Chapitre 03 - L'académie Alice

 Chapitre trois modifié lui aussi. Je l'ai presque complètement réécrit.

En gardant les mêmes informations dans l'ensemble je vous rassure.

Pardon pour l'attente mais quand on change tous, bah ça prend un temps fou.

(et en plus bah j'ai reçu des mangas et j'ai craqué mdr)
A bientôt pour la chapitre quatre ! Bisous :3

Cette journée était merveilleuse, le soleil était au zénith et cette après-midi promettait d'être une merveille. Nos deux jeunes filles faisaient le tour des boutiques de Tokyo et dévalisaient tous les magasins sur leur passage. Elles semblaient toutes folles d'excitation, c'était la première fois qu'elles sortaient toutes les deux et elles s’entendaient très bien, comme deux sœurs. Natsume avait ordonné à Mikan d'aller en ville avec Aoi pour qu'elle puisse aller acheter des fournitures d'école et tous ça pour sa petite sœur bien entendu. Il avait donc donné sa carte bancaire à Aoi et elles étaient parties tous de suite après un déjeuner rapide. Elles s’amusèrent dans les magasins à essayer le plus d'habits possibles et inimaginables et cela se terminait le plus souvent par des fous rires en série. Et bien entendu, bien qu'elles aient promis à Natsume de ne prendre que le strict minimum, elles avaient fini par avoir les mains pleines de paquet d’habits, de peluches, de livres et d’autres choses, autres que les fournitures bien sûr. Elles s’arrêtèrent quelques instants à une terrasse pour prendre une boisson, elles étaient en nage et faire les boutiques, ça creuse. La serveuse arriva quelques instants plus tard pour prendre la commande des deux jeunes filles. Mikan commanda un Daiquiri aux fraises, un mélange de rhum blanc, de jus de fraise et de citron vert alors qu’Aoi se contenta d'un simple cocktail aux fruits rouges sans alcool. La serveuse ne tarda pas à leur apporter leurs boissons, un grand sourire aux lèvres, et elle se hâtèrent à les déguster. Mikan soupira de plaisir se détendant un maximum sur sa chaise au soleil.

 

- Pfou.... je suis crevée.

- Aoi joua un moment avec sa paille, un peu attristée... Je suis désolée. Tu n'avais peut-être pas envie de venir avec moi.

- Mais non ! Ne t’excuse pas. Je serais venue avec toi de toute façon. Après tout, tu viens de me sauver d'une journée de travail. Elle termina sa phrase avec un petit rire, heureusement qu'elle disait cela en plaisantant... car elle ne savait pas encore à quoi s'attendre pour ses journées de travail.

- Hum ... d'ailleurs sans vouloir être indiscrète, que c'est-il passé avec mon frère hier soir ?

 

Aoi devait se poser des questions, vu que j'étais la chose de son frère et qu'elle ne m'avait pas vu revenir rapidement hier. Mais Mikan n'osait pas lui dire qu'il l'avait embrassé et qu'il l'avait rejeté comme une vieille chaussette juste après. Mikan rougit en y repensant et marmonna un "rien de spécial" qui fit sourire Aoi. Elle avait bien entendu remarqué les rougeurs de l'ainée sur son visage et se posa tous de suite les bonnes questions. Elle savait très bien qu'elle lui cachait quelque chose et elle n'allait pas laisser tomber de si tôt. Elle s'approcha de Mikan et faisant grincer la chaise par terre. Arborant toujours un énorme sourire.

 

- Dis-moi Mikan.

 

Mikan attrapa la paille par laquelle elle prit un peu de son breuvage et se tourna vers Aoi pour écouter ce qu'elle avait à dire.

 

- Par hasard, tu ne serais pas un peu amoureuse de mon frère ?

 

Mikan faillit s'étouffer avec son cocktail et regarda Aoi avec des yeux aussi grands qu'une pastèque. Qu'avait-elle dit ? Être amoureuse ? Elle n'était jamais tombée amoureuse et en plus, l'amour elle n'y connaissait absolument rien. Aoi sourit, fière de la réaction de Mikan. Elle avait mis les pieds dans le plat et Aoi n'était pas née de la dernière pluie. Elle savait reconnaitre une fille amoureuse.

 

- J'ai dû me tromper, je retire ce que je viens de dire. Bien entendu elle n'en pensait pas un mot.

- Mikan attendit un moment, le temps de se calmer et posa une question qui lui trottait dans la tête, Aoi tu es amoureuse toi ?!

