Chapitre 4 - Kaichou wa maid sama 

Et voilà le chapitre 4 :3
Bonne lecture mes tits loups !
Le texte a été pas mal changé et la réaction de Misa aussi, que je trouvais trop... exagéré ^^"

C'était pas du tout notre Misa quoi...
En espérant que ça vous plaise ! A bientôt ! ♥

{ PV Takumi } 

J’étais complètement dépassé par les événements… Ma tête venait de faire un court circuit. Je fixais Misaki qui arborait un air incrédule face à son téléphone encore allumé. Qu’avait-elle bien pu lire sur ce petit écran ?  Je me sentais impuissant et quelque peu oublié, mais je n’étais pas là pour me faire plaindre, bien au contraire. Je voulais l’aider du mieux que je pouvais, mais sans savoir la raison de son mal-être, impossible d’aider d’une quelconque manière. Je tendais ma main vers elle et hésitait pendant quelques instants à la poser sur son épaule afin de la faire revenir à elle. J’étais la forte impression que je pouvais encore plus la blessée qu’elle ne l’était… Faites que cela ne soit qu’une mauvaise impression…

- Misa… Que se passe-t-il ? Ma voix était douce et calme, ne voulant pas l’effrayer.

Elle continua à fixer son téléphone l’air las, les yeux vitreux. Pendant quelques secondes, j’eu l’impression que le temps s’était arrêté. Elle recula, inconsciente de ce qu’il pouvait se trouver derrière elle et j’eus un mouvement précipité croyant qu’elle allait défaillir. Sa cuisse rencontra le contact du banc et elle s’assit sans le vouloir. Je m’assis a ses côtés et la regardais pendant encore quelques minutes. Elle resta muette et poussa un long soupire tremblant. Je la savais sur le point de craquer et cella me rendait fou. Je ne l’avais jamais vu dans cet état… Ce n’était plus ma Misaki dynamique et enjouée, on aurait plutôt dit un enfant craintif et peureux. Mais elle me paressait encore plus attachante dans cet état.

Comme mes paroles ne semblaient pas l’avoir atteinte, je tendis mon bras et l’attrapais par les épaules afin de faire en sorte qu’elle s’appuie sur mon torse. Elle se laissa faire comme une poupée désarticulée, chose qui m’étonna mais me ravis. Je passais ma main sur son bras gelé et le frictionnais afin de lui donner un peu de chaleur. Sa peau rougit et elle sembla se détendre quelque peu. Elle essaya d’appeler un numéro sur son téléphone mais la tonalité d’appel se fit désirer. Et ce fut comme ça pendant au moins deux bonnes minutes. Elle s’agaça, soupira et maudit son téléphone en le fermant brusquement. Elle sembla en proie avec elle-même, du coup je ne me permis pas de dire quoique ce soit. J’attendais simplement qu’elle me parle d’elle-même. Elle sembla tout de même avoir repris un peu du poil de la bête. Comme si ces quelques instants auparavant n’avaient jamais existés. Ses yeux ne semblaient plus vides et elle réagissait à mon contact, rougissant par moment sentant ma main aller et venir sur son bras nu. Mais elle se passa de commentaire et me laissa faire, comme si tout ceci était la chose la plus naturelle du monde. Aller savoir pourquoi, mais cela me rendit heureux. Elle se tourna vers moi et me fixa, comme si elle voulait me dire quelque chose mais se ravisa. Elle tourna la tête et attendit, silencieuse.

{ PV Misaki } 

Je n’avais pas su comment réagir. Personne ne l’aurait su d’ailleurs. J’avais reçu un message de ma sœur disant qu’elle avait quelque chose d’important à me dire et que je devais la rappeler rapidement après le travail. Que cela concernait maman. Comment vouliez-vous que je garde mon calme après cette révélation. Mes pensées étaient en effervescences. Un message aussi court et si peu détaillé était tout juste bon à me rendre folle. Quelque chose d’important concernant maman… Vu sa faible constitution j’avais immédiatement pensé qu’il lui était arrivé quelque chose, ou même pire… Alors oui, comprenez un peu mon état.

J’avais été rassurée de trouver le banc pour me rattraper derrière moi. Mes jambes peinait à me porter et mon angoisse se faisait de plus en plus oppressante. Bon sang et Suzuna qui ne répondait pas ! Ça me rendait dingue.  A quoi ça sert de demander à quelqu’un de te rappeler rapidement si tu ne réponds pas !! Mais bref, je m’emportais. Je sentais la présence d’Usui et cela me rassura quelque peu. Je n’étais pas seule face à mon désarroi. Je rougis en sentant ses longs doigts sur mon bras et cela me donna la chaire de poule. La sonnerie du téléphone me fit sursauter et j’eus l’impression de me faire prendre la main dans le sac. Comme un enfant prit la main dans le pot de bonbons.

Je me jetais littéralement sur mon téléphone. Usui fit presque un bond en arrière face à ma réaction inattendue. J’allais les avoir mes explications.

- Suzuna ! Je sentis ma sœur se raidir en  entendant ma voix.
- Onee-chan…  Sa voix était toute petite et je me sentis presque coupable de lui avoir hurlé dessus à l’instant.
- Dis-moi que tout va bien Suzuna ?! Maman n’a rien au moins ?

- Maman ? Non, non rien de tout ça. Maman va très bien. J’eus l’impression de respirer à nouveau. Mais je m’attendais toujours au pire. J’attendis qu’elle se reprenne et continue de me raconter ce qu’il s’était passé. Enfaite c’est la banque… Maman a encore eu un avis d’expulsion pour les dettes impayées et cette fois-ci ce n’était pas juste un papier dans la boite aux lettres. Ils nous ont tout pris et nous n’avons pas eu le d’autre choix que de partir… Maman avait plutôt l’air soulagée…
- Quoi ? Je n’en croyais pas mes oreilles. Expulsées ? Comme ça, sans avis préalables. Ils avaient le droit de faire ça ? Ils savaient pourtant qu’on leur rendait l’argent petit à petit. Alors pourquoi ? Mais c’est impossible… on avait pourtant commencé à les rembourser, tout avait l’air d’aller bien…
- Suzuna se racla la gorge comme si elle devait avouer qu’elle avait triché à un examen important… Enfaite, les dettes aussi augmentaient…
- Pardon ? 
- Oui les dettes de papa… Elles continuaient d’augmentées. Même si toi et maman avaient travaillé toute votre vie, vous n’auriez pas pu les rembourser. Alors maman a préféré tout laisser tomber…

Impossible, impensable… Comment les dettes de notre père pouvaient-elles continuer d’augmenter alors que personne ne faisait rien. Il n’était plus là et personne n’utilisait de l’argent en son nom. J’eus une rage intense pour cet homme qui n’était pourtant pas fautif. Mais tout ça était tout de même de sa faute. Les dettes étaient à lui, pourquoi devions-nous être responsables de ses erreurs ? Pourquoi étions-nous les seules à en souffrir ? Je soupirais et sentis Suzuna mal à l’aise à l’autre bout du combiné. Pour elle, notre père n’avait jamais été coupable de quoique ce soit et elle l’appréciait toujours… Idioties. Si j’avais l’occasion de le rencontrer je lui casserais bien les dents tiens… Mais soit.

- Qu’est-ce que vous comptez faire avec maman ?
- Tante Sumiko va nous héberger pour quelques temps. Maman a déjà pris des billets d’avion pour nous y rendre. Par contre, elle ne t’engage pas à nous suivre. Elle a dit que tu étais déjà majeur et tu auras bientôt terminé tes études, donc rien ne t’obliges à venir avec nous.
- Quoi ? Il est hors de question que je vous laisse aller là-bas toutes seules. Vous avez besoin de moi et…
- Suzuna me coupa la parole sans même s’excuser ce qui me froissa un peu. Tu sais, maman n’aura aucun problème à retrouver un emploi, elle a demandé à être mutée à l’hôpital chez tante Sumiko. Puis moi je recommencerais mon année scolaire là-bas et je ramènerais plein de chose avec mes magazines de prix à la tombola. Elle se força à  rire ce qui m’arracha un sourire. Maman a demandé à Hinata de t’apporter tes affaires au travail. Je dois te laisser l’avion ne va pas tarder. Maman te rappellera en arrivant.
- Attend Suzuna, je… Mais trop tard, je n’entendais déjà plus que les tonalités du téléphone.

Comment pouvait-elle penser que je resterais ici tranquillement alors qu’elles allaient à l’autre bout du pays ? C’était vraiment mal me connaitre… Je soupirais de plus belle, cette fois-ci plus par frustration que par angoisse. Je sentis la main d’Usui se resserrer sur mon bras se qui me fit sursauter. J’avais un peu oublié sa présence et cela me fit un peu honte. Je le regardais un moment alors qu’il semblait attendre que je dise quelque chose. Je déviais le regard de ses yeux vert forêt, rougissant un peu.

- Tout va bien, ne t’en fais pas…

Je le fis un sourire à demi forcé mais son regard ne baissa pas d’intensité. Il continua à m’agripper comme si sa vie en dépendait, me faisait presque un peu mal. J’essayais de savoir ce qu’il essayait de me faire comprendre mais impossible…

- Je suis là moi…

Pardon ? là ? Oui je le savais très bien et d’ailleurs j’étais très reconnaissante qu’il soit là avec moi mais ses paroles semblaient faire référence à autre chose. Il relâcha son emprise sur mon bras quand je fis la grimace dut à la douleur que je ressentais. Il sembla confus et tourna la tête de côté marmonnant quelques mots.

- Enfin… je voulais dire que tu pourrais venir chez moi, si l’envie te prenait. Et tu pourrais rester aussi longtemps que tu le voudrais…

Il sembla sincère et à vrai dire, sa proposition m’arrangeait fortement. Mais il est vrai que vivre avec lui dans sa maison comportait tout de même certains risques… Je savais qu’il habitait seul, donc on se retrouverait souvent en tête à tête et il y avait ses sentiments pour moi… Sans parler des miens… Mais c’était provisoire, à peine pour quelques jours. Je pouvais donc faire une entorse à la règle.

- Le temps que je puisse régler certaines choses alors…

Je remis mon t-shirt et sortit des vestiaires sans lui octroyer un regard. Mon cœur se resserrait car je savais que c’était surement les dernières fois qu’on se verrait…

{ PV Takumi } 

A peine Misaki avait-elle fermé la porte que je laissais ma rage m’envahir. J’avais presque détruit la porte d’un des vestiaires et Satsuki me sermonnerait surement pour ça mais peu importe… Ma Misaki allait m’être enlevé si je ne faisais rien… et puis, elle n’avait toujours pas accepté mes sentiments…