Chapitre 05 - L’académie Alice

 Le chapitre 5 est enfin en ligne !
J'essaye de vous sortir un chapitre pour chacun de mes jours de congé

Et que deux dans la semaine c'est pas assez mdr xD
Voilà, bonne lecture

Le lendemain, Mikan était toujours en doute. Elle ne savait pas quoi penser des paroles de Natsume. Et du temps pour réfléchir elle en avait eu toute la journée. C’était la rentrée des classes  aujourd’hui, elle était donc restée toute seule à la maison dès sept heures du matin. Elle avait flemmardé au lit pendant plus de trois heures et avait trouvé le courage de se lever à dix heures. Elle soupira, se prépara un rapide petit déjeuner, composé d’un jus d’orange, d’un bol de céréales au riz soufflé et d’un yaourt aux fruits mixés. Elle mangea sur la table basse devant la télévision, où on pouvait voir une série humoristique. Elle bailla pour la trentième fois, fini son jus d’orange d’une traite et éteignis la télévision, se couchant sur le canapé. Bon sang…la maison était bien trop calme et silencieuse sans les autres. Elle aurait même préféré être avec la bande d’abrutis de Natsume plutôt qu’être la toute seule comme une idiote. Elle apporta sa vaisselle sale dans l’évier de la cuisine, la lava rapidement et traîna des pieds jusqu’à la chambre d’Aoi, qu’elle avait d’ailleurs complètement adopté comme étant la sienne aussi. Les deux jeunes filles s’entendaient à merveille et puis Mikan n’avait jamais eu de lieu rien qu’à elle, celui qu’elle aurait pu considérer comme son jardin secret. C’est pourquoi elle avait adopté cette chambre assez rapidement et même si elle devait la partager avec Aoi, à qui elle ne cachait rien, ou presque... Elle se disait qu’elle y était bien mieux que dans son ancienne chambre qu’elle partageait avec quatre autres filles du pensionnat. Et bien entendu dans cette pièce, il était interdit d’y mettre une seule touche personnelle, pas de photos, ni de peluche, ni de poster. Les chambres étaient donc vide de vie et sans aucun intérêt, un endroit où on ne s’y sentait pas vraiment à l’aise. Elle soupira, mettant toutes ses mésaventures de côté et s’installa sur la chaise de bureau. Elle alluma l’écran de l’ordinateur portable d’Aoi et regarda les actualités. Elle avait été un peu chamboulée par le fait que son pensionnat n’eut même pas la préoccupation de la rechercher. Aucune recherche, aucune plainte n’avait été déposée. C’était comme si elle n’avait jamais eu son ancienne vie. Mais elle n’avait bien entendu aucune envie d’aller leur demander en face et elle se disait que c’était même une bonne chose. Tant mieux pour elle. Elle s’adossa à nouveau contre la chaise et fut surprise par le téléphone fixe qui sonnait dans le couloir. Elle jeta un œil à l’horloge numérique : onze heures trente. Elle se leva et se dépêcha de décrocher le téléphone après sa troisième sonnerie.

 

Ce fut Aoi et son adorable petite voix qui lui dit bonjour la première. Elle lui laissa à peine le temps de répondre qu’elle continua de parler avec entrain. Elle demanda à Mikan de venir immédiatement à l’école car elle avait une surprise pour elle. Elle l’obligea à lui promettre qu’elle viendrait rapidement et raccrocha sans que Mikan n’aie le temps d’ajouter quoique ce soit. La brunette soupira et déposa le téléphone sur son socle. Mikan avait entendu parler de l’école d’Aoi. C’était l’établissement de ses parents et c’était bien entendu une académie qui regroupait des élèves d’un niveau de vie assez élevé. Le simple fait d’y penser la mettait mal à l’aise. Elle n’avait rien à dire de la bourgeoisie où de leur manière, mais elle ne s’y sentait pas à sa place et préférait être la simple jeune femme qu’elle avait toujours été. Elle se doutait un peu du cadeau qu’Aoi lui réservait et cela lui faisait un peu peur pour dire la vérité…

