Épilogue - L'académie Alice

Et voilà le dernier chapitre ! 

Merci à vous tous pour votre lecture ♥

Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures ! 

Bisous :3 

La route jusqu’à la maison des Hyuga fut quelque peu tendue. Aucun de nos protagonistes n’osa parler de peur de dire une quelconque bêtise. Durant le trajet en voiture, Mikan serrait fortement la main de Natsume, regardant par la fenêtre, l’esprit ailleurs. Hiro voulait leur parler… c’était une situation assez cocasse, lui qui avait privilégier la force et le chantage auparavant, voulait parler… Elle avait peur de ce qui pouvait l’attendre. Mais peu importe, s’ils voulaient avancer, ils étaient obligés de passer par là. Autant le faire maintenant. Elle croisa le regard de Luca, qui semblait dans le même état d’esprit et lui lança un sourire compatissant, presque rassurant. Le blondinet le lui renvoya, serrant le corps frêle de sa petite amie contre lui, posant sa tête sur le sommet du crâne d’Aoi. Une chose était sûre, plus rien ne pourrait les séparer. Pas même les manigances de Hiro.

 

Arrivés devant l’énorme manoir des Hyuga, la certitude avait laissé place à une certaine crainte. Mikan empli ses poumons d’un air frais et agréable avant d’avancer la première vers les escaliers en marbre, poussant les autres à faire de même. L’éco de leur pas sur la pierre froide sonnait comme les tambours du jugement dernier, les rendant quelque peu mal à l’aise. Ils continuaient d’avancer dans ces pièces froides dépourvues de serviteur, comme s’ils menaient une longue marche jusqu’au point de non-retour, là où leurs vies changeraient radicalement. Ils poussèrent les portes en bois du salon à l’unisson, un poids au cœur face à ce qui les attendait derrière.

 

Kanha était assise dans le grand canapé en velours noir, une tasse de thé fumante devant elle. Hiro s’était installé face à elle, un air impassible au visage. Ils semblaient être restés dans cette configuration pendant un moment, sans se parler, sans se regarder, comme un jeu que l’on aurait mis en pause pour un instant indéterminé. Quand les enfants entrèrent dans la pièce, leurs visages se dégelèrent. Ils regardèrent dans leur direction, stoppant leur avancée dans le salon. Hiro les invita à prendre place auprès de Kanha, d’une voix calme et sereine. Les quatre protagonistes se regardèrent avant de s’exécuter sans dire le moindre mot. Aoi prit place près de sa mère, attrapant la main moite de celle-ci, la serrant pour lui montrer son soutien. Kanha sembla se détendre quelque peu, sans quitter son mari du regard, celui-ci sembla d’ailleurs s’être encré sur Hiro.

 

Le chef de la famille sembla chercher ses mots pendant quelques minutes, passant une main troublée sur sa nuque, comme s’il déliait un nœud invisible. Les yeux de sa femme s’ouvrirent en grand face à ce simple geste, comme si elle venait de voir un fantôme. Un revenant qu’elle pensait perdu à tout jamais… Aoi et Natsume trouvèrent également l’attitude de leur paternel quelque peu étrange. L’homme qui était toujours sûr de lui semblait quelque peu perdu, comme un enfant face à un choix difficile. Hiro se racla la gorge, gêné d’une telle attention sur lui et ouvrit la bouche pour s’exprimer d’une voix certes roque, mais dénuée de méchanceté.

 

- Je tiens tout d’abord à m’excuser auprès de vous tous, balbutia-il d’une voix presque inaudible.

 

Tous semblaient sous le choc. Etait-ce une farce de mauvais goût ? Ou alors un rêve quelque peu ridicule ? C’était trop beau pour être vrai. Les choses ne pouvaient tout simplement pas se passer ainsi, d’une manière si aisée que cela en était ridicule. Kanha fut la seule à réussir à décrocher une phrase face à un tel choc. Ses yeux pétillaient, montrant qu’elle était touchée par tout cela, au bord des larmes. Mais son aisance à parler était tel qu’elle inspirait une certaine fierté. C’était une femme forte, elle l’avait toujours été.

 

- Penses-tu que de simples excuses pourront effacer tout ce que tu as fait, Hiro ?

