Chapitre 21 - Kaichou wa maid sama

Et voilà le chapitre 21 mes loulous :3 

Bien qu'il soit court, j'espère qu'il vous plaira tout de même. 

Je pense que cette fan fiction aura encore un ou deux chapitre avant la fin ^^ 

Je vous dis donc à bientôt pour la fin de cette histoire :3 

Des bisous tout doux  ♥ 

{ PV Misaki }

L’ambiance fut des plus tendue pendant un bon moment. Tout le monde semblait perdu dans sa bulle. Inori baissait la tête, fixant ses mains liées sur ses cuisses, alors que Takumi et Tora arboraient leur air le plus indifférent à la réaction de la demoiselle. Ils faisaient vraiment la paire ces deux-là… Je ne pus m’empêcher de soupirer, attirant le regard des trois autres vers moi.

- Vous avez vraiment une manière très délicate de vous exprimer… je vous jure … soupirais-je à nouveau en secouant la tête négativement. Je croisais les bras sur ma poitrine, envoyant un regard lourd de sens aux deux garçons. Je parle bien entendu de vous deux, bien que vous ayez raison, il y a des manières de dire les choses.

Takumi et Tora levèrent un sourcil, ne s’attendant pas à se faire remonter les bretelles pour leur comportement. Le président de Miyabigaoka poussa un grognement irrité en déviant le regard, alors que Takumi eut un sourire en coin en entendant mes remarques, il croisa les bras sur son torse, s’adossant plus confortablement sur le canapé. La jeune femme aux longs cheveux bleus redressa la tête, croisant mon regard. J’eus l’occasion de voir autre chose qu’un air sévère et haineux. Ses yeux étaient embués, une mine attristée sur son visage de porcelaine, alors que ses iris brillaient de milles questions. La principale étant : Pourquoi prenais-je donc sa défense ? Je n’avais jamais aimé l’injustice et même si elle était dirigée vers quelqu’un que je n’appréciais pas spécialement. Et puis au fond, j’étais persuadé que cette femme n’était pas sincèrement méchante. L’amour nous faisait parfois faire des choses insensées, et j’étais bien placé pour le savoir. J’adressais un faible sourire à ma rivale, qui eut un hoquet de surprise en déviant le regard vers la gauche. Son ébranlable carapace semblait se fendre de tous les côtés et à présent elle était plus semblable à un chaton qu’à une lionne. Je continuais mon monologue sachant pertinemment que les trois autres m’écoutaient d’une oreille attentive.

- Nous ne sommes pas venus ici pour te faire la morale, dis-je en continuant de la fixer d’un regard tendre. Je voulais juste que tu saches que tu faisais fausse route depuis le début et qu’en aucun cas je n’ai… enfin je n’ai rien à voir avec ce machin, dis-je en souriant pointant un doigt accusateur vers Tora.

Le concerné poussa un grognement à son surnom peu amical alors qu’Inori leva à nouveau la tête vers moi. Ses yeux azur, aux reflets violacés, encrés dans les miens me firent frémir alors que je voyais sans peine sa lèvre inférieure tremblée. Croyait-elle en mes paroles ? Ces tremblements étaient-ils dû à une quelconque frustration ? À de la colère ? Ou tout simplement un sentiment de tristesse ? Elle lança un regard discret vers Tora, sans que le concerné ne la remarque et ses joues blanches prirent une légère teinte rougeâtre alors que le coin de ses lèvres se redressa en un sourire rassuré. Je fus la seule à le voir d’ailleurs, car quelques secondes plus tard, ses cheveux recouvrirent la totalité de son visage alors qu’elle ouvrit la bouche pour parler d’une voix claire et cristalline. 

- Qu’est-ce que ça peut bien me faire ? répliqua-t-elle d’une voix forte et froide et pourtant aucun de nous trois ne croyait une seule de ses paroles.

Inori ne tarda pas à se redresser d’une manière plutôt brusque mais ma foi plutôt élégante. Elle épousseta sa robe, remettant les plis en place et nous fixa tour à tour. Son visage était redevenu impassible et personne n’aurait cru que ses yeux étaient embués, il y a à peine dix minutes. Elle nous gratifia de son sourire hautain habituel, bien que je discerne une véritable once de bonheur derrière ce rictus. Elle repoussa ses cheveux en arrière, d’un geste précis et théâtral. Elle fit claquer sa langue d’un air irrité, qui contrastait son sourire épanoui.

- Mon très cher Takumi, je vais surement te briser le cœur en t’annonçant cela, mais après mûre réflexion, je pense mériter bien mieux, annonça-t-elle d’une voix sérieuse et pleine de soi-disant remords, on aurait presque eu l’impression d’entendre la femme présentant la météo du soir.

