Chapitre 14 - L’académie Alice

Et voilà le chapitre 14.
Je n'aurais pas du écrire avant début décembre, mais j'avais envie de vous faire plaisir !
Maintenant dodo parce que j'ai plus que cinq heures de sommeil... x.x
Bonne lecture ! Bisous à tous

" Au fond, je n’y croyais absolument pas. Ma vie avait tant changé en si peu de temps. J’avais enfin trouvé une famille, celle dont j’avais toujours rêvé : un petit ami que je considérais comme mon prince charmant, bien que Natsume n’entre pas vraiment dans cette catégorie. Je ne le voyais pas spécialement en collant et en culotte bouffante. Cette vision me fit rire.

 

Ma vie était enfin devenue comme ces romans que j’affectionne tant. Ces romans, je les avais lu tant de fois dans cet horrible pensionnat. C’était la seule distraction que je disposais afin de quitter mentalement ces lieux. Afin de voir la vie que j’aurais pu avoir derrière ces murs, celle que j’avais toujours désirée.

 

Mais à présent, le romantisme de ces livres avait fait place au dramatique. Plus personne n’aimait les histoires d’amour sans soucis, il devait toujours y avoir des obstacles, des choix difficiles qui nous faisait douter sur la route à suivre. Le tout est bien qui finit bien n’était-il plus d’actualité ? Et c’était ce qui se passait dans ma vie privée. Et ce n’était pas un plaisir pour moi, bien au contraire… "

 

Une mère était cette personne qui lui avait tant manqué dans sa jeunesse, Mikan le savait. Les enfants attendent toujours d’une mère, le réconfort, le soutien et l’amour. Elle n’avait jamais eu l’occasion d’y gouter, jamais un sourire, ni un avertissement ou même une punition. Elle n’avait jamais eu le droit à quoique ce soit. Certes, les parents sont tous différents. Il y en de toutes sortes,  mais ils ne sont jamais parfaits. Une chose qu’un parent ne doit jamais faire : renier son enfant. Et pendant toutes ces années, c’est ce qu’on lui avait dit. Elle pensait que son père et sa mère n’avaient jamais voulu d’elle, qu’elle était une enfant non-désirée. Pendant tout ce temps, elle avait même cru qu’ils l’avaient vendue à ce pensionnat horrible, et bien sûr personne ne l’avait démenti. Pour eux, c’était même une bonne chose, que l’on perde nos attaches et cette confiance… Si seulement elle avait su, les choses ne se seraient pas passées comme ça. Mais à quoi bon en faite toute une histoire, elle ne pouvait pas faire plus confiance à cette mère maintenant qu’il y a quelques années. Cette confiance et cet amour, elle l’avait enterré depuis longtemps… Elle n’était plus qu’une inconnue à ses yeux…

 

Peu importe qu’elle la connaisse ou pas, Mikan avait besoin de réconfort et de compréhension. Pendant tant de temps, elle était restée seule, mais ce n’était plus le cas… Et son esprit l’avait surement déjà compris. Sans s’en rendre compte, elle se retrouva lover dans les bras de sa mère. Elle était petite et frêle, tout comme elle, mais dégageait une sensibilité et une chaleur réconfortante. Elle voulait comprendre, elle voulait quelqu’un afin de la guider dans cette nouvelle vie qu’elle ne comprenait pas. Sa mère pourrait peut-être l’aider à être à l’aise dans cette vie de bourgeois, à se fondre dans la masse. Car tout ceci était bien trop dur et pénible, elle ne pouvait plus faire semblant…

 

Elle sentit les bras de sa mère hésiter… Elle était surement aussi perdue qu’elle. Comment dévait-on réagir face à quelqu’un de si proche, mais que l’on n’avait jamais connu. Mikan comprennait… elle était dans le même état… Elle frotta sa tête contre la poitrine de sa mère et se mordit les lèvres afin de ne pas pleurer. Elle sentait à nouveau cette angoisse, cette boule se former dans son estomac. Elle en devenait malade.

 

D’ailleurs, sa mère du le ressentir car sa voix se fit interrogative et triste… Elle avait du voir qu’elle tremblait comme une feuille.

 

- Mikan ?

 

Le temps d’attente fut un peu long et Mikan s’en voulu de réagir comme ça face à sa mère. Après tout, elle se faisait seulement du souci. Et c’était elle qui avait fait le premier cas, alors autant continuer sur cette bonne avancé. Elle prit une inspiration discrète, se donnant un peu de courage et serra l’un des plis de sa robe avec son poing afin de faire partir cette frustration et cette rage. Après tout, c’était aussi la faute de sa mère qui l’avait donné en fiançailles à Rué, elle ne l’avait pas oublié. Mais elle décida de laisser tout ça de côté, avant de savoir la version de sa mère.

 

- Je ne comprends plus… Je ne sais pas, si je dois prendre le chemin le plus simple ou si je dois faire face à quelque chose qui m’effraie… expliqua-t-elle la voix un peu tremblante.

 

Elle ne réussit pas à expliquer les choses convenablement à sa mère. Après tout, elle-même n’arrivait pas à mettre une définition à ce qu’elle ressentait, alors comment pouvait-elle le décrire ? Comment pouvait-elle lui dire que sa décision de la marier, ne lui convenait pas et qu’elle ne désirait ni ce titre de bourgeois ou cette vie luxueuse qu’elle lui accordait. Mikan voulait simplement rester humble et elle-même. Mais tout-ceci n’était pas possible, plus maintenant.

 

Elle sentit les bras de sa mère se refermé sur elle. Cette chaleur l’enveloppa et le nœud de sa gorge disparut instantanément. Elle sentit des larmes chaudes s’écouler de ses yeux marron et sentit l’étreinte qui la resserrait être plus forte. Elle ne put s’empêcher de sangloter dans les bras de sa mère et celle-ci la laissa faire, passant une main compatissante sur le sommet de sa tête de temps à autre. Elle eut l’impression que toute la tristesse qu’elle avait accumulé toutes ses années venait de quitter son corps en même temps que ses larmes. Elle resta un instant dans les bras protecteurs de sa mère et renifla, voulant stopper son sanglot. Yuka ne cessait de lui répéter que tous irait bien à présent et cela la rassura.

 

 

Elle sentit sa mère passant ses doigts fins sur son visage afin de retirer le chemin humide que ses larmes avaient laissé. Elle retira aussi une mèche du visage de sa fille et lui attribua un magnifique sourire, qui la fit fondre.

 

- Tout dépend de ce que tu veux entreprendre. On prend parfois des chemins épineux, on se blesse, mais ceci importe peu. Car certains motifs nous font oublier la douleur … Elle accentua ses dires en caressant le visage menu de sa fille.

 

Mikan prit le temps de réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Certains motifs ? Mais lesquels ? Certes, on disait souvent que l’amour nous rendait invulnérable, mais elle savait pertinemment que c’était faux… Mais sa mère avait raison sur un point, elle avait bien oublié la douleur que Hiro lui avait infligé afin de sauver Natsume et Aoi. C’était ça les motifs ? Ou faisait-elle les choses de travers ? Elle semblait encore plus perdue à présent …

 

- Je ne pense pas que ceci soit vrai, mère…

- Yuka tira la langue de mécontentement et tapota sur la tête de sa fille unique, Maman ou Yuka, rien d’autre.

- Bien… maman, dit Mikan timidement.

 

Mikan rougit sans même savoir pourquoi. Mais elle se sentit plus à l’aise, sa mère ne semblait pas être à cheval sur l’éducation hautaine comme l’était Hiro, et cela la rassura. Après tout, l’appeler mère ou madame n’aurait réussit qu’à agrandir le faussé qui les séparait déjà. Mais elle laissa ses propos de côté et regarda sa mère dans les yeux, qui d’ailleurs souleva un sourcil face au regard déterminé de sa fille.

 

- Mais que fait-on quand la douleur est trop forte et qu’il n’y a aucune échappatoire ?

- Yuka sembla réfléchir un instant, Bien… on peut laisser tomber. Ou alors essayer à nouveau.