 

Le concerné ouvrit les yeux face à ce prénom qui n’était plus sortit de la bouche de son épouse depuis des années. Elle avait parfaitement joué la comédie durant des années, sortant des mon chéri mielleux qui n’avait aucun fond. Ce prénom-là était réel, presque épineux mais pourtant bien présent. Il semblait pouvoir à nouveau attendre cette femme qui autrefois avait été à lui. Le regard azur de son épouse le transperça de toute part et il eut l’impression d’être face à son père quand il n’était qu’un enfant. Il savait qu’il avait grandement fauté et rien de ce qu’il ne pourrait dire n’effacerait ses pêchers. Il espérait simplement qu’ils pourraient vivre avec en essayant jour après jour de se racheter.

 

- Je sais bien que des excuses ne seront pas suffisantes… continu a-t-il en regardant sa femme dans les yeux. J’espère simplement qu’un jour, j’arriverais à te prouver que je veux redevenir celui que j’étais autrefois, Kanha.

 

La jeune femme ouvrit la bouche pour lui répondre mais aucun son n’en sortit. Une larme coula le long de sa joue, alors qu’elle baissait les yeux, silencieuse, prise par une vague de souvenirs nostalgiques où son mari jouait le rôle de l’époux aimant à la perfection. Hiro tourna son regard vers ses enfants, un faible sourire aux lèvres.

 

- Pardon à vous deux, de n’avoir pas été un père présent et idéal. Face à mon passé, je vous ai mis de côté et j’en suis désolé, Aoi, Natsume.

 

Les enfants en question ne surent que dire face à des excuses si sincères de leur paternel. Après tout, Hiro avait toujours été ainsi avec eux, froid et distant. Pour eux, c’était cela leur père. Et voir un homme si meurtri par ses actes et une mère en pleure face à tout cela les rendaient perplexes. Après tout, ils ne connaissaient rien à l’histoire qui s’était passée entre eux il y a des années de cela. Hiro continua son discours, passant son regard sur Mikan et Luca. Cette fois-ci, il fut plus fuyant, ne pouvait réellement les regarder dans les yeux après tout ce qu’il leur avait fait endurer. Sa voix fut beaucoup plus faible, tremblante.

 

- Vous concernant Mikan et Luca… Rien de ce que je ne pourrais dire, effacera tout ce que je vous ai fait endurer. J’en suis sincèrement désolé et honteux… Je pensais devoir jouer un rôle qui m’était imposé alors que je m’étais moi-même enchainé à ses bêtises… Sachez néanmoins que je ne me mêlerais plus de la vie de mes enfants. Et si vous souhaitez toujours être avec eux, c’est avec plaisir que je vous apporterais ma bénédiction, termina-t-il en se courbant face à eux, les joues un peu rouges de honte.

 

Mikan sentit les larmes chaudes et lourdes de soulagement couler le long de ses joues. Elle arborait un sourire ravi, tout comme Luca, alors qu’elle n’en croyait pas ses oreilles. Tout cela était terminé… Aoi se leva, s’accrochant au cou de son père en pleure alors que Natsume arborait un regard impassible, quoique sa position plus détendue trahissait son soulagement. Hiro étreint le corps frêle de son enfant d’un geste tendre, c’était la première fois depuis longtemps qu’il se laissait aller à ce point. Et la chaleur qui s’insinuait au fond de son cœur le ravit. Aoi continua de pleurer, calant son visage dans le torse de son père, alors que celui-ci la réconforta du mieux qu’il put. Il n’avait plus l’habitude…  Et les gestes tendres avec ses enfants étaient choses nouvelles pour lui. Il lança un regard hagard à sa femme, qui lui répondit par un sourire éblouissant. Le regard de son mari se voila quelque peu, alors qu’il fixait ses mains avec une peine immense.

 

- Il y a une autre personne à qui j’aimerais présenter des excuses…

 

Aoi releva le visage, restant blottit dans les bras de son père alors que les autres semblaient avoir apporter à nouveau toute leur attention sur le père de famille. Celui-ci soupira, se rendant compte qu’il avait dit ses pensées à voix haute et se força à continuer sa tirade. Dire ce qu’il avait sur le cœur l’aiderait peut-être à se sentir mieux. Les taches de sang sur ses mains finiraient peut-être par disparaitre…

 

- Yuka, souffla-t-il. J’aurais voulu lui dire que pour … Izumi… je n’ai jamais voulu… Je ne…

 

Tous restèrent silencieux un instant, alors que Hiro continua à balbutier des mots sans queue ni tête. Une voix brisa le silence, coupant la parole à Hiro.

 

- Personne ne t’en a jamais tenu pour responsable.

 

Hiro ouvrit les yeux de surprise alors que Kanha rougit jusqu’au oreille, honteuse. C’était une simple précaution au cas où les choses tourneraient mal. Elle retira son téléphone de sa poche et le plaça sur la table basse. La voix de Yuka se fit à nouveau entendre du combiné.

 

- J’étais avec lui le soir où tu l’as appelé. Tu as été pris dans un traquenard malgré toi. Si on doit se rejeter la faute je suis tout aussi coupable que toi, j’aurais dû venir avec lui…  Sa voix semblait pleine de remord et de peine. Mais là n’est plus la question. C’est chose faite… Izumi a malheureusement toujours été trop chevaleresque.

 

Un sanglot bruyant et douloureux sortit de la gorge de Hiro, il serra Aoi dans ses bras comme une bouée en plein naufrage et laissa ses larmes emporter la culpabilité et la douleur qu’il avait accumulée depuis plus de seize ans.

 

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Une jeune femme aux longs cheveux noirs relâchées faisait les cent pas dans la pièce d’une blancheur immaculée. Les bruits de talon sur le carrelage la rendaient encore plus nerveuse au point qu’elle poussa un petit cri de frustration avant de se rassoir sur le tabouret près de la coiffeuse. Un rire se fit attendre, la faisant tourner le visage vers l’autre femme.

 

- Cela t’angoisse à ce point de devenir une Nogi, Aoi ? demanda Mikan amusée par la réaction de sa meilleure amie.

 

La jeune Hyuga grommela déviant le regard de celui de sa meilleure amie. Elle savait pertinemment qu’elle se moquait d’elle. Mais attendre dans cette pièce commençait à la rendre folle. Et s’il avait changé d’avis ? Et s’il ne voulait plus se marier avec elle ? Tout cela l’angoissait tellement. Mikan rigola à nouveau à la tête déconfite d’Aoi et lui prit les mains, les serrant doucement dans les siennes, lui attribuant un sourire amicale.

 

- Ne stresse pas comme ça, Aoi. Tu n’es là que depuis cinq minutes. Ton père va bientôt venir te chercher, tu verras. Et ce sera le plus beau jour de ta vie.

 

Aoi acquiesça, un peu rassurée et sourit également à son ainée. Elle lança un regard vers leur mains jointes et remarqua la bague en diamant que Mikan portait à merveille à l’annulaire gauche. Elle regarda sa meilleure amie qui semblait resplendir depuis quelques temps. Ses cheveux avaient légèrement poussé et lui arrivais au creux des reins, qu’elle avait coiffé avec soin pour l’occasion. Son visage porcelaine était joliment maquillé et une jolie robe bleu ciel s’ajustait parfaitement à sa taille. Son petit bidon rebondit démontrait également que sa belle-sœur et son frère avait bien profité de leur nouvelle vie de couple. Aoi était hystérique à l’idée d’avoir bientôt un ou une filleule. Elle lança un sourire narquois à sa meilleure amie, plein de sous-entendu, ce qui fit rougir la rouquine.

 

- Et dit moi, c’est dur d’être une Hyuga ?

- Pas plus dur que ce ne sera pour toi d’être une Nogi, lui lança Mikan et lui tirant la langue.

 

 Les deux jeunes femmes rirent de bon cœur. Hiro ne tarda pas à toquer à la porte, l’ouvrant doucement. Il resta un moment ébahis face à la beauté de sa petite dernière. Aoi portait une splendide robe blanche digne d’une véritable princesse. Ses cheveux noirs jais étaient relâchés sur ses épaules dénudées lui donnant un air de précieuse poupée. Il eut les larmes aux yeux se rendant compte que son petit poussin quitterait bientôt le nid familial. Il tendit son bras à Aoi qui s’empressa de l’agripper d’un geste précipité et tous se dirigèrent vers l’autel où les invités les attendaient patiemment.

 

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Un jeune poupon jouait gaiment sur les genoux de sa grand-mère alors qu’elle lui montrait fièrement les photos qu’elle conservait dans un album photo. L’enfant frappa de ses petits poings sur une photo en particulier. Yuka se pencha pour mieux regarder le cliché et sourit en se remémorant cette merveilleuse journée. Elle pointa une personne en particulier sur la photo parlant d’une voix douce et chantante au bébé.

 

- Regarde ma petite Minami, tu étais juste là. Dans le ventre de ta maman.

 

L’enfant répondit par des gazouillis incompréhensibles, secouant frénétiquement ses petits bras d’un air amusé. Yuka sourit, comblée par les sourires de sa petite fille et lança à nouveau un regard vers la photo du mariage d’Aoi et Luca. Le jeune couple était épanouis mains dans la main. À leur côtés, Hiro et Kanha faisait très belle figure, les larmes aux yeux. Les parents de Luca étaient d’ailleurs dans le même état. Mikan et Natsume souriaient à l’objectif. Sumire et Kokoroyomi étaient côtes à côté auprès de leurs amis. Anna et Nonoko pleuraient à chaudes larmes, gentiment charrier par leurs ainés également présents pour l’occasion. Rué était là également, au bras de Lina la cousine de Luca. Ce qui d’ailleurs avait étonné tout le monde, plus que le couple Sumire et Kokoroyomi. Yuka était présente évidemment, auprès de ses amis d’enfance. Son regard dévia vers une autre photo, celle où l’on pouvait la voir enceinte auprès d’Izumi. Elle caressa le visage de son défunt mari un sourire aux lèvres. Elle aurait voulu qu’il soit là… Mais au moins, tout est bien, qui finit bien.

 

 

FIN

 


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Commentaires: 8
  • #1

    Leeloo (lundi, 05 juin 2017 18:38)

    J'ai pleuré comme une madeleine, ton histoire est trop belle et tellement triste à la fois ! Natsume et Mikan sont heureux, c'est le principal, mais Izumi ! Je l'aimais beaucoup moi, j'voulais pas qu'il meure T_T

    C'est trop mignon ♥

  • #2

    Ayumi (mardi, 06 juin 2017 17:25)

    J'avoue que Izumi j'ai eu un peu de peine de le faire mourir :/ Mais comme dans le manga c'était déjà le cas je me suis dis, let's go. Mais c'est vraiment un personnage qui me touche également. Merci pour ton anniv Leeloo, je suis ravie que cette fan fiction t'ait plu. J'espère pouvoir te revoir sur d'autres écrits. Bisous ! ♥

  • #3

    Hanna (jeudi, 08 juin 2017 12:52)

    Tout est bien qui finis bien XD Bon euh par contre NAtsu me faire un gosse dans mon dos je suis pas du tout d'accord !
    >.<

    Ca y est Aoi a épousé le tres charismatique Luca XD (oui je me fou de sa gueule hahaha je suis diaboloque aussi - je vais p'tre rejoindre le duo Sans- Hiro pour former le trio diabolique- hahahha Putain j'en raconte de la merde moi O.o)

  • #4

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 17:04)

    Il t'as fais une centaine de gosses dans le dos tu savais pas ? XD Sois pas jalouse t'en a déjà quatre avec lui ça te suffit.

    Du coup ça sera pas un trio mais un quatrioooo ! xD Mon pauvre petit papyrus.

  • #5

    misa (jeudi, 08 juin 2017 17:28)

    Alors déjà non je veux le tome 2 et c'est pas bien de faire pleurer les gens tu sais ça Ayumi ???
    Woaaa c'est fini .... :'(
    Je n'arrive pas à croire que c'est fini, que je ne viendrai plus ici pour voir si Mikan est toujours avec Natsume ou si Aoi est avec Luca .... c'est pas juste !!!!

    Mais sinon je suis contente pour toi que tu puisses boucler une de tes oeuvres d'art littéraire ( haha ! ) et ... bah plus de temps pour mon fameux couple : Misa et Usui ! ( Yeeeeeeeeeeeaaaaaahh )

    See you soon, kiss :*

  • #6

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 17:41)

    Merci beaucoup ma petite Misa ♥ Je t'assure à moi aussi ça me fait tout bizarre de ne plus faire les histoires de Mikan et Natsume, mais comme tu le dis correctement je vais pouvoir me consacrer a autre chose. Et qui sait, un jour ils reviendront peut-être. Bisous ma petite Misa ♥

  • #7

    Carla (samedi, 19 août 2017 14:07)

    C'est la meilleure fiction que j'ai jamais lu ! Franchement c'est super les idées, les dialogues ... Tout ça . J'adore ♡♡♡

  • #8

    Ayumi (lundi, 21 août 2017 17:41)

    Merci beaucoup, ça me touche vraiment.
    Je suis contente que mon style d'écriture te plaise autant et t'ait donné l'opportunité d'apprécier mon histoire.
    Au plaisir de te relire ♥