- Aoi piqua un dard à cette question et se mit à bégayer, moi ... je ... en faite ...

- Aoi, c'est toi?! Ça fait tellement longtemps!

 

Mikan et Aoi se tournèrent vers l'inconnu qui venait de prendre la parole. Aoi vira de suite au rouge vif, signe bien entendu qu'elle connaissait la personne qui venait de leur adresser la parole. Mikan s'autorisa à le fixer un instant pour le détailler. C'était un jeune garçon aux yeux bleus azurs et aux cheveux blonds assez longs, lui donnant un style un peu européen. D'ailleurs, ses très assez féminins le trahissaient sur ses origines, ses parents devaient avoir du sang anglais ou français.

 

- Aoi bégaya en lui adressant un salut maladroit et mignon, Lu ... Luca, c'est vrai ça fait très longtemps...

 

Aoi sembla sur son petit monde pendant un instant, alors que Luca lui lançait des sourires ravageurs. D'ailleurs Mikan se dit tous de suite qu'il aurait pu jouer pour une publicité Colgate Extrème. Puis il était plutôt beau garçon avec son jean blanc et sa chemise Lacoste bleu ciel. Mikan continua de l'observer un moment alors qu'il pose ses yeux sur l'amie d'Aoi. Il lui attribua un sourire amical qu'elle lui rendit par la suite. Il avait l'air d'avoir l'habitude des "déconnections" d'Aoi en sa présence. Cela fit rire Mikan, qui essaya de le cacher à son amie. Aoi sembla reprendre pied quand elle remarqua que Luca et Mikan ne savaient ni quoi dire ni quoi faire, après tous ils n'étaient même pas présentés. Elle rougit peinée et montra Luca de la main à Mikan.

 

- Oh pardon Mikan, je te présente Luca Nogi.

- Mikan se courba en se présentant à Luca et sourit en chuchotant à Aoi, c'est donc  lui ton fameux soupirant, elle ne put s’empêcher d'accentuer ses propos par un soulèvement de sourcils.

 

Aoi tourna à nouveau au rouge, ce qui fit éclater de rire Mikan. Luca ne comprit pas toute l'histoire mais n'en perdit pas son sourire amical en regardant les deux filles. Aoi hurla en frappant Mikan à l'épaule et essaya de cacher sa gêne au garçon.

 

- Je disais donc, voilà Luca le meilleur ami de mon frère, avant de chuchoter à Mikan, espèce de baka sans cervelle.

 

Mikan rigola à nouveau dans sa barbe un moment et prêta à nouveau intérêt à la conversation des deux amis d'enfance. Luca discuta un peu de sa nouvelle vie avec Aoi, alors que celle-ci semblait boire ses paroles comme s'il avait inventé la machine à faire le café. Pourquoi la machine à café ? Car tout le monde aime le café, sauf peut-être l'auteur de cette fan fiction... Mikan essaya de s'effacer le plus possible, pour laisser à Aoi toute l'attention de son prince charmant. Elle avait beau le démentir, mais il ne manquait plus que le filet de bave et le t-shirt rose "I love Luca" pour que cela soit une certitude. Elle finit son Daiquiri en évitant de faire un bruit immonde avec le reste qui se trouvait au fond du verre et sourit à Aoi qui ne sembla même pas le remarquer. Les jeunes et leur premier coup de foudre... Luca finit par regarder sa montre et se dit qu'il était peut-être temps d’y aller.

 

- D'ailleurs, tu sais si ton frère est chez lui en ce moment ?

- Aoi sembla réfléchir un moment, je pense, il doit être en pleine conférence avec sa bande d'attardés mentaux.

- Luca rigola et se releva de sa chaise laissant quelques billets sur la table afin de payer son verre et ceux des filles, vu la somme qu'il venait de mettre en valeur, Tu ne changeras jamais Aoi. Bien que je vous laisse entre filles. Ravi de t'avoir rencontré Mikan. Aoi, à bientôt.

- Aoi sembla fondre sur place et lui fit un petit signe de la main alors qu'il s'éloignait, oui je l’espère...

 

Aoi resta un moment la main relevée en regardant le jeune homme partir en direction de la rue marchande. Mikan la regarda avec un sourire plus qu'insistant qui fit rougir Aoi sans qu'elle s'en rende compte.

 

- Quoi ?

