jours. Elle m’expliqua qu’elle s’ennuyait dans cette grande maison seule et que son mari était rarement à la demeure, surement trop occupé à son travail. Cela ne m’étonna pas d’ailleurs, il ne fallait pas chercher plus loin je savais très bien pourquoi ma mère était allé voir ailleurs. Cet homme en plus d’être un salop ne s’occupait même pas de sa famille. Pathétique.


Mais au moins, Amélia semblait épanouie d’avoir avec elle de nouvelles personnes avec qui elle pourrait discuter un peu. Je ne pus m’empêcher de sourire, cette femme n’avait pas changé du tout. Elle était toujours cet être vif et adorable qui croquait la vie à pleines dents. Elle se tourna vers nous, nous indiquant une porte en bois, celle de notre chambre. Elle me rappela que le diner était à vingt heures et prit congé, repartant dans ses appartements. Elle voulait surement nous laisser le temps de nous installer.  


Nous entrâmes dans la chambre et je déposais les bagages au sol, au niveau des armoires. Je pendrais le temps de ranger ça plus tard. Je m’étalais sur le lit double, passant une main sur mon crâne. Le voyage m’avait épuisé et maintenant que j’étais sûr qu’il ne serait pas là, l’adrénaline m’avait quitté et je sentais le sommeil me gagner. J’avais voulu que Misaki vienne avec moi mais je savais que s’il l’avait croisé avant la soirée, les choses se seraient surement mal passées. Et c’était ce qui me faisait peur. Je soupirais en levant les yeux vers Misaki qui n’avait pas bougé de devant la porte d’entrée. Je me redressais sur mes bras en l’interpellant, la faisant tressaillir.


- Qu'est-ce qui te tracasse Misa ? 

- Cela ne gêne pas ... ? demanda-t-elle d’une voix basse et intimidée.

- Quoi donc ?  


Enfaite, j’avais une petite idée de ce qu’elle voulait dire, mais je voulais qu’elle me fasse part de ses angoisses. Je savais bien que ce n’était pas facile pour elle, venir ici dans cet environnement qui n’était pas le sien. Mais je voulais qu’elle sache que je n’y étais pas plus à l’aise qu’elle. Après tout, elle savait bien que l’Angleterre n’avait pas que des points positifs pour moi. Je la vis mordiller sa lèvre, réfléchissant à ce qu’elle allait dire. Elle tortilla une mèche de ses longs cheveux sur son index avant d’ouvrir la bouche pour parler.


- Le fait qu'on partage la même chambre... 


Bien, nous avions fait un pas en avant. Misaki avait toujours été très enclin à se soucier du regard des autres. Moi je m’en fichais. J’aimais vivre ma vie comme bon me le semblait, mais elle était différente et je le savais. Je tapotais le coin du lit pour qu’elle vienne s’y assoir, ce qu’elle fit sans sourciller. Je passais une main rassurante sur son bras, caressant sa peau si douce et parfumé. Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant que je lui donnais la chair de poule. Mais je n’étais pas là pour profiter de mon effet sur elle, mais pour la rassurer. Takumi reprends-toi vieux pervers !


- Misa... J'ai dix-huit ans et toi dix-sept. Il n’y a aucun mal à partager une chambre à deux quand on est en couple. Je la laissais réfléchir un instant, continuant de caresser son bras dans le sens contraire. Mais si tu préfère je demande à ce que tu es une chambre toute seule. 

- Non ... non non. C'est juste que... 

- Tu te soucis trop du regard des autres.


Elle baissa les yeux au sol, comme si elle avait fais une bêtise et je ne pus m’empêcher de penser que j’étais vraiment un idiot. C’était normal pour elle de se soucier du regard des autres, pourquoi est-ce que je devais toujours le lui envoyer en pleine figure. Je soupirais, me redressant pour la prendre dans mes bras. Je l’allongeais sur le lit, prenant son petit corps contre le mien. Elle était toute chaude et les battements de son cœur sonnaient comme une douce mélodie.

 

- Excuse-moi je n’aurais pas du dire ça. Je sais très bien que ça te tracasse. Mais je t’aime Misa et je n’ai pas l’intention de le cacher à qui que ce soit. Haut rang ou pas.


Elle sembla se détendre et sa respiration se fit plus calme, plus organisée. Elle se lova dans mon torse et ferma les yeux un instant. Ce voyage nous avait fatigué tout les deux, il était temps de se reposer un peu.


J’ouvris les yeux vers dix-huit heures trente et m’étirais mollement, avant de remarquer que Misaki était toujours callée contre moi. Mes mouvements l’avaient réveillé et elle baillait silencieusement, se retirant des bras de Morphée. J’embrassais rapidement son front, avant de me lever du lit. Nous avions une heure trente pour ranger notre chambre et nous préparer au diner. Mais au moins ce petit repos nous avait fait du bien et je savais que Misaki angoissait vis-à-vis de ce que les gens pouvaient penser de notre relation. J’étais persuader qu’elle s’abaissait et cela m’ennuya un peu. Ces idiots d’aristocrates auraient surement la même façon de voir les choses…


Nous partîmes un quart d’heure à l’avance pour le repas du soir. Misaki continua de s’extasier sur les couloirs et je dus même la prendre par la main pour la faire avancer. Je ne voyais vraiment pas ce qu’elle trouvait à cette vieille baraque en pierre. C’était surement la grandeur inhabituelle des lieux ou les objets anciens qui la fascinaient. Sans parler des tableaux rares, les étuis de noblesse de la famille et autres babioles historiques. Personnellement, je n’avais jamais trouvé cela intéressant. Bien au contraire. Après tout, j’avais été retiré de la liste de la famille. C’était surement pour cela que le simple emblème de la famille Wheeler me donnait des boutons.


Amélia nous attendait déjà dans la salle à manger. Elle portait une petite robe blanche, très chic et ses cheveux étaient relevés par une barrette représentant un lys blanc. Elle nous fit signe en ne voyant arrivé et nous attira à nouveau dans ses bras tour à tour. Elle nous installa sur la grande table et se mit à parler avec entrain. Cette grande table n’avait pas changé du tout durant toutes ses années, cette pièce non plus d’ailleurs. Elle était toujours aussi rustique et dans un certain sens classe. Mais pour moi elle était sombre, triste et monotone. Elle ne me donnait qu’une seule image en tête, celle du petit blondinet à table, seul comme toujours. J’en eu des frissons de dégout. Je reportais mon attention sur les filles qui parlaient ensemble en attendant le repas qui serait apporté par les domestiques.


- Alors Misaki. Vous êtes japonaise n’est-ce pas ? Comment avez-vous rencontré mon petit Taku. 


Misaki sembla un peu intimidée les premières minutes de discussion, mais elle finit par ses détendre rapidement et parla même volontiers de nous deux à Amélia. Après tout, ma belle-mère avait toujours été une personne qui savait mettre en confiance et Misaki avait compris que c’était une bonne personne. De plus, je ne lâchais pas sa main sous la table, cela devait aussi la rassurer.


- Nous nous connaissons du Lycée. Nous sommes dans la même classe. 

- Oh. Vous êtes aussi élève à Miyabigaoka. Vous devez faire partie d'une famille très noble alors.


Ah.... merde... Il est vrai qu’Amélia n’était pas au courant de l’histoire. Pour elle et pour mon beau-père, j’étais élève à Miyabigaoka, une école pour élèves de bonne famille. Elle venait de faire une bourde sans même s’en rendre compte. Dire que Misaki venait à peine de se détendre. Je soupirais et serrais doucement la main de Misaki dans la mienne, lui lançant un regard tendre. Misaki se mit à balbutier, mâchant ses mots, ne sachant pas ce qu’elle devait dire. Bon, il fallait que je lui vienne en aide.

 

- Non Amélia. Je suis à l’école Seika, un lycée ordinaire.  


Ma belle mère redressa un sourcil ne comprenant pas ce que je venais de lui dire. Elle attendit un moment et sembla enfin mettre une signification à mes mots. L’ambiance fut tout de suite plus tendue et personne n’osa exprimer le moindre mort. Misa baissa la tête, rouge de honte et Amélia continua de regarder dans ma direction, pensive. Elle apporta son verre de vin rouge à ses lèvres, d’une grâce et d’une élégance qui lui était caractéristique. Je savais pertinemment ce qu’elle devait ce dire. Un lycée ordinaire, cela faisait donc de Misaki une élève ordinaire, donc une femme du bas peuple. J’étais persuadé qu’Amélia se fichait bien que Misaki soit riche ou non. Elle savait juger les gens pour ce qu’il était vraiment, mais son mari ne serait pas du même avis. Et c’était plutôt ça le problème.


Je pris également mon verre en main, faisant danser le liquide d’une manière théâtrale. J’abusais certes, mais cela me détendait. Je savais que mes mots étaient décisifs. Maintenant, soit le château de carte s’écroule, soit il reste en place.


- Je pensais que tu étais plus romantique que cela Amélia... tes romans préférés ne sont pas ceux qui parle d'amour impossible? 


Je connaissais ma belle-mère. Je savais qu’elle était une mordue de littérature et ces romans favoris étaient toujours ceux qui parlaient d’un amour interdit. Ces mots me parurent blessants et Misaki aussi car elle tressaillit. Impossible ?… Non notre amour n’était pas comme ça. Après tout, tant que c’était réciproque, rien n’était impossible. Je serrais plus fortement la main de Misaki dans la mienne, tout ça était une mise en scène, elle ne devait pas prendre ses mots pour elle. Je vis Amélia soupirer, avant que son regard ne passe de Misaki à moi. Je savais que je venais de faire mouche. Mais c’était un choix très délicat pour elle. Dans un sens, elle aurait aimé me donner son consentement et dans un autre… il y avait son mari, cet être horrible, sauvage et tyrannique. Sa parole dans cette famille n’avait aucune portée, elle n’était là que pour faire figure maternelle, celui qui prenait toutes les décisions, c’était lui. Mais peu importe, si j’avais ne serait-ce que son accord. J’aurais déjà un peu d’espoir. Elle nous lança un regard doux et sa moue se transforma en sourire. Elle soupira se levant avant de nous étreindre tout les deux contre son petit corps de maman.

 

- J’espère que tu sais ce que tu fais mon petit Takumi. 


Amélia consentait… Rien n’aurait pu me faire plus plaisir. Je lui lançais un sourire ravi, pendant qu’elle remettait une mèche de Misaki en place, derrière son oreille. Elle n’avait jamais eu d’enfant et en ce moment, elle devait nous prendre tout les deux pour deux oisillons perdus. C’était peut-être le cas et j’étais bien heureux de trouver une aile si chaude où me réfugier. Elle s’installa de nouveau à table et la conversation repris, sur des sujets bien plus simples, loin de l’argent, des classes sociales ou du pouvoir. Les deux femmes s’entendaient à merveille, elles étaient toutes les deux douces et adorables. Je savais qu’elles se seraient toutes les deux trouvé. Pendant le repas, j’étais souvent à l’ouest, réfléchissant à la raison de ma présence en ces lieux. Mon beau-père ne m’avait pas fait venir pour rien. Et ses raisons me faisaient flipper. Mais soit, je ferais de cette rencontre, une pierre deux coups. Soit il accepterait Misa en temps que compagne, soit je me retirais complètement de la prestigieuse famille Wheeler. Après tout, il m’avait déjà retiré son nom, abandonné à des oncles lointains. Je ne voyais pas pourquoi il refuserait. 

 

 

*¹ - Ce texte est dit en anglais. Takumi et Amélia se parle dans leur langue natale. 

*² - Pour ceux qui n'ont pas lu le manga  / ! \ Attention Spoiler/ ! \

     La mère de Takumi était mariée à Mr Walker (Wheeler dans ma fanfiction,) et l'a trompé avec son majordome un japonais, qui est donc le père biologique de Takumi. Son mari n'a jamais accepté cet enfant et l'a renié, le livrant à des oncles éloignés au Japon. Patricia, la mère de Takumi est morte après l'accouchement de celui-ci du à sa santé fragile. 

     Je reprend un peu le même principe, sauf le nom du coup xD et dans ma fanfiction le père de Takumi est également disparu. Mort ? Aller savoir. En tout cas je n'en parlerais pas. Dans le manga, on le voit à la fin au mariage de son fils, mais il ne reviendra jamais le voir. Voilà pour tous les spoils ahahah 

 

Ps : Pour ceux qui ne suivait pas mon blog et qui ont lu le manga. vous vous direz mais pourquoi Wheeler et pas Walker ? Pourquoi tant de désaccords avec l'œuvre originale ?  Dites vous que je n'avais pas lu les mangas. Il étaient en parution à ce moment. Je n'ai donc pas fais 'exprès' de tuer Gerald (d'ailleurs dans le manga il est énorme xD mais pourquoi je l'ai tué ahaha) Et pour le caractère dur du beau père de Takumi, c'est pareil. (Dans le manga... c'est un mec un peu niais et gentil XD pardon monsieur Walker pour la mauvaise réputation dans ma fanfiction mdr) Voilà voilà pour les petites précisions. 

 


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