 

Mais parlons un peu de l’académie Hyuga. Elle regroupait les élèves âgés de seize à vingt-cinq ans. La mère d’Aoi et de Natsume était la secrétaire générale de l’établissement et leur père le directeur. Aoi était fière d’avoir sauté une classe pour être dans la même que celle de son frère, même si Mikan était sûre que c’était pour être avec un certain blondinet plus qu’avec son frère, mais soit. Ils sont tous en deuxième années en ce moment même, Aoi étant la cadette de la classe bien évidemment. Mikan se préparait en vitesse et sortit de la maison en prenant soin de refermer la porte derrière elle. Elle remercia les dieux que l’école ne soit qu’à quelques pas de la maison de Natsume, n’ayant pas l’argent nécessaire pour prendre un Taxi. Elle marcha donc sous le soleil de la fin de l’été, bientôt les précipitations qui marqueraient le début de l’automne montreraient bientôt le bout de leur nez, mais heureusement aujourd’hui elle avait pu laisser son parapluie à la maison. Elle fut étonnée par la beauté des lieux, de part et d’autre du long passage qui menait à l’académie en haut de la colline, se trouvait de magnifiques arbres de cerisiers en fleurs. La brise d’été jouait dans les branchages faisant voler quelques pétales rose pâle sur Mikan. Rien que l’extérieur était déjà somptueux, elle avait peur d’arriver à l’intérieur. Elle traversa le grand portail d’entrée et mis un pied à l’intérieur de l’académie, le bâtiment était immense et elle se mit à penser que si elle étudiait là-dedans elle s’y perdrait forcement. Elle croisa la bande à Natsume qui se mire à la siffler, Luca lui envoya un sourire amical qu’elle lui rendit avec plaisir et Natsume se contenta de son regard froid, qu’il détourna quelques instants après. Elle soupira laissant tomber sa réaction étrange et chercha Aoi des yeux. Elle avait beau faire la fière, bon sang ce que l’ignorance d’une personne qu’on affectionne particulièrement peut faire mal… Elle sursauta en entendant hurler son prénom. Elle chercha la propriétaire de la voix partout, mais ne la trouva pas. Étrange… Commençait-elle à entendre des voix ?

 

- La voix se fit plus forte, hurlant à plein poumon. Mikan ! Je suis là, à la fenêtre.

 

Mikan releva la tête et chercha Aoi dans les étages supérieurs de l’académie. Elle la trouva au premier étage dans les quartiers administratifs, elle lui faisait de grands signes pour attirer son attention. Mikan lui sourit et lui fit un bref coucou de la main.

 

- Aoi arrêta ses mouvements de bras et baissa un peu le ton de sa voix pour ne pas avoir à hurler à nouveau. Monte Mikan, je t’attends.

 

Mikan acquiesça de la tête et chercha la porte d’entrée de l’établissement. Elle entra rapidement, monta les escaliers principaux jusqu’au premier étage et chercha un écriteau qui aurait pu l’informer sur l’endroit où elle devait aller, mais rien. Bien… elle savait très bien qu’elle se perdrait là-dedans.  Elle prit le chemin de gauche et continua tous de même à chercher un indice pour l’orienter. Elle était un peu trop dans ses pensées pour regarder devant elle, ce qui lui fit défaut. Elle percuta quelqu’un de plein fouet et se retrouva étaler sur les fesses. Elle gémit de douleur et essaya de reprendre ses esprits, elle ouvrit les yeux et se retrouva face à un jeune homme qui lui tendait la main, un sourit charmant sur son visage pâle.

 

- Il l’aida à se relever comme un gentleman, faisant bien attention à ne pas lui faire mal. Excuse-moi, tout va bien ? Tu ne t’es pas fait mal ?

- Elle accepta son aide avec plaisir et se releva, dépoussiérant sa robe une fois debout. C’est à moi de m’excuser, je ne faisais pas attention pardon. Mais tout va bien, je te remercie. Elle lui accorda un sourire pour accentuer ses paroles.