- Mikan ne put s’empêcher d'élargir son sourire, qui lui donna un air de psychopathe d'ailleurs, Oh rien... je me demandais quand est-ce que je recevrais le carton d'invitation.

- Aoi ne semblait pas avoir compris l'ironie, quel carton d'invitation ?

- Celui qui m'invitera au mariage de Mlle Hyuga et de M Nogi.

 

Aoi s’étouffa en finissant son verre de cocktail qui fit éclater Mikan de rire. Elle savait bien qu'elle avait mis dans le mille, mais Aoi était bien trop timide pour l'avouer. Mikan n'allait pas rester sans rien y faire, parole de grande sœur !

 

Elles arrivèrent à la maison aux alentours de dix-neuf heures trente. Elles rentrèrent même sur la pointe des pieds, s'attendant à trouver un Natsume enragé derrière la porte et le nombre de paquet qu'elles portaient n'allait pas arranger son humeur de chien. Elles entamèrent une mission commando pour passer le couloir sans être vues et furent surprise de trouver deux paires de chaussures bien alignées à l'entrée. Aoi dut reconnaitre les chaussures sur la droite, car son excitation dépassa le seuil des deux cent pourcent. Mikan n'eut même pas besoin de les reconnaitre, car le visage d'Aoi en disait long. Luca devait se trouver encore en compagnie de Natsume, pour le plus grand plaisir de sa sœur. D'ailleurs, celle-ci partit déjà en galopant en direction du salon, Mikan essaya de la rattraper du mieux qu'elle put, car c'était elle qui était de corvée de sac à shopping.

 

Les deux jeunes garçons étaient installés sur le canapé et buvaient tranquillement une bière en discutant. Aoi s’empressa de les saluer les joues rosées et Mikan arriva enfin sur le pas de la porte, où elle déposa tous ses paquets. Les garçons leur prêtèrent toutes leurs attentions et leur réaction fut pour le moins très différente. Luca les salua à nouveau amicalement, faisant fondre Aoi, alors que Natsume n'ajouta qu'un sec "vous êtes en retard". Ils étaient feu et eau... rien d'autre à en redire. Aoi et Mikan prirent congé après que Natsume leur ai presque ordonné d'aller se changer pour passer à table. Mikan suivit Aoi en silence alors qu'elle se remémorait la tenue dans laquelle se trouvait le bel Apollon ce soir, un Apollon quelque peu autoritaire je vous l'accorde. Aoi, qui discutait depuis un moment toute seule, s'arrêta pour la regarder. Elle sourit en voyant qu'elle était complètement invisible aux yeux de son ainée. Il y avait certaines choses qui ne trompent pas et ce regard, Aoi le connaissait bien.

 

Du côté des garçons, l'ambiance était un peu plus calme. Luca prit à nouveau un gorgé de sa bière et sourit à Natsume qui soupira devant la réaction de sa sœur et de Mikan.

 

- C'est drôle, elles se ressemblent.

- Natsume soupira de plus belle en se massant les trempes,  C'est bien ce qui m’effraie.

- Te connaissant, je dirais que quelque chose est en train d'échapper à ton contrôle... Luca murmura ces quelques mots à lui-même, et cette fameuse Mikan y joue un rôle important.

 

Aoi passa une robe un peu plus confortable à Mikan alors qu'elle passait sa brosse dans ses cheveux tous emmêlés.

 

- Avoues-le au moins Mikan, mon frère ne te laisse pas indifférente !

- Mikan enfila la robe sans prêter attention aux paroles d'Aoi, ...

- Allez ne fais pas ta forte tête avoues-le.

- Mikan grommela et fermant la fermeture éclair sur sa taille, arrêtes-ça Aoi, je n'ai aucune envie d'en discuter.

- Pourquoi donc ?

- Mikan soupira se tournant vers sa cadette, l'amour et tous ce tralala ce n’est pas mon truc, c'est tous.

- Aoi lui sourit, compatissante, Et alors ça s'apprend.

- Mikan soupira à nouveau fermant les yeux pour garder son calme face aux propos incessant d'Aoi, Tu ne comprends pas, arrêtons avec cette conversation maintenant par...

- Aoi l’interrompit dans sa phrase essayant de lui montrer qu'elle voulait être là pour elle, Allez Mikan je t'aiderais et puis tu verras mon frère peut vraiment être quelqu'un de bi..

- Cette fois-ci ce fut Mikan qui l’interrompit, d'une voix cassante et plus forte que la normale, Maintenant Stop ! Je t'ai demandé d'arrêter avec ça Aoi !