La princesse de porcelaine avança dans le salon, le visage toujours rivé vers nous, comme si nous étions les spectateurs d’une pièce de théâtre dramatique. Elle ferma ses grands yeux azur, avant de fixer à nouveau son fiancé d’un air féroce et autoritaire, ou bien devait-on à présent le nommé ex-fiancé ?

- Je dirais bien entendu à ton père que j’ai moi-même pris l’initiative de mettre fin à nos fiançailles. Après tout, j’ai de plus gros poissons à flairer, dit-elle d’un demi sourire.

- Tu ne peux pas savoir à quel point cette nouvelle m’attriste ma chère, ironisa Takumi d’une voix faussement peinée.

La jeune héritière de la famille Kanachi laissa un véritable sourire étirer sa bouche pulpeuse, laissant ses yeux pétillés d’amusement pour la première fois à une blague de Takumi. Dire qu’il avait fallu que ces deux-là se quittent pour qu’ils puissent enfin s’entendre. J’avais bien compris que dans un sens, Inori retirait une grosse épine du pied de Takumi en prenant la responsabilité de cette rupture. Le problème n’était qu’à moitié résolu de notre côté enfin de compte. La pire barrière entre nous deux restait encore et toujours monsieur Wheeler. Je soupirais intérieurement en me disant que nous n’avions en vérité, même pas avancé de quelques centimètres. Mais pour l’instant, nous pourrions peut-être nous contenter de cette toute petite victoire.

Inori salua ses interlocuteurs d’une courbette polie, digne de la jeune fille de bonne famille qu’elle était. Elle tourna des talons, leur lançant un salut bref de la main le dos tourné, le sourire toujours aux lèvres.

- Vous m’excuserez, j’ai plusieurs coups de fils à passer. Adieu mon Taku, minauda-t-elle en rigolant, disparaissant complétement dans le couloir.

Ce petit surnom, cette légère pique ne m’irrita pas le moins du monde, ni Takumi d’ailleurs. Cette plaisanterie avait pour but de mettre un point à cette courte histoire, sans amertumes. J’entendis Takumi murmurer un simple Adieu la chieuse. Je lançais un regard à Tora qui semblait avoir pris le rôle d’un simple spectateur. J’encrais mes pupilles clairs dans les siennes, essayant de lui faire passer un message silencieux. Il cligna des paupières plusieurs fois, faisant mine de ne pas comprendre. Je soupirais, faisait glisser mes iris vers la destination que la jeune fille venait d’emprunter. Il va finir par se bouger le cul ou il lui faut un carton d’invitation ?! Il soupira d’un air lassé, avant de se lever les mains fourrées au fond de ses poches, trainant des pieds jusqu’au couloir, quittant la pièce sans même nous lancer une parole, ou un regard. Le claquement brutal de la porte nous indiqua que nos deux invités venaient de quitter l’appartement. Le silence fut plutôt appréciable après toute cette agitation et j’eus enfin le loisir de mettre toutes les informations que j’avais apprises en ordre dans ma tête. Inori n’était plus un problème, mais tout n’était pas réglé pour autant. Qu’allions-nous faire pour le beau-père de Takumi maintenant ? Que devais-je faire… ? Je n’avais aucune idée et pour dire vrai, réfléchir à tout cela ne faisait qu’augmenter la boule de nerfs qui se formait au creux de mon estomac.

Je n’eus pas le temps de me préoccuper de quoique ce soit d’autre, car Takumi venait de m’agripper par la taille, bloquant mon dos contre son torse, alors qu’il humait pleinement l’odeur de mes cheveux. Il posa sa joue contre mon crâne, se pelotonnant tel un chaton contre moi.

- Enfin seuls… murmura-t-il accentuant la pression de ses bras autour de ma taille.

Il savait toujours comment me changer les idées cet idiot… Je posais mes mains sur les siennes, laissant mon corps aller contre le sien, appréciant cette douce chaleur qui s’infiltrait par tous les pores de ma peau. Installée ainsi contre lui, appréciant ces petites choses de la vie, je me disais qu’après tout, peu importe ce qui pouvait nous attendre, j’étais prête à les affronter. Je fis volte-face, me lovant contre son torse. Je redressais mon visage, approchant mes lèvres des siennes, avant de lui voler un tendre baiser. Je sentis ses lèvres s’étirer en un sourire face à mon audace et il m’enserra davantage dans ses bras, approfondissant le baiser avec un plaisir non dissimulé.

Ainsi blottie dans notre bulle à nous, mon esprit clamait à nouveau haut et fort, que peu importe le reste cet homme était mien et je ne laisserais personne me le retirer.