 

Mikan répéta la phrase de sa mère, comme pour essayer de lui donner un sens. Essayer à nouveau… mais essayer quoi ? Que devait-elle essayer ? Elle ne pouvait rien faire, elle était coincer. Peu importe ce qu’elle ferait, Hiro arriverait toujours à avoir de l’avance sur elle. Elle ne pourrait jamais le surprendre à son propre jeu. C’était trop dangereux… Elle soupira et sentit la main de sa mère se caller contre sa nuque, la faisant frémir. Elle redressa le visage de sa fille et la regarda dans les yeux. D’ailleurs, elles avaient le même regard, signe qu’elles étaient bien de la même famille.

 

- Mais sois bien sur tes gardes, ma chérie… Le chemin qui nous parait le plus sûr est parfois le plus dangereux…

- Cette phrase laissa Mikan encore plus perplexe, Je ne comprends pas…

- Yuka sourit caressa les quelques centimètres de peau nue sur le cou de sa fille, Tu ressemble tant à ton père…

 

Mikan se redressa et regarda sa mère sans comprendre. Pourquoi parlait-elle de son père à ce moment et d’ailleurs, pourquoi le disait-elle avec un visage aussi triste ? Son sourire disparu de suite de son visage, elle ne savait pas ce qui était arrivé à son père. Mais la tristesse de sa mère était communicative. Qu’est-ce qui lui était arrivé ? Yuka fit disparaitre ses idées noires d’un revers de la main, en caressant le sommet du crane de Mikan avec énergie. Elle n’était pas de la même famille pour rien, quand l’un ressent quelque chose de négatif, l’autre partie le ressent toujours. Mikan ancra ses yeux dans ceux de sa mère et se demanda ce qu’elle voulait lui faire comprendre. Etait-elle de son côté, lui disait-elle d’aller à l’encontre de son choix ou au contraire la dissuadait-elle ? Elle voulut ouvrir la bouche pour lui demander mais n’eut pas le temps.

 

Mikan entendit des bruits de pas venir du couloir et son prénom retentissait en échos. Aoi la cherchait… D’ailleurs, cela lui fit chaud au cœur, car elles ne s’étaient pas parler depuis plus d’une semaine. Elle se tourna vers sa mère, s’excusa poliment et se dirigea en hâte vers la voix d’Aoi.

 

Yuka soupira, un sourire au coin des lèvres.

 

- Je sais pertinemment que si c’est toi, tout ira bien ma petite Mikan… bien que nous ayons encore certains problèmes à régler. N’est-ce pas Kanha ? Elle termina sa phrase en se tournant vers un pilier, un ton moqueur et rieur.

- Kanha sortit de sa cachette et se présenta à Yuka tout sourire, comme un enfant qui vient de se faire attraper à cache-cache. Zut, tu m’avais donc repérée, Yuka.

- Yuka lui rendit son sourire et ne put s’empêcher de rire face au caractère enfantin de Kanha. Tu n’as pas changée.

- Kanha virevolta dans sa robe et rigola au commentaire de Yuka. A quoi bon changer ? Je me plais très bien comme je suis. Yuka lui répondit par un sourire amical. Quand je pense qu’un jour nous pourrions être de la même famille, j’en suis toute excitée !

- Yuka rigola, se disant que son ami d’université ne changerait surement jamais. Toujours aussi énergique. Je me réjouis aussi, mais je pense que ce ne soit pas l’avis de ton abruti de mari. Son sourire fit place à un sentiment de colère et de rage. Elle ferma le poing jusqu’à ce que ses articulations deviennent blanches, tant elle le serrait. Tu sais pertinemment que s’il ne lui ait encore rien arrivé, c’est bien grâce à toi ma chère amie. Mais cette fois-ci, je ne me retiendrais pas… Il en payera le prix !

 

Kanha en perdit son sourire et regarda en direction de la salle de bal. Elle savait que son mari avait fait de mauvaises actions, mais ne pouvait s’empêcher d’être inquiète et triste pour lui…

 

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Mikan finit par trouver Aoi au fond du couloir. Mikan lui adressa un signe de la main un peu hésitant et Aoi lui répondit par un sourire, comme elle avait toujours eut l’habitude de la faire. Bien que maintenant son visage avec perdu de son éclat. Mikan savait que Luca avait décidé de prendre le même chemin que celui qu’elle empruntait en ce moment même. Il avait préféré se sacrifier afin de ne pas blesser sa belle. D’ailleurs, Hiro leur avait aussi ordonné de ne lui approcher ses enfants, mais Mikan se dit que pour une fois, elle pouvait bien enfreindre cette règle. Elle avait peut-être mal interprété les paroles de sa mère, mais elle voulait faire une folie et peu importe ce qui pourrait lui retomber dessus. Et puis, pourquoi ne pas demander l’avis d’Aoi aussi ? Au moins, elle saurait si ce qu’elle s’apprêtait à faire était une grosse bêtise ou non.

 

- Aoi… l’intéressée se tourna vers elle et lui demanda ce qu’elle voulait par le regard. Mikan soupira et se lança, sachant très bien que leur amitié n’était plus au beau fixe comme avant. Si tu devais choisir entre une vie triste sans amour mais également sans dangers et une vie dangereuse mais avec tout le bonheur qu’elle peut t’apporter… laquelle prendrais-tu ?

- Un faible sourire passa sur le visage d’Aoi, elle regarda dans le vide en réfléchissant. La deuxième sans hésitation… Mikan la regarda se demandant comment elle pouvait choisir de risquer sa vie pour un bonheur, peu importe ce qu’il pouvait apporter. Quand j’ai perdu Luca, j’ai enfin compris ce que c’était la solitude… Et le mot est faible pour te décrire ce que je ressens. On ne peut pas valoriser le bonheur si on ne rencontre pas la tristesse. Et il en est de même pour les bonheurs futiles, comme être en bonne santé ou tout simplement être en vie… Donc même si ces instants heureux seraient courts ou dangereux, je prendrais la peine de les chérir à chaque instant… Et puis, à deux on est toujours plus forts que tout seul.

 

À deux, on est toujours plus forts … Certains motifs nous font oublier la douleur …

Mikan venait enfin de comprendre les dires de sa mère et d’Aoi. Elle avait été si entêtée. Aoi se tourna vers elle et la dévisagea d’un regard interrogateur.

 

- Mais pourquoi me demandes-tu ça ?

- Mikan la regarda un énorme sourire aux lèvres et prit les deux mains d’Aoi pour les serrer fortement entre les siennes. Parce que je pense exactement comme toi !

 

Aoi lança un regard complètement perdu à Mikan et devait se dire qu’elle était devenue complètement folle. Sa meilleure amie lâcha ses mains et se dirigea vers la grande salle où le bal battait son plein. Elle espérait pouvoir réparer toutes ses erreurs, faire un trait dessus et tout recommencer. Elle savait à présent qu’elle avait été bête et qu’elle aurait dû s’en rendre compte plus tôt…  Elle posa sa main sur la poignée de la porte et se retourna pour envoyer un sourire à Aoi, qui lui lançait des regards interrogateurs depuis tout à l’heure. Elle pointa l’une des colonnes qui arpentaient le couloir et Aoi regarda dans cette direction, s’attendant à y voir un revenant.

 

Le jeune homme qui se cachait derrière portait une paire de lunette de vue et un chapeau complètement ringard. Il sursauta quand Aoi et Mikan le regardèrent et sembla vouloir détaler comme un lapin. Mikan rigola dans sa barbe et lui lança un sourire encore plus éblouissant. Bon sang ce qu’ils avaient été bêtes… Ils avaient fait une folie… une folie qu’ils appelaient pourtant autrement, l’amour…

 

- Si j’étais toi Aoi, j’irais parler au binoclard qui se trouve juste derrière cette colonne. Il a surement des choses à dire. Elle rigola sachant qu’elle aurait surement fait la même chose avec Natsume, si elle avait pu. Elle le toisa du regard et ses yeux devinrent plus sérieux. Luca… sois sincère avec toi-même. Tu l’as entendu aussi bien que moi et tu sais bien qu’au fond, toi et moi, on a réagis comme des idiots. Et on a fini par perdre ce qui était le plus précieux à nos yeux. Tu as encore une chance de te rattraper, ne te loupe pas cette fois. Elle regarda à nouveau en direction de la porte et soupira posant son front sur le bois froid. Pour moi c’est surement râper, mais je ne lâcherais pas prise… Et puis cette fois… on se battra tout les quatre !

