Chapitre 20 - L'académie Alice

Et voilà le chapitre 20. 

Un paragraphe entier rempli de souvenirs (d'où l'utilité du texte en italique). 

On apprend beaucoup sur le passé de Hiro, sachant pourquoi il est ainsi. 

Vous vous ferrez rapidement un avis sur la personne. 

Sachez que le fanfiction ne va pas durer très longtemps encore. 

On arrive bientôt à la fin ! 

On se voit vite mes petits loups ! 

L’air ambiant semblait vouloir aspirer toute sorte de vie. Il était étouffant, moite et quelque peu désagréable. J’avançais à petite pas dans le bâtiment à présent désaffecté, tout ceci ne présageant rien de bon. Je gardais le téléphone à présent silencieux dans ma main, j’avais l’impression que la sensation de fraicheur de l’objet métallique me maintenait quelque peu conscient de tout cela. Pourquoi étais-je venu au fait ? Pourquoi n’avais-je simplement pas décliné cette offre pour rester tranquillement à la maison, afin de m’occuper convenablement de ma femme, mon fils et de mon nouveau-né ? C’était un véritable mystère. Mais quelque chose m’avait poussé à venir, acceptant l’offre plus que farfelu de cet homme que je n’avais plus revu depuis l’université. Je serrais le téléphone dans ma main, cherchant à tâtons un endroit stable où marcher dans cette ruine abandonnée. Espérant que mon intuition ne soit pas fondée… cette fois-ci…

 

Le vieux parquet humide grinçait sous mon poids, alors que j’essayais d’éviter les énormes trous qui s’étaient formés dans le sol dû aux années d’abandon. Je n’avais aucune idée de comment était cet endroit auparavant, quand la maison était saine et habitée. Nous avions toujours eu ce lieu délabré comme terrain de jeu, mais les années l’avaient rendu encore plus misérable, presque sinistre. Par ailleurs, mon corps d’homme semblait se mouvoir beaucoup moins facilement dans ces décombres. A moins que j’ai tout simplement perdu cette aisance qui caractérisait les adolescents à problèmes… c’était surement le cas.

 

Je montais les escaliers poussiéreux et délabrés, espérant que ceux-ci ne craquent pas sous mon poids et me rendait dans l’ancien couloir sombre. La maison était dans un piteux état, seuls les araignées et les bestioles en tout genre semblaient être à leur aise ici. Les fenêtres ne laissaient passer aucun éclat de lumière, dût aux planches de bois qui les condamnaient. Le vent s’engouffrait dans les murs de la maison, faisant hurler le bois humide comme si la demeure était hantée. Un frisson me parcourut, alors que j’enjambais un trou béant par lequel je discernais le salon au rez-de-chaussée. Je laissais glisser ma main contre le mur, essayant de me repérer du mieux possible dans cette obscurité presque totale. J’arrivais rapidement vers le nouvel escalier qui donnait sur les combles de la maison. Le repaire de notre ancien groupe. Je jetais un œil vers l’endroit, qui me sembla peu accueillant, quasiment horrifique. Le plafond au-dessus de ma tête craqua et la poussière qui s’en échappait m’indiquait que quelqu’un s’y trouvait déjà. Était-il arriver avant moi ? Je grimpais les escaliers en bois, beaucoup plus miteuses que les anciennes et priait pour qu’elles ne se désintègrent pas. Cet endroit était bon à détruire… Le lieu était un véritable danger imminent.

 

J’entendis un cri et un bruit sourd, m’incitant à me dépêcher, trébuchant presque dans les escaliers. J’ouvrais la trappe qui donnait sur les combles et mon regard croisa celui de mon ancien ami. Il s’était placé sous l’unique hublot de la pièce, la lumière de la lune lui donnant un air presque fantomatique. Il souriait d’une manière presque psychotique, alors qu’un rire gras et déjanté sortait de sa bouche. Il tenait en main un objet fin et long, d’où un liquide semblait s’écouler. Une boule se forma dans mon estomac quand j’entrais entièrement dans les combles. Je relâchai la trappe qui se referma dans un bruit assourdissant et mes yeux s’agrandirent quand je distinguais le corps d’un autre homme à ses pieds. Mon cerveau sembla faire le rapprochement et je ne pus m’empêcher d’éprouver une certaine crainte face à cet homme que je considérais encore comme un ancien ami… Il semblait avoir perdu l’esprit et son rire dément me crispa. Mon entrée peu discrète me trahit et il me lança un regard, sans se démunir de son arme ou de son sourire fou. Ses yeux semblaient luire d’une folie excessive. Je reculais d’un pas, butant contre la trappe au sol, qui arrêta net mon recul.

 

- Il n’a eu que ce qu’il mérite, grâce à toi… entendis-je d’une voix faible, tremblante, dérangeante.