- Il lui renvoya son sourire et regarda ses habits, remarquant le manque d’uniforme. Tu es nouvelle à l’académie ?  

- Mikan secoua la tête négativement  Non, je viens simplement chercher une amie. Elle réfléchit un instant et trouva la solution à son problème d’orientation. D’ailleurs, tu pourrais peut-être m’aider, je cherche l’aile administrative.

- Le jeune homme lui indiqua le chemin inverse avec un sourire taquin. Tu as pris le chemin opposé, tu aurais dû tourner à droite en sortant des escaliers principaux.

 

Mikan se sentit un peu idiote pour le coup. Elle se courba pour le remercier convenablement et il lui sourit, continuant son chemin, car la sonnerie venait de retentir, signe que les cours reprenaient. Ils se saluèrent mutuellement et Mikan prit le bon chemin cette fois-ci vers l’aile administrative. Elle se dit alors qu’elle aurait dû lui demander son prénom, c’était quelqu’un de sympathique et si elle ne se faisait pas de fausses idées, elle serai bientôt une nouvelle élève de cet établissement. Elle demanderait à Aoi, après tout en étant la fille du directeur elle devait bien connaitre les élèves de l’établissement, en tous cas quelques-uns. En parlant du loup, Aoi arriva en courant dans sa direction. Elle s’arrêta à quelques centimètres de Mikan reprit son souffle et la regarda plein d’étoiles dans les yeux. Aoi était vraiment trop mignonne….

 

- Elle fit une mine faussement boudeuse et prit Mikan par le bras. Tu en as pris du temps ! Aller viens, que je te montre ma surprise.

 

Elle tira Mikan dans le couloir et courut jusqu’à une porte en bois massif, où un Bureau du Directeur était écrit en grandes lettres. Aoi toqua deux fois sur la porte et l’ouvrit avec attention. Elles entrèrent avec précaution, un peu intimidées à vrai dire. Une femme à lunettes assez jeunes, le portrait d’Aoi avec quelques années de plus, écrivait quelque chose sur son ordinateur portable. Elle semblait si concentrée qu’elle ne remarqua les jeunes filles que quelques minutes après. Elle les salua d’un sourire amical et embrassa sa fille sur le front. Aoi rougit, non pas par gêne, mais car elle avait peur que cette démonstration d’affection ne mette Mikan mal à l’aise, mais ce ne fut pas le cas. Elle se rappela pourquoi elle était venue et regarda sa mère très sérieusement.

 

- Maman, j’aimerais parler à Papa s’il te plait.

- La mère d’Aoi sembla un peu étonnée par le sérieux de sa fille, mais sourit à nouveau acquiesçant de la tête. Bien ma chérie, je lui transmets le message.

 

Elle appuya sur le bouton de l’interphone et dit à son mari que leur fille voudrait le voir. Il lui répondit d’attendre dix minutes le temps de finir un coup de fil important et qu’ensuite elle pourrait la laisser entrer. Mikan s’autorisa à regarder la mère d’Aoi. C’était une femme pleine de charme et incroyablement belle. Elle n’était pas beaucoup plus grand qu’elle en taille, ce qui lui donnait un côté fragile et mignon. Sa longue chevelure noire bouclés était identique à celle d’Aoi, accentuant ce côté poupée de porcelaine. La seule différence avec sa fille étaient ses yeux bleus azurs. Mikan en fut même étonnée, c’était l’opposé de ces enfants, mais cela lui donnait un regard attendrissant. Mme Hyuga sentit le regard de la jeune fille sur elle et se tourna lui attribuant un sourire taquin. Mikan ne put s’empêcher de rougir, sentant qu’elle venait d’être prise la main dans le sac.

 

- Tu ne me présentes pas ta charmante amie, ma chérie ? 

- Bien sûr maman, navrée. Voilà Mikan, ma meilleure amie.

- Mikan se courba afin de faire une révérence. Enchantée Mme Hyuga.

- Mme Hyuga fit une drôle de tête au "madame", faisant bien comprendre qu’elle ne supportait pas de se prendre quelques années de plus dans la figure. Moi de même, mais je te pris Mikan, appelles moi Kanha, le madame me donne dix ans de plus. Mikan acquiesça et Kanha l’attrapa dans ses bras, la serrant un peu trop. Tu es trop adorable !

 

Mikan rougit à son compliment et elle la relâcha quelques instants après. Elles discutèrent encore un moment et la porte du bureau du directeur s’ouvrit en fracas, les stoppant dans leurs récits. Un homme très élégant entra dans le secrétariat et regarda les trois femmes tour à tour. Mikan ne put s’empêcher de penser qu’il ressemblait à Natsume, mais en plus adulte et tiré à quatre épingles. Kanha s’approcha de son mari et présenta Mikan à son mari.

 

- Mon chéri, je te présente Mikan. Une amie de notre fille.

 

Mikan se courba à nouveau devant le père d’Aoi. Mais cette fois-ci elle se sentit beaucoup plus intimidée qu’avec Kanha. Monsieur Hyuga avait les mêmes yeux froids que son fils et cela lui donnait des frissons dans le dos.

 

- La voix du père d’Aoi était rauque et virile, lui donnait vraiment une prestance incroyable. Enchanté.

- Moi de même, monsieur. 

- Kanha fit non de la tête.  Nan nan nan … Appelles le Hiro, Mikan. Monsieur c’est vraiment vieillot.

 

Mikan regarda Hiro qui fit un simple oui de la tête sans pour autant montrer une quelconque once de gentillesse dans son regard. Mikan accepta timidement et Hiro se tourna vers sa fille. Il la regarda avec des yeux perçants et Mikan sembla voir une certaine crainte dans les yeux d’Aoi.

 

- Bien Aoi, que voulais-tu me dire ?

- Aoi sembla réfléchir un instant, n’étant plus aussi sûre de ce qu’elle voulait dire, elle attendit un instant et regarda sa mère pour trouver un peu de soutien. Je … Je voulais te demander si Mikan pouvait entrer dans cette académie.

 

Le silence se fut assez pesant. Mikan s’y était attendu, mais le simple fait de l’entendre la fit tourner de l’œil. Elle avait peur de la réaction des parents d’Aoi. Que viendrait-elle faire dans une école de riche alors qu’elle n’avait ni famille, ni aucune richesse ? Évidemment qu’ils allaient lui dire non. Kanha fut la première à sourire à nouveau et posa sa main sur l’épaule de Mikan.

 

- Après tout pourquoi pas. Nous aurions juste besoin d’un acte de naissance, dans quelle école tu te trouvais avant, ton lieu de domicile fixe et un accord de tes parents.

 

Mikan avala sa salive de travers, ne sachant pas ce qu’elle devait leur dire. Comment pouvait-elle répondre à tout ça ? Kanha devait se dire qu’elle devait être une fille de bonne famille, mais ce n’était pas le cas. Aoi s’approcha d’elle et posa sa main sur son épaule pour lui apporter un peu de réconfort, sachant très bien comment elle devait se trouver à cet instant.

 

- C’est que Mikan est orpheline maman… Elle ne pourra pas te donner tout ça. En ce moment, elle habite avec moi et grand-frère à la maison.

 

La mère d’Aoi ouvrit les yeux de surprise et son père ne sembla même pas s’intéresser à la conversation. Bien entendu qu’elle avait de quoi s’étonner. Mikan vivait avec leurs enfants, sous leur toit et ils n’en savaient rien. Mikan s’attendit à se faire passer un savon, mais après quelques instants d’attente, toujours rien. Elle ouvrit les yeux et sentit les bras de Kanha l’entourer et l’étreindre avec tendresse. Mikan regarda Kanha et ne put s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux.

 

- À partir d’aujourd’hui tu seras considérer comme de ma propre famille, Mikan. Et bien entendu tu resteras sous notre toit chez Natsume, nous nous occuperons de toi.

- Hiro se tourna vers elle, lui attribuant un regard un peu plus calme, Mikan cru même voir un sourire sur ses lèvres. Nous nous occuperons aussi de tes études. Tu intégras les cours d’Aoi et Natsume dès demain. 

 

Mikan ne put s’empêcher de laisser quelques larmes couler sur ses joues. Elle n’avait jamais eu de famille et le simple fait que Kanha l’accepte comme telle, l’émue. Elle se retira de l’étreinte de Kanha et leur sourit les remerciant en se courbant en avant.

 

- Kanha posa une de ses mains sur la tête de Mikan et la fit se redresse.  Ne pleures pas voyons, les larmes ne vont pas à une si jolie jeune fille. Mikan sourit à cette remarque adorable.

- Hiro commença à farfouiller dans quelques tiroirs afin de sortir les feuilles dont il aurait besoin pour l’inscription de Mikan. Vous viendrez manger à la maison ce soir, pour finaliser tous les papiers.  

 

Il laissa sa femme et les deux jeunes filles seules dans le secrétariat et retourna dans son bureau pour continuer à travailler. Kanha continua de parler un moment avec les filles et elles partirent quelques moments après. Aoi eut l’autorisation de sortir plus tôt des cours. Elles rentrèrent donc les deux à la maison par le chemin que Mikan avait prit pour venir. Aoi marcha un peu plus vite pour se retrouver devant Mikan, fit demi-tour et se planta devant elle, un énorme sourire aux lèvres.

 

- Bienvenue dans la famille, grande-sœur. 

- Mikan ne put s’empêcher de rougir, ne croyant toujours pas ces paroles et lui sourit à son tour un peu plus timidement. Cela fait bizarre à entendre… Elle se rappela alors de quelque chose, Au fait tes parents ne vivent pas avec vous ?

- L’endroit où nous vivons en ce moment est une des maisons administratives de mon père, vu qu’elle se trouve près de son académie. Ils l’ont offert à Natsume pour ses dix-huit ans, sois disant pour avoir un peu plus d’indépendance. Mais il s’en sert surtout comme QG pour ses conneries. 

- Mikan eut un peu de mal à assimiler toutes ses informations. Une maison administrative…. Elle ne put se demander à quoi ressemblerait leur maison si une simple maison d’administration ressemblait déjà à un manoir…. Les riches…

 

Aoi la laissa à ses réflexions en souriant, se doutant bien de ce qui se passait dans sa tête à ce moment-là. Elles passèrent le reste de l’après-midi à se préparer pour le diner chez les parents d’Aoi et de Natsume. Vers dix-neuf heures trente, Aoi appela le chauffeur personnel de la maison Hyuga et elles sortirent dehors pour attendre la voiture. Elles étaient toutes belles dans leurs habits du dimanche. Mikan avait opté pour une longue robe bustier noire fendue sur la jambe droite, lui donnant un petit côté diva et star de cinéma qui ne manquerait pas de plaire à un certain jeune homme. Aoi, elle, restait assez sobre avec une adorable robe à froufrou blanche, accentuant son petit côté porcelaine à merveille. Elles étaient toutes les deux à croquer. La voiture arriva rapidement et elles montèrent à l’arrière sans dire un mot au conducteur, qui les amena directement au lieu concerné. Mikan eut un mal fou à ne pas toucher à toutes les fonctionnalités de la limousine, c’était la première fois qu’elle en voyait une et surtout qu’elle avait l’occasion de monter dedans.  Cela lui rappela à quel point son monde était différent de celui d’Aoi et de Natsume… il n’y eut pas un bruit pendant tous le reste du trajet.

Elles arrivèrent devant la maison quelques minutes plus tard. Aoi donna un billet de 5'000 *¹ yens au conducteur et Mikan ne put qu’ouvrir la bouche d’étonnement. Autant de pourboire pour un si petit trajet ? Et bah… Les riches n’avaient vraiment pas la notion de l’argent, mais elle se promit de ne jamais le dire à Aoi pour ne pas l’offenser.

Elles montèrent les quelques marches qui donnaient accès à la maison familiale des Hyuga. Mikan n’en croyait pas ses yeux, c’était si… grand et luxueux, qu’elle s’y sentait presque mal à l’aise. Elle eut la folle envie de repartir la queue entre les jambes et de ne jamais revenir, mais Aoi dut le ressentir, car elle la prit par la main et l’empêcha de prendre ses jambes à son cou. Elles arrivèrent devant les deux grandes portes d’entrée, digne de celles d’un château ancien et Aoi entra sans même utiliser le heurtoir de la porte. La rangée de domestique alignée derrière la porte mit Mikan encore plus mal à l’aise, mais l’arrivée de Kanha la détendit un peu. Elle portait une robe unique qui lui allait à merveille. Elle enlaça les deux filles en les saluant. Mikan fut embaumée par le parfum  de Kanha, un parfum fruité et un peu épicé. Elle sentait si bon…

 

- Vous êtes resplendissantes mes chéries.

- Mikan et Aoi rougirent et sourirent à son compliment. Et vous êtes splendide Kanha.

- Kanha fit une mine boudeuse et fit non de la tête.  Nan, nan, nan ! Tutoie-moi Mi-chan.

 

Elle attrapa les jeunes adolescentes par le bras et les accompagna dans la salle à manger. Monsieur Hyuga se trouvait déjà dans la pièce. Il salua les filles d’un signe de tête et continua sa conversation au téléphone qui semblait d’ailleurs être très importante. Les filles parlèrent de tous et de rien pendant un instant. Elles s’entendaient à merveille et étaient toutes sur la même longueur d’onde. Natsume ne tarda pas à arriver accompagné par Luca, pour le plus grand bonheur d’Aoi. Ils étaient très bien habillés et surtout très sexy dans leurs habits : chemises, à moitié ouverte pour Natsume et un jeans moulant. Leurs habits étaient d’une marque assez connue, leur donnant une certaine classe. Natsume se dirigea vers sa mère se courbant pour la saluer.

 

- Je suis navré du retard, mère.

- Kanha s’approcha de son fils et lui sourit. Ce n’est pas grave. Elle passa sa main dans les cheveux de son fils pour le recoiffer. Tu devrais mettre du gel dans les cheveux mon Natsu, tu as beaucoup trop de mèches rebelles.

- Bonsoir Kanha, toujours aussi splendide, il lui attribua un sourire adorable qui la fit craquer, telle mère, telle fille après tous.

- Toujours aussi charmant Luca, merci beaucoup. Tu es toujours le bienvenue chez nous.

 

Mikan remarqua tous de suite le ton très poli que Natsume avait employé avec sa mère. Même Luca semblait être plus proche de Kanha que son propre fils. Elle allait devoir mettre son nez là où elle n’était pas invitée. Mais si cela concernait Natsume, elle était prête à mettre les pieds dans le plat. Ils s’assiéraient tous à table et prirent le temps d’attendre l’entrée. Hiro arriva quelques instants après, s’installa à côté de sa femme et l’ambiance sembla se calmer un petit peu. La bonne humeur n’était plus au beau fixe. Aoi ne rit plus aux éclats et resta une petite fille calme, Natsume ne montra plus le bout de son nez et Kanha sembla comme sur une corde raide. Les domestiques apportèrent les premiers plats et Mikan ne put s’empêcher d'être impressionnée par la diversité culturelle des plats. Ils allaient se régaler. Kanha souhaita un bon appétit à tout le monde et la discussion se mit à nouveau en route. Natsume lui n’ouvrit pas la bouche de tout le repas, comme son père d’ailleurs. Kanha essaya de mettre un peu plus d’ambiance et le repas repartit sur de bonnes bases. Aoi, Luca et Mikan mangèrent en rigolant pendant une bonne partie de la soirée et cela se déroula plutôt bien. En fin de soirée, les parents saluèrent tout le monde et leur appelèrent un Taxi, même si Natsume eut du mal à saluer son père. Ils prirent le Taxi  vers deux heures du matin et les filles s’endormirent sur les garçons sur le chemin du retour. Natsume regarda par la fenêtre alors que Luca prenait un malin plaisir à jouer avec les cheveux de sa bien-aimée. Il  s’attarda sur son meilleur ami qui semblait être dans la lune.