Mikan partit comme une furie de la chambre en claquant la porte, laissant Aoi plantée comme une idiote au milieu de la pièce. Elle déboula comme un tigre sauvage dans le salon et passant par la porte vitrée pour se diriger vers la véranda. Les garçons la regardèrent passer sans dire un mot, mais sentant la colère qui émanait de la brunette. Ouille... il y avait eu embrouille à tous les coups. Aoi arriva quelques instants après, une bouille complètement déconfite et attristée. Mikan ne s'était jamais montré aussi énervée et elle avait peur d'avoir perdue son amitié. Natsume demanda à sa sœur ce qu'il venait de se passer et Aoi secoua la tête négativement.

 

- Je ne sais pas... J'ai dis quelque chose qui ne lui a surement pas plu...

 

Aoi était au bord des larmes et vint se pelotonner contre son frère pour chercher un peu plus de réconfort. Il passa sa main sur le sommet de son crâne et lui offrit quelques caresses apaisantes. Luca se leva et se dirigea vers la véranda, disant à Natsume et Aoi qu'il allait éclaircir cette histoire. Il passa donc la porte coulissante, la refermant derrière lui et trouva Mikan accoudé sur le bord de la véranda regardant la vue sur la baie de Tokyo. Luca arriva près d'elle et s'accouda aussi à la véranda, regardant les lumières de la grande ville de Tokyo s'allumer une à une. C'était un spectacle époustouflant. Il jeta un coup d'œil interrogateur à Mikan qui semblait renifler les quelques larmes qu'elle avait laissées couler avant qu'il arrive. Il prit sa voix la plus douce, digne d'un des plus grands psychologues du monde et se mit à lui parler.

 

- Mikan... Tu veux en discuter ?

 

Il n'eut que pour réponse, le bruit de vent et un nouveau reniflement de sa part. Il s'y attendait. Parfois il valait mieux laisser faire le temps. Il lui laissa donc un instant pour se calmer et resta à son écoute sans pour autant la forcer. Après quelques minutes de silence elle finit par être un peu plus bavarde.

 

- Dis Luca.... Est-ce que tu aimes Aoi ?

- Il s'attendait à tous sauf ça... Il ne rougit pas, mais resta tous de même un peu perplexe, mais finit par se dire que de toute façon ce n'était plus un secret pour personne, je pensais être un peu plus discret que ça.... mais la réponse est oui.

- Mikan resta à nouveau un moment de marbre et finit par lui poser la question qui lui brulait les lèvres, et dis-moi ... si elle avait été une chose ignoble, une personne immorale ... tes sentiments seraient-ils toujours les même à son égard ?

 

Luca finit par comprendre où elle voulait en venir. Natsume lui avait raconté le travail que faisait Mikan et par où elle était passée et donc toutes ses questions prenaient un sens à présent. Mais c'était quelque chose de délicat et il ne voulait pas qu'elle prenne mal quoi qu'il puisse dire. Il prit donc le temps de bien réfléchir avant de lui répondre.

 

- Tu sais, peu importe ce qu’elle aurait pu être ou ce qu’elle aurait pu faire dans une autre vie, je suis sûr que ma petite Aoi serait resté la même qu’aujourd’hui. Elle aurait continué à avoir ses petites manies et ce caractère qui me fait craquer. Tous comme toi, tu restes Mikan peu importe ce que tu as pu vivre ou faire.

 

Luca lui fit à nouveau un sourire, qu’elle lui rendit un peu plus timidement. Elle se rendait compte qu’il avait raison. Puis après tous, peu importe ce qu’en pense les autres.

 

- Merci Luca. Tu es vraiment quelqu’un de bien, elle se dit qu’elle comprit ce qui faisait craquer Aoi à ce point.

- Luca lui sourit à nouveau se dirigeant vers la porte coulissant de la véranda, ne tarde pas trop, tu vas finir par attraper froid.

- Mikan acquiesça, pas de soucis, merci encore.