 

Mikan termina sa phrase par un sourire plein d’espoir puis attrapa les plis de sa robe avant de partir en courant dans la salle du bal. Ce qu’elle venait de dire, elle le pensait sincèrement. Elle ne voulait plus se cacher et ça peu importe ce que dirait ou ferait Hiro… Elle gérait tout ça avec Natsume et Aoi, main dans la main, comme avant.

 

Luca retira ses lunettes ainsi que son chapeau et se rapprocha d’Aoi. Il savait pertinemment que ce que Mikan venait de dire était la vérité. Ils avaient été aveuglés par la peur et le simple fait que son père puisse faire quelque chose à Aoi le terrorisait encore… Mais il ne pouvait plus vivre sans elle, sans sa tendresse et sa gentillesse. Sa petite Aoi lui manquait… Il s’approcha, posa sa main sur la joue fraiche de son ancienne petite amie et lui accorda un sourire timide. Aoi se sentit encore plus perdue. Que faisait-il ici ? Et de quoi pouvaient-ils bien parler. Se battre ? Contre quoi ? Et idiots pour quelle raison ? Elle sentit son cœur se tordre à deux endroits différents, elle était heureuse qu’il lui souri et la touche à nouveau et pourtant elle jalousait Mikan qui semblait en savoir plus qu’elle… Elle sentit ses bras protecteurs l’envelopper et se retrouva contre son torse, là où elle aimait tant être. Son cœur battait la chamade et Aoi ne put s’empêcher de rougir, bien que son instinct lui dise de lui hurler dessus. Luca huma son odeur et calla sa tête au dessus de la sienne, pour qu’elle ne puisse pas se dégager de son étreinte.

 

- Pardon Aoi… J’ai été si bête, c’est toi qui a raison.

- Aoi n’y comprenait rien. Elle se laissa un moment d’inattention et commença à se débattre, bien que ses joues soient toujours aussi rouges. Luca, Lâche-moi !

 

Elle se débattit comme une forcenée et sentit Luca resserrer la pression entre ses bras. Elle pouvait à peine bouger mais continua tout de même de se débattre et de lui hurler dessus. Comment pouvait-il faire comme si tout ceci n’était rien ? Alors qu’il l’avait traité comme un chien et jeter comme une vieille chaussette. Il venait maintenant lui dire des choses débiles et dénué de sens. Et bon sang, ce qu’elle pouvait être jalouse à ce moment … Si Mikan avait été là, elle en aurait surement pris pour son grade. Elle assena un coup de coude dans les côtes de Luca, qui finit par la lâcher sous la douleur. Et elle lui lança un regard noir, avant de partir en direction de la salle de bal. Luca soupira, se massant les côtes douloureuses. Idiot était un mot faible…


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Mikan courrait à en perdre haleine. Elle traversa la pièce comme une furie et ne prit même pas la peine de s’excuser quand elle bouscula quelques personnes sur la piste de dance. Elle chercha Natsume du regard mais ne le trouva pas, puis se rappela qu’elle l’avait vu au niveau des toilettes il y a peu de temps. Et connaissant Natsume, il avait surement dû aller se réfugier dans une terrasse ou un endroit isolé. Elle sortit de la salle de bal, ce qui fit plaisir à ses oreilles qui hurlaient de douleur face à tous ces bruits de fond. Elle se glissa derrière quelques couples qui semblaient batifoler dans les couloirs et soupira de contentement, heureuse de ne pas tomber sur Rué ou Hiro. Avec sa chance inouïe, cela aurait été le bouquet final. Elle continua de marcher quelques instants et finit par se dire qu’au final Natsume était peut-être rentré chez lui. Elle voulu faire demi tour, mais ses yeux finir par se poser sur un jeune homme au épaules larges et aux cheveux noir mi longs. Elle sourit comme une enfant heureuse de recevoir son cadeau de noël et parcourut les quelques pas qui les séparaient, un grand sourire aux lèvres. Elle s’imaginait déjà tout lui raconter, que les choses redeviendraient comme avant et qu’elle retrouvait cet homme qu’elle aimait tant. Elle posa sa main sur la vitre froide de la terrasse et voulu pousser la porte afin de le rejoindre, mais ce qu’elle vit lui coupa toute envie de le faire. Une jeune femme aux cheveux noir mi-longs venait de se jeter dans ses bras. Mikan sentit son cœur se tordre de douleur et sa main se mit à trembler de rage… La jalousie l’emportait. Elle continua à regarder le petit couple qui se câlinait devant ses yeux et finit par reconnaitre Luna, la nouvelle fiancée de Natsume. Celle-ci s’approcha de son promis et approcha ses lèvres des siennes. Elle eut l’espoir que Natsume la repousser, mais rien… S’en était trop… Mikan fit demi-tour et détala. Elle courut les plus rapidement possible à travers le couloir. Ses joues étaient humides et ses yeux la brulaient. Elle finit par se caler dans un coin isolé, ses jambes ne supportant plus son poids. Elle s’écroula et calla sa tête dans ses jambes surélevées. Elle cacha son visage dans les plis de sa robe, afin que personne ne puisse la voir pleurer. Son maquillage était fichu et sa robe était sale et en mauvais état, mais peu importe. Elle était arrivée trop tard… Elle avait voulu le protéger et avait dit que si elle devait le perdre, elle s’y serait résignée… Mais c’était faux. Elle venait de le perdre et pourtant elle ne pouvait trouver aucune consolation à cela. Son cœur hurlait et souffrait… Elle continua d’ailleurs de sangloter, seule dans ce triste couloir…

 

A quelques centimètres l’un de l’autre, Natsume repoussait sa jeune fiancée qui stoppa net son action. Mais ce refus ne sembla pas la contrarier, au contraire. Elle passa un doigt sur ses lèvres et fit un sourire sournois.

 

- Hum… J’y étais presque cette fois-ci. La dernière fois, tu n’avais pas tardé à me repousser.

 

Natsume lui répondit par un désintérêt total et elle soupira, se mettant tout de même face à lui afin qu’il ne puisse pas dévier son regard. Elle sourit à nouveau et s’approcha de lui, pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille. 

 

- Serais-tu en train de succomber à mon charme, mon Natsu ?

 

Natsume lui lança un regard haineux et elle sourit de plus belle, surement habituée à ce genre de réaction.

 

- Si c’est pour dire des conneries aussi grosses que toi, tu devrais la fermer Luna, cracha-t-il.

- Luna rit et posa sa main sur le torse de Natsume. Bien sur… Mais ton cœur est en miette, donc que ce soit moi ou l’autre, c’est pareil non ? Elle accentua ses propos en caressant les muscles saillants du jeune homme à travers sa chemise ouverte.

- Il attrapa la main de Luna et s’envoya bouler aussi rapidement qu’un serpent attrape une proie. Évite de te surestimer veux-tu. D’ailleurs, si tu as fini, je me casse.

- Elle rigola à nouveau pour elle-même et se mit à virevolter dans sa robe en satin, haute couture afin de démontrer ses paroles. Me surestimer ? Aurais-tu oublié mon Natsume que je suis l’une des plus riches femmes de ce pays. Si tu penses à cette paysanne, elle n’avait rien de bon à t’apporter.

 

Natsume ne put s’empêcher de lui envoyer un sourire moquer. Si elle savait qu’elle parlait de la femme la plus riche du Japon, elle tomberait de bien haut la pauvre. Il la laissa d’ailleurs déblatérer son monologue comme une idiote et partit sans qu’elle s’en rende compte. Il n’avait aucune envie de passer sa soirée et l’entendre pinailler des idioties. 

 

- J’ai bien compris que tu l’as trouvait juste sexy et qu’elle n’était qu’un coup d’un soir… Et puis non, c’est impossible. Tu m’es complètement réservé et personne ne peut être plus sexy que moi… et … elle finit par se rendre compte qu’elle parlait toute seule et prit une mine vexée, croisant ses bras sur sa poitrine. Pff... De toute manière peu importe… tu m’appartiens, Natsume Hyuga.

 

 


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Commentaires: 2
  • #1

    Hanna (mercredi, 07 juin 2017 21:08)

    Oh trop chou les retrouvailles !!! <3

    Mais toujours là à casser les bonbons cette luna de mierda !!! Pfff mettez lui du stock sur la bouche qu'elle la ferme. Elle a pas compris la pauvre cherie que c'est MON natsu et pas le sien !

  • #2

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 16:49)

    Elle ne comprendra jamais cela je le crains XD
    Merci pour ton commentaire ma belle <3