 

- Natsume, ça ne va pas ?

- Il ronchonna et passa sa main sur le front de Mikan qui dormait comme une enfant sur ses genoux, Un mauvais pressentiment…

- À propos de ton père ?

- Il fit un petit hum et s’attarda sur les cheveux couleur chocolat de Mikan, Ouais…

 

Luca pensait savoir de quoi Natsume était en train de se méfier, mais il espérait de tous cœur que son meilleur ami se trompait… pour une fois…

 

 

*¹ - Environ 37 euro.



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Commentaires: 7
  • #1

    Naa-san (jeudi, 16 octobre 2014 17:37)

    Bon, il faut que je prenne une bonne résolution : ne jamais s'en aller de ta page avant d'aller reviewer ton chapitre. Parce qu'après je prends trop de retard ^^

    Alors... L'entrée en scène des parents Hyuuga ! J'ai particulièrement aimé tes descriptions et ta narration dans cet écrit. Je trouve que tu y as mis un point d'honneur ! Et rien que ça, c'était génial.
    Hiro... Ça me fait rire parce que je pense au personnage de Heroes et c'est tellement pas représentatif du père sévère (et monstrueux hein ! Mais ça, c'est pour la suite) de Natsume et Aoi que c'en est hilarant ! Je ne sais pas si tu vois de qui je veux parler.
    On découvre la personnalité réservée et très respectueuse de Nats' lors du diner. Et la fin est trop mignonne ! Mikan qui s'endort sur les genoux de notre ténébreux et lui qui lui caresse les cheveux... Nia ! Trop chou :3
    J'aime beaucoup le personnage de Kanha. On perçois une femme aimante et une mère exceptionnelle qui n'hésite pas à aider son prochain. L'attention qu'elle porte à Mikan est réellement touchante.
    Oh ! Et moi je sais qui c'est le garçon "gentil" qui a montré le chemin du bureau du directeur à notre Mandarine préférée ^^

    Voilà pour mes petites impressions sur ce chapitre ! Je file reviewer le 6eme pour aller lire le nouveau ;)

  • #2

    Ayumi (dimanche, 19 octobre 2014 16:49)

    Oui je connais Heroes mais je dois t'avouer que j'y avais pas du tous penser XD Hiro est un nom commun de j'utilise assez souvent donc mdr. Merci pour ton avis ma Naa-san <3 C'est toujours un plaisir de lire tes commentaire :3

  • #3

    Naa-san (mardi, 21 octobre 2014 23:18)

    Coucou Jess !

    Je m'en suis doutée ^^ C'est juste moi qui voit des comparaisons partout xD
    Mais de rien ma Belle ! Ça me fait plaisir à moi aussi :D

  • #4

    Neko_san❤ (dimanche, 21 mai 2017 21:58)

    À naa-san : le garçon c'est yuu tobita non ? Et oui c'est trop chou A la fin �.
    À ayumi : la mère de natsume et Aoi resemble à Natsume � et non à Aoi mais c'est pas grave �

  • #5

    Ayumi (dimanche, 21 mai 2017 23:12)

    Bienvenue Neko-san et merci pour ton commentaire.
    J'avoue que pour moi Aoi ressemble beaucoup à son frère aussi. Alors dire que sa mère ressemble a Aoi ou à Natsume cela revient au même pour moi ^^

  • #6

    Hanna (mercredi, 07 juin 2017 12:14)

    Il a l'air gentil son père mais vu que tu m'as dis hier que c'était un connard je m'attend au pire O.o on dirait pas en lisant ce chapitre mais natsume à l'air méfiant... jespere qu'il va pas abusé de Mikan le vieux XD jai des idées chelous moi XD

  • #7

    Ayumi (jeudi, 08 juin 2017 16:41)

    Effectivement t'as des idées cheloues ahahah <3 Mais je t'aime comme ça :P