 

Luca ouvrit la porte, rentra dans le salon et ferma la porte derrière lui. Il ne s’étonna pas de trouver Natsume juste derrière la porte, qui ne sembla pas avoir entendu la conversation, mais par contre n’avait pas perdu une miette visuelle de leur discussion. Luca n’eut pas besoin de lui demander quoique ce soit, car il le connaissait très bien et son visage en disait long. Ses yeux qu’il voulait neutre, montraient une agressivité qui surprit Luca. Les seules fois où il avait eu ce genre de regards, c’était avec sa petite sœur. Luca se dit pour lui-même que son meilleur ami était vraiment atteint. D’ailleurs s’il savait qu’il en pinçait pour sa sœur, il serait bien étonné. Mais Luca se promit de ne rien lui dire pour le moment, afin d’éviter de se retrouver la tête au carré.

 

- Vous vous entendez bien à ce que je constate.

- Luca eut un sourire caché et traversa la pièce pour aller voir Aoi qui était surement allé dans sa chambre, Tu ne devrais pas avoir des conclusions hâtives Natsume.

 

Luca sortit laissant Natsume ruminer dans son coin. Il ne s’était jamais senti comme ça, comment une simple fille pouvait le faire bouillir de rage à ce point. En plus avec Luca. La jalousie était vraiment quelque chose d’effrayant. Il soupira passant sa main sur son front. Cette fille était vraiment une drogue, une drogue qui lui faisait un drôle d’effet. Il devait se l’avouer il n’avait jamais rien éprouvé de même pour une autre fille et cela l’étonnait lui-même.

Il entendit la porte coulissante s’ouvrir et tomba nez à nez sur Mikan, qui sembla plutôt étonnée de se retrouver face à lui. Elle lui fit un sourire qui n’eut bien évidemment aucune réponse de sa part. Mais Mikan s’y attendait, il n’était pas du genre démonstratif donc elle ne le prit pas mal. Mais elle était tout de même gênée par son regard insistant, qui semblait lui brûler la peau. Elle se demandait s’il allait bien.

 

- Natsume ? Tout va bien ?

 

Mais elle n’eut aucune réponse. Elle finit par se racler la gorge pour lui montrer qu’elle attendait une réponse, mais toujours rien. Elle soupira intérieurement se disant qu’il pouvait vraiment être étrange. Mais soit, elle savait aussi que s’il ne voulait rien dire, il fallait mieux le laisser tranquille. Elle le contourna pour sortir de la pièce et rejoindre Aoi et Luca dans la cuisine, enfin c’est là où ils devraient se trouver en tout cas. Quand elle posa la main sur la poignée de la porte, elle sentit une présence et une pression dans son dos. Elle se retourna et se retrouva plaqué contre la porte par Natsume. Ses yeux étaient devenus encore plus ardents et montraient à présent une lueur presque sauvage et sensuelle. Il passa ses mains dans le dos de Mikan, caressant sa colonne vertébrale au passage, la faisant frissonner. Elle sentit son torse chaud et musclé contre elle, sans aucune difficulté avec sa chemise ouverte. Elle ne comprit pas les actes de Natsume, mais trouva un certain plaisir à se blottir contre lui. Il déposa quelques baisers sur sa nuque, la mordillant de temps à autre pour faire monter le désir en elle. Elle rougit, essayant de bloquer ses gémissements dans sa gorge.

 

- Mikan essaya de garder son calme et de se montrer maîtresse d’elle-même, Natsume… Qu’est-ce que vous fa…

- Il ne lui laissa pas finir sa phrase et la fit taire en l’embrassant à pleine bouche, Tais-toi.

 

Mikan se détendit, se laissant complètement aller contre lui. Les évènements d’après furent un peu brumeux. Elle se souvient d’avoir été dans un autre monde, d’avoir éprouvé un plaisir intense et un bonheur sans pareil. Elle avait l’impression d’avoir été liée à lui d’une manière si intime que le simple fait de dire qu’ils sortaient ensemble aurait été un mot trop peu descriptif. Rien ne pouvait qualifier ce qu’elle avait ressentit ce soir-là.

 

Le lendemain, se fut une tout autre paire de manche. Elle se réveilla aux aurores sans aucun souvenirs de sa nuit précédente. Elle chercha les nuances pastelle des murs d’Aoi et ses milliers de peluches, mais ne trouva qu’un décor sombre et très peu personnel. Puis la vérité lui éclata à la figure. Elle se trouvait dans la chambre de Natsume, dans SES draps… oh mon dieu et vu sa tenue, il s’était forcement passé quelque chose. Elle couvrit son corps nu des draps encore parfumés de leur dernière nuit comme si quelqu’un la guettait. Elle soupira se demandant où avait bien pu passer Natsume et son sourire disparu immédiatement. Quelle idiote… Comