Chapitre 13 - L’académie Alice

Voilà le chapitre suivant !
Pardon pour le temps d'attente interminable...
Je cherche quelqu'un qui pourrait\voudrait re-lire et re-corriger mes chapitres avant les publications... :/

Parce que je fais encore beaucoup de fautes et la re-re-relecture... c'est pas mon truc ><
Donc si quelqu'un veut bien se proposer, écrivez -moi un message ou un mail.
Merci d'avance !

Bref, bonne lecture et à bientôt pour le chapitre 14 !

" Je n’étais pas vraiment à l’aise, ni dans mon élément d’ailleurs. Tous ces yeux tournés vers moi me faisaient mal à la tête. Je ne savais pas si c’était la robe que Rué m’avait offerte qui attirait l’œil ou si c’était la désolation qui se lisait sur mon visage. Je savais bien qu’il devait y avoir une grosse pancarte sur le front écrite « Je fais semblait d’être heureuse, mais je souffre le martyre ». Mais à quoi bon ? Personne ne semblait s’en soucier. J’avais juste hâte que cette fête se termine au plus vite… "

 

Une douce musique résonnait de l’orchestre installé dans un soin de l’immense salle de fête. La salle d’ailleurs, était décorée avec luxe et beaucoup de goût. Cela se voyait que c’était une réception mondaine. La pièce éclatait de mille couleurs et les invités semblaient être complètement absorbés dans leur conversation qui avait un but plutôt commercial pour certains. Après tout, qu’est-ce qui aurait pu avoir un plus grand impacte publicitaire, qu’une réception organisée par les trois plus grandes familles Japonaises ?Les gens se pavanaient donc, évoquant les mérites de leur entreprise aux trois familles : la famille Hyuga, Azumi et Kunio. Mikan soupirait, assise à une table à côté de la scène où se déroulaient les petits concerts privatifs. Les mêmes concertes qui avait dû couter une fortune, car on avait fait spécialement venir des chanteurs afin qu’ils fassent leur show. Le monde des riches … Mikan se trouvait donc à cette table, une table spéciale réservée aux organisateurs de cette fête et semblait donner une grande importance aux glaçons qu’elle faisait tourner dans son verre de soda. À moins que cela ne démontre juste un grand désintérêt pour tout ce qui l’entourait. Il y a encore quelques semaines, Mikan n’était rien d’autre qu’une future prostituée destinée à passer sa vie à rapporter de l’argent à sa proxénète pour son plaisir personnel. Et maintenant, elle était devenue Mikan Azumi, une jeune fille riche et connue de tous, mais elle avait aussi un mari qu’elle ne désirait pas et le cœur en miette. Elle s’affala sur sa chaise et soupira de plus belle, oubliant les recommandations de bonne tenue de son fiancé. Cela faisait déjà plus d’une semaine qu’elle n’avait pas reparlé à Aoi, Luca ou Natsume et cela affectait directement sur son moral. Une semaine qu’elle devait jouer à la fiancée parfaite et qu’elle devait passer vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec son futur mari… la barbe…

 

Elle avait d’ailleurs eu le droit à une présentation complète de la famille Kunio, le nom de famille de Rué. C’était des personnes plutôt sympathiques et qui semblaient n’avoir rien à voir avec le caractère plus qu’odieux de leur fils. Cela rendu Mikan encore plus maussade… Comment pouvait-elle réussir à haïr ces personnes qui étaient aussi gentils avec elle ? Pour en savoir un peu plus sur eux, ce n’était pas des personnes riches comme les parents de Natsume et Aoi. Ils avaient acquis une certaines renommée grâce à leur travail, mais ne roulaient absolument pas sur l’or. Ils étaient ce qu’on peut appeler des personnes aisées. Haruo Kunio était l’ancien ainé de la famille Hyuga, mais en voulant prendre Keiko pour épouse qui n’avait ni titre, ni argent, il perdit son nom de famille et sa fortune, n’étant plus personne aux yeux de la grande famille des Hyuga. A sa majorité, il réussit tant bien que mal à trouver un travail dans une grande cuisine étoilée. Ce qui, quelques années après son mariage, le rendit célèbre par ses plats innovants et créatifs. Keiko était une jeune fille de bas niveau social, la cadette d’une famille de deux filles. Elle travaillait en tant que serveuse au même endroit que Haruo. C’est là qu’ils tombèrent amoureux et voulurent fonder une famille. Ce fut aussi à ce moment que Haruo perdit son titre et qu’ils durent travailler d’arrache pied tous les deux pour pouvoir survivre. Mikan s’était donc attachée à ces personnes courageuses et qui semblaient lui ressembler étrangement. Elle s’était d’ailleurs demandé comment Haruo pouvait être le grand frère de Hiro alors qu’ils n’avaient rien en commun. Elle regarda en directement de Keiko qui semblait prendre un grand plaisir à servir les clients et à discuter avec eux. Bien qu’ils aient organisé cette fête, Keiko continuait son travail de serveuse alors que Haruo cuisinait les bons petits plats qu’ils dégustaient. Rué était, en ce moment même, en train d’aider son père, raison de son absence auprès de Mikan. 

 

Elle savait pertinemment que Natsume était déjà au courant de son infidélité, si on pouvait le nommer comme ça. Rué avait prévenu sa famille de la bonne nouvelle, quelques heures après sa déclaration. Ce qui incluait donc ses oncles, tantes et cousins. Elle savait aussi qu’elle ne pouvait pas lui expliquer la raison de ce retournement de situation, elle en était incapable. Elle préférait donc se dire qu’il était préférable qu’elle ne le rencontre pas avant un moment. Aoi aussi devait être dans le flou et surement en rogne contre elle. Cette histoire avait aussi ruiné son amitié sincère avec sa meilleure amie. Puis, ils lui riraient surement au nez si elle leur disait qu’elle faisait tout ceci pour leur bien… c’était ridicule…

 

Les salutations envers elle se firent plus fréquentes. Tout le monde voulait saluer la célèbre fille des Azumi, le petit bambin qui avait été enlevé il y a plus de quinze ans et qui avait miraculeusement été retrouvé. Mikan croulait sous les éloges concernant sa beauté, semblable à celle de sa mère. Elle ne savait que dire, se contentant de leur attribuer d’énormes sourires et de les saluer d’une manière raffinée, comme si elle avait toujours fait partie de cette haute lignée. Mais, tous ces compliments la concernant elle et sa mère, la rendirent quelque peu perplexe. Elle n’avait toujours pas vu cette sois disant maman dont tous le monde parlait et que tous le monde semblait connaitre d’ailleurs. Kanha lui avait montré une photo, elle connaissait son visage certes. Mais cette femme était tous de même une inconnue pour elle… Elle aurait dû la rencontrer à cette fête, mais elle ne semblait pas pointer le bout de son nez. Elle n’était peut-être pas la mère aimante donc lui avait parlé Kanha après tous…

 

Mikan fut interrompue dans ses pensées par Rué qui lui tapota l’épaule pour la faire revenir à la réalité. Il tenait dans ses mains deux coupes de champagne, qu’il lui tendit avec un adorable sourire aux lèvres. Mikan avait parfois du mal à la cerner… Parfois il semblait être la personne la plus gentille du monde et parfois le diable incarné… C’était un jeune homme étrange. Mais après tout, il ne lui avait jamais directement fait du mal, donc elle ne pouvait pas se plaindre. Elle prit la coupe de champagne délicatement dans sa main et lui rendit un sourire, certes un peu plus timide mais tout de même sincère. Ils trinquèrent, aller savoir à quoi et Mikan reposa son verre sur la table, n’appréciant pas spécialement le goût de l’alcool. Et à vrai dire, elle imaginait le prix de la bouteille de champagne et cela lui fit tourner la tête avant de le boire… Rué, lui, n’eut aucun scrupule à l’avaler d’une traite. Il s’assit à sa place, juste à droite de Mikan et salua d’un signe de la main, un homme à l’autre bout de la pièce. Il finit par porter son attention sur Mikan et lui accorda à nouveau un sourire, jouant à merveille le fiancé tendrement amoureux.

 

- Mon père te salue Mikan et il est navré de ne pas pouvoir venir le faire par lui-même.

- Mikan sourit malgré elle, touchée par la gentillesse de cet homme, Cela ne fait rien. Il doit avoir beaucoup de travail en cuisine.

- C’est le cas.

 

Mikan cru voir une pointe de fierté dans le visage de Rué, mais oublia vite cette idée. Rué en fils modèle et aimant… cela ne collait pas du tout. Il fit signe à sa mère de venir vers lui et attrapa une nouvelle coupe de champagne qu’elle avait dans son plateau. Elle haussa la voix contre son fils, le priant de ne pas prendre trop d’alcool et salua Mikan d’un sourire amical. Mikan en fit de même et elle pria à sa future belle-fille de veiller sur son fils. Mikan perdit son sourire, mais acquiesça tout de même à sa demande. Keiko repartit servir les autres clients et Mikan put voir un sourire sur le visage de Rué. Tout cela l’amusait très certainement…

 

- Cette robe te va vraiment à ravir. J’ai eu un bon feeling en l’achetant pour toi, dit-il fier de sa constatation.

 

Mikan vérifia à nouveau sa robe et fut tout de même heureuse de constater qu’il n’avait pas tord. Elle était de toute beauté dans une robe de haute couture française. Quelques roses dorées étaient bordés en V renversé, de son bustier jusqu’à l’extrémité de la robe. Elle ressemblait à ces robes de princesse Disney avec une petite traine pailletée et une partie bien froufroutée. Son bustier était de couleur or et s’enroulait autour de sa taille fine, lui donnant une forme plus qu’alléchante. Cette robe avait été spécialement crée pour elle, mettant en avant ses petites formes et sa taille très fine. Elle faisait fière allure en la portant, personne n’aurait pu penser qu’elle n’était pas de haute lignée à présent.

 

- Je te remercie d’ailleurs pour cet achat… Bien qu’il n’ait pas été nécessaire, fit-elle assez sèchement.

 

Elle n’eut qu’un sourire amusé pour réponse et il finit de boire son deuxième verre de champagne, laissant ses yeux courir sur sa fiancée. Elle ne put s’empêcher de rougir, sentant son regard sur elle. Elle aurait voulu lui dire de regarder ailleurs, mais elle savait très bien qu’elle était observée et que Hiro l’aurait automatiquement su… Et elle en aurait subi les conséquences. Elle devait donc jouer la fiancée et ça bien qu’elle n’en avait aucune envie.

 

Rué attrapa l’une de ses mèches qui se trouvaient sur sa nuque dénudée et Mikan tressaillit, étouffant un cri de surprise. Elle lui lança un regard mauvais, ce qui eut pour effet de le faire éclater de rire.

 

- Désolé, je me disais juste que ta coiffure était magnifique également. Tu vois tu ne perds pas tout au change, finit-il ironiquement.

 

Mikan accentua son regard mauvais, lui faisant bien comprendre qu’il n’avait pas intérêt à se lancer dans ce genre de débat. Elle replaça sa mèche en arrière, le maudissant intérieurement et tâtonna sa coiffure pour voir si son chignon détaché était toujours en place. Sa main rencontra la matière froide des petites pinces papillons qu’elle avait mis dans ces cheveux et soupira, rassurée.

 

Les paroles de Rué lui mirent tout de même une bonne claque. Il avait raison, une robe de haute couture, une coiffure faite par des coiffeurs et des réceptions de la haute société… Voilà à quoi se résumait sa vie maintenant. Elle n’était pas dans son monde, mais pourtant elle allait devoir s’y habituer puisque ses parents étaient encore plus riches que l’étaient ceux de Natsume et Aoi. D’ailleurs, est-ce que sa mère et son père étaient aussi arrogants et méchants que le père de Natsume. Les riches étaient-ils tous ainsi ? L’obligeraient-ils à épouser Rué sans prendre en compte son avis ou ses sentiments ? Tout cela l’angoissait au plus au point…

 

L’énorme porte principale s’ouvrit sur la famille Hyuga. La jeune Aoi n’avait rien à envier à Mikan, elle était tout aussi belle que son ancienne meilleure amie : elle portait une robe blanche en soie qui lui arrivait en dessous des cuisses. Elle avait une écharpe de la même matière qui voletait derrière elle quand elle avançait. Sa coupe de cheveux était simple, mais lui donnait une allure de jeune fille de bonne famille. Elle avait simplement bouclé ses cheveux sur les pointes, ressemblant à une véritable poupée de porcelaine. Natsume lui aussi était splendide, il portait un costard cravate foncé, lui donnant un air un peu sévère, mais si attirant. Sa cravate n’était plus autour de son cou, mais avait déjà pris sa place dans la poche de son pantalon noir. Il avait détaché sa chemise grise de plusieurs boutons, lui donnant un air prononcé de bad boy. Leurs parents étaient eux aussi très classe, mais ce tableau de famille semblait bien terne. Sauf peut-être Hiro qui resplendissait. On pouvait lire la tristesse sur le visage d’Aoi, bien qu’elle se force à sourire de temps à autre. Mais ses yeux humides et rouges la trahissaient. Kanha souriait mais n’était pas aussi éclatante que d’habitude, comme si tout ceci n’était qu’une façade. Natsume, lui, ne cachait rien. Il était d’une humeur de chien et le montrait à tout le monde, grognant sur le premier passant. Mikan s’obligea à détourner les yeux de la famille Hyuga, elle ne pouvait pas les observer comme avant. Le simple fait de les voir lui donnait la nausée, elle sentait cette boule dans la gorge s’installé et vouloir éclater en sanglot dans les quelques instants à venir. Elle attira donc son attention vers autre chose, laissant ces personnes qu’elle appréciait tant sortir de ses pensées. Elle les entendit approcher et vit le regard de Rué pétiller, comme si s’attendait à un grand spectacle. Mikan sentit son cœur battre à en rompre sa cage thoracique et s’éclipsa avant qu’ils n’arrivent, protestant une soudaine envie d’aller aux toilettes. Rué ne l’empêcha pas de partir, ce qui l’étonna. Il n’était peut-être pas si malsain que ça après tout… 

 

Elle arriva rapidement aux toilettes, ayant l’impression qu’elle venait d’éviter un énorme gouffre. Elle se laissa tomber contre la porte des WC et soupira, sentant toujours son cœur tambouriner à une allure folle. Elle avait tellement mal… Son cœur ne pouvait s’empêcher de saigner. Elle avait l’impression de perdre pied et de tomber dans un profond cauchemar sans fin… après tout, cela aurait peut-être été la meilleure chose à faire. Elle ne pouvait plus faire semblant d’aller bien, son esprit ne le supportait plus. Si elle continuait ce petit jeu, elle finirait par devenir complètement folle.

 

Elle prit quelques instants pour se remettre de ses émotions et finit par sortir de la cabine pour se passer le visage sous l’eau. Elle retira tout le maquillage, qui ne ressemblait plus à rien depuis un moment et regarda son visage dans le miroir. Elle avait vraiment mauvaise mine sans toute cette couche de fond de teint. Ses yeux étaient injectés de veine de sang et gonflés, signe qu’elle avait énormément pleuré depuis quelques jours. Les cernes dont discernaient sous ses yeux, démontraient les mauvaises nuits qu’elle passait depuis le début de cette histoire. Mikan n’était plus le petit boute-en-train que tout le monde connaissait. Elle sortit dans le couloir et se dirigea vers la grande salle où la fête battait toujours son plein. Elle s’arrêta devant la porte et se demanda pourquoi est-ce qu’elle y retournait. Après tout, elle n’avait rien à y faire…

 

Elle ne voulait plus ressentir cette oppression en regardant Aoi ou Natsume. Elle ne supporterait pas de passer toute la soirée dans cet état d’esprit. Elle soupira se demandant comment elle pourrait faire pour apaiser son cœur et son esprit à la fois. Etait-elle obliger de vivre toute sa vie sur la corde raide ? Toujours en suspension entre le côté du bien et celui du mal ? Elle voulait toucher cet être qui pour elle était son ange, mais elle savait pertinemment que ces mains brulerait ses ailes. Elle ne pouvait rien y faire… La solitude serait le prix à payer pour votre sécurité. Elle soupira à nouveau, laissant tomber son bras contre son corps et voulu faire demi-tour, s’en aller peu importe où. Elle fit quelque pas, regardant autour d’elle.

 

La porte qui donnait sur la salle de fête s’ouvrit et Mikan sursauta. Natsume venait de passer la porte et leurs yeux se rencontrèrent. Mikan tressaillit. Si les yeux de Natsume avaient pu la tuer, Mikan serait déjà morte depuis longtemps. Il lui lançait des regards assassins et le silence se fit pesant. Natsume avança de quelques pas et Mikan prit peur. Non, il ne devait pas venir la voir. Elle ne devait pas lui parler, car elle savait qu’elle finirait par lui dire toute la vérité. Elle sentit son cœur faire un rodéo. Elle prit ses jambes à son cou et courut dans la direction inverse de Natsume. Elle courut à en perdre haleine. Elle eut l’impression de courir jusqu’au fin fond du monde. Sa tête était remplie de supposition sur ce qu’elle aurait pu faire. Elle aurait pu rester et lui dire toute la vérité, mes les yeux de Hiro lui vinrent à nouveau en mémoire.

 

Elle rentra dans une personne et se retrouva les fesses par terre. Mikan ouvrit les yeux, se frottant le bas du dos et regarda la femme devant elle. C’était une grande femme aux cheveux marron court. Elle était belle et Mikan eut l’impression de l’avoir déjà vu. La femme sembla être sous le choc, elle tendit son bras vers Mikan et posa sa main sur sa joue froide. Ses doigts tremblaient légèrement, montrant son état de choc.

 

- Mikan… Chérie… ?

 

Mikan sentit son cœur rater un battement et ressentit une chaleur qu’elle ne put expliquer. Ses yeux se brouillèrent et sa gorge se nua. D’ailleurs quand elle voulut parler, sa voix se fit tremblante et incertaine.

 

- Maman … ?

 


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Commentaires: 2
  • #1

    Hanna (mercredi, 07 juin 2017 20:33)

    pfff natsume aurait pu venir avec son cheval blanc enlever mikan!!!

    Oh jai hate de voir la rencontre de mikan et sa maman <3

  • #2

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 16:49)

    Le cheval blanc était pas diponible en location XDD
    Merci ma belle <3