 

L’interlocuteur commença à avancer, son rire fou baissant d’un ton. Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine à mesure que l’espace entre nous deux se réduisait. Je lançais un regard vers l’autre homme, ventre au sol, me demandant si j’allais finir comme lui. J’essayais de lui parler, l’appeler, afin de le ramener à la réalité. Mais je compris bien trop tard, que cela faisait des années déjà, qu’il était perdu dans cette folie dangereuse. Il leva son arme d’un air excessif, comme si son bras n’était plus relié à son corps et sourit avant de se précipiter en toute hâte vers moi. Je fermais les yeux, m’attendant au pire, alors que son arme s’abattrait inévitablement sur moi d’un instant à l’autre. J’étais tétanisé par son regard fou, mes membres tremblants, ne pouvant me résoudre à faire un seul mouvement. J’étais fichu…

 

Le sol se mit à trembler, alors que j’attendais le coup critique. J’entendis un bruit de craquement, alors que l’individu face à moi poussa un hurlement de terreur avant de disparaitre dans les entrailles de la terre. J’ouvris les yeux, perdu et rassuré avant d’entendre à nouveau un bruit assourdissant de bois brisé, qui se termina par un étrange son de chair déchirée. Je n’avais aucune envie de regarder mais cela fut plus fort que moi. Un nuage de poussière s’était formée, m’empêchant de voir quoique ce soit pendant quelques minutes. Mon cœur reprit un rythme moins effréné alors que mes jambes semblaient revenir peu à peu à elle. Tout redevint calme, le nuage de poussière disparut, me laissant entrevoir les énormes trous que l’individus avait traversé, chutant au dernier étage de la maison, s’empalant dans ce qui devait être une vieille poutre brisée. Je fus pris d’un haut le cœur à la vision de ce corps meurtri, laissant mon estomac recracher mon ancien repas. La peur, le stress et cette vision ne faisait pas bon ménage…

 

Un gémissement de douleur me ramena à la réalité. Je lançais un regard vers l’individu étendu au sol et me redressait, les jambes encore un peu tremblantes, avant de m’avancer vers lui. J’avais un mauvais pressentiment… Je sentais la culpabilité peser peu à peu sur mes épaules. Je retournais le corps de l’homme, mon visage se voilant en croisant le regard de celui-ci. Il bloquait le côté droit de son abdomen avec sa main, alors que le sang se déversait peu à peu sur le sol, formant une flaque d’un rouge opaque. Mes doigts étaient également de la même couleur, alors qu’il appuyait avec le peu de forces qu’il lui restait afin de stopper l’hémorragie. Je ne sus comment réagir pendant quelques instants, j’analysais sa plaie, me rendant compte que le coup de couteau au niveau de son abdomen semblait sérieux. Le sang ne cessait de couler, alors que le corps du blessé semblait se refroidir peu à peu. Pourquoi ? Pourquoi avais-je fait cela ? Étais-ce ma faute ? Si je n’avais pas fait cela… il ne serait sûrement pas là… J’arrachais ma manche de chemise gauche, retirant sa main de son abdomen, afin de faire tampon sur sa plaie. Il ouvrit les yeux en gémissant de douleur. Ses yeux étaient embués, ternis, mais il sembla me reconnaitre. Son visage se détendit, alors qu’une goutte de sang perla de ses lèvres, coulant silencieusement le long de sa mâchoire.

 

- Hiro… souffla-t-il.

 

Je sentis mon cœur se comprimer, alors que je laissais échapper une larme solitaire. J’appuyais avec plus de force sur sa plaie comme si cela aurait pu le faire revenir. Ses yeux vacillèrent avant de sombrer dans une immobilité cadavérique. Je me laissais tomber à ses côtés, laissant les larmes couler sans pouvoir les arrêter. J’inspectais le sang sur mes mains, réalisant qu’elles resteraient à jamais immaculées par ce même liquide… Jusqu’à la fin de mes jours…

 

Je venais de tuer Izumi Yukihira. Mon ancien professeur d’université, mon ami…

 

Hiro se leva en trombe de son lit, sentant de longues et pénibles gouttes de sueurs couler le long de son front. Il haleta quelques instants, essayant de reprendre son souffle après ce terrible cauchemar. Il regarda ses mains, comme si le liquide rouge et poisseux s’y trouvait toujours et soupira de plus belle avant de lancer un regard vers la place vide à ces côtés. Kanha n’était pas venu se coucher… Enfaite, il y avait même de fortes chances qu’elle ne soit tout simplement pas rentré à la maison. Il se redressa, sortant de son lit à contre cœur. Depuis quand leur couple était-il devenu aussi ridicule ? Depuis quelques années, il le savait bien. Depuis qu’il était devenu cet être étrange que tous détestaient. D’ailleurs, il était le premier à haïr celui qu’il était. Mais il n’avait pas le choix. S’il ne faisait pas les choses comme lui le voulait, tout ça se terminerait très mal. Et il n’avait aucune envie de risquer quoique ce soit. Il ne voulait pas que sa tendre femme et ses enfants soient blessées par sa faute, car malgré tous ces mensonges, une chose était sûre. Il en était encore éperdument amoureux et ses enfants comptaient énormément pour lui, bien que ces sentiments soient maladroits et bien cachés. Et il le sait, qu’il n’hésiterait pas à se servir d’eux contre lui, car il savait très bien quels étaient les faiblesses d’Hiro. Il se dirigea vers la salle de bain, passant son visage sous un peu d’eau fraiche qui le soulagea. Ses yeux étaient engourdis et rougis, comme s’il avait pleuré pendant des heures. Pourtant, il n’avait pas laissé couler une seule larme depuis ce jour, quand ce cauchemar s’était réellement produit.

 

Comment les choses s’étaient réellement passé ce jour-là, après le cauchemar ? Pour dire vrai, Hiro avait finis par appeler la police, qui intervint rapidement et efficacement. Ils emmenèrent les deux cadavres sans dire un mot, alors que les ambulanciers s’occupèrent de Hiro, qui semblait sous le choc, ne répondant à aucune question des enquêteurs. Ses larmes coulaient sans interruption sur son visage, alors qu’il répétait inlassablement que tout ceci était sa faute. En voyant son état psychologique, les enquêteurs finirent par oublier leur question, afin de le laisser respirer un peu. Ils revinrent quelques jours plus tard, alors que l’enquête sur le téléphone portable de la victime les avaient à nouveau emmenées auprès de Hiro. Celui-ci était rester quelques jours à l’hôpital, alors que ses yeux semblaient s’être ternis. Leurs questions étaient beaucoup plus crues, moins douces, quand les indices menaient à nouveau au même coupable. Hiro avait appeler Izumi quelques heures avant sa mort, la conversation avait durer quelques minutes où celui-ci le priait de venir l’aider à raisonner un ami. Ce même ami qui avait pourtant tuer Izumi. Hiro se sentait de plus en plus coupable, ne sachant pas quoi répondre aux enquêteurs, leur racontant la véritable histoire, qui pourtant ne semblait pas leur convenir. De plus le regard de sa femme et celui de sa meilleure amie, la femme d’Izumi, l’avaient hanté toute une partie de la nuit. Tous semblaient contre lui… Son état psychologique s’affaiblissait de plus en plus.

 

C’est là qu’intervint le père de Hiro, le grand Iragachi Hyuga. Dans ce temps, cet homme était encore l’homme le plus influent d’une bonne partie du japon. Il était un grand député et tous connaissait son pouvoir et son prestige. Pourtant sa famille avait déjà eu un coup dur avec le reniement de son fils ainé, qui était partie avec une femme du bas peuple, trainant le nom de sa famille dans la boue. Hiro était donc son unique fils encore capable de tenir la tête haute pour la famille Hyuga. Quand il apprit l’incident de son fils, il contacta les meilleurs avocats afin que les enquêteurs n’aient plus accès à la chambre d’hôpital de son fils, sans passer par lui. Il créa une nouvelle histoire, bien plus vraisemblable aux yeux de tous et son enfant fut donc blanchit de toute part, sans pour autant l’être réellement. On appelle ça, graisser la patte, si vous voyez où je veux en venir. Pour Iragachi, il n’avait aucun doute sur la culpabilité de son fils et il n’avait même pas pris la peine d’entendre la version de son enfant. Hiro fut donc contraint à clamer la version de son père, celle qui était arrogante, coupable. Ce jour-là, il se sentit la pire enflure de tout l’univers. Tout le monde pensait qu’il avait assassiner en toute volonté Izumi… même lui commençait à le penser…

 

Mais pourquoi avait-il appeler Izumi, si ce n’était pas pour le mettre dans cette situation ? Hé bien, il faut revenir encore plus loin. Là où Hiro, Kanha et Yuka n’étaient encore que des adolescents, allant ensemble à la même université.

 

Kanha et Yuka avaient toujours été des amies d’enfance, depuis l’école primaire pour être précise. Les deux femmes s’aimaient d’une amitié sincère et tendre. Elles étaient toujours ensembles et formaient un duo de jeune femme plutôt attrayantes et il était rare qu’elles passent inaperçues dans les couloirs. Yuka ferma son casier avant de lâcher un soupire las et contrarié. Kanha la regarda en riant silencieusement, portant ses livres à sa poitrine.

 

- Pourquoi soupires-tu encore Yuka ? Demanda Kanha, le sourire aux lèvres. Elle savait déjà la réponse, mais elle adorait taquiner son amie.

- Le cours de physique est déjà terminé… Dire qu’il va falloir attendre une semaine avant le prochain, conclut-elle d’un nouveau soupire.

 

Kanha ne put s’empêcher de rire, cachant son rictus moqueur derrière sa pile de livres. Sa meilleure amie était vraiment mordue du professeur de physique, le célèbre Izumi Yukihira. Il fallait avouer qu’il était plutôt jeune comparé aux autres professeurs et son physique n’était pas désavantageux. Elle continua de rire, alors que Yuka croisa ses bras sur sa poitrine, d’un air faussement contrarié.

 

- Ne te moque pas, tu ne peux pas comprendre. Tu es déjà promise à l’un de plus beau parti de l’université.

 

Kanha ne put s’empêcher de rougir en pensant à son fiancé, Hiro Hyuga. C’était un jeune homme à l’influence plutôt élevé et son nom était connu de tous. Mais heureusement pour elle, le jeune homme semblait sincèrement éprouver quelque chose pour elle et tout ceci était réciproque. Yuka ne put s’empêcher d’être attendrie par la réaction de son amie, elle était sincèrement heureuse pour elle. Surtout qu’au début, elle avait eu quelques soupçons au niveau de cet homme. Elle sourcilla, lui donnant un air plutôt sévère et posa la question qui lui brulait les lèvres.

 

- Tu es sûre qu’il est sorti de sa mauvaise passe d’ailleurs ?

 

Kanha sembla quelque peu perdue face à cette question pendant quelques instants. Les mauvais souvenirs lui revenaient en mémoire. Hiro avait toujours été un jeune homme bien, mais fortement influençable. Et quand il avait trainé avec des jeunes hommes louches, pour se donner un air de bad boy, il l’avait regretté. Izumi, le bourreau du cœur de Yuka, s’était mêler à cette mal fréquentation et avait stopper ce petit commerce de malfrat. Hiro l’avait plutôt bien pris, se rendant compte que tout ceci ne lui apporterait rien de bien. Ses autres amis par contre… c’était une autre histoire. La rumeur disait que l’un avait réagi plutôt violemment, comprenant le geste du professeur comme un affront. Il l’aurait même menacé à mort selon les dires de certains… Cela fit froid dans le dos de Kanha. Elle ne connaissait pas la vraie version et Hiro lui-même semblait ne pas comprendre quand elle le lui avait demandé. Il n’était plus dans la pièce quand tout ceci s'était passé et cela l’étonnait de la part de cet ami. Il était certes compulsif… mais tout ceci était ridicule.

 

- J’en suis certaine, il ne traine plus avec ces gens.

 

Elle n’avait pas tort dans un sens… mais les choses changeraient radicalement, quelques années plus tard. Quand l’ami passa un coup de fil, étant dans une mauvaise passe. Hiro avait simplement demander de l’aide à l’ancien professeur qui les avait aider auparavant, pensant qu’il pourrait en faire de même à nouveau. Il ne savait pas que tout ceci était planifié et qu’il venait de tomber dans un traquenard des plus sanglants, qui changerait sa vie radicalement.  

 


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Commentaires: 6
  • #1

    emma❤ (mercredi, 10 mai 2017 00:46)

    Salut, l'histoire est triste car on voit que Hiro ne peut pas faire comme il veut avec sa famille, car justement il s'inquiète pour eux. C'est triste et mignon à la fois, oui je suis bizarre.
    Bisous de moi ❤

  • #2

    Ayumi (mercredi, 10 mai 2017 15:18)

    Merci beaucoup Emma.
    Je suis contente que tu es cette vision des choses car c'est vraiment ce que j'ai voulu faire passer comme message. Parfois certain sont méchant parce qu'il n'ont pas vraiment eu le choix, ou pour se donner un genre.

    Bisous à toi ❤

  • #3

    Leeloo (lundi, 05 juin 2017 18:03)

    Mon avis sur Hiro a complètement changé en quelques lignes, il est passé de la pire ordure de l'univers à l'un des personnages les plus respectables. Finalement, c'est juste un homme amoureux et un père aimant qui tient à sa famille et qui ferait tout pour la protéger :)

  • #4

    Ayumi (mardi, 06 juin 2017 17:15)

    Tu as tout compris !
    Les gens se donnent souvent un genre et je suis vraiment contente d'avoir réussi a faire passer ce message :3

  • #5

    Hanna (jeudi, 08 juin 2017 12:40)

    T'abuse je vais détester qui moi maintenant ? XDD
    J'ai trop de peine pour Hiro :( ll aime vraiment sa femme et ses enfants. Je me demande si NAtsume va savoir tout ça ..

  • #6

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 16:58)

    Parce que t'es obliger de déteste quelqu'un toi ? XD
    J'aime pas faire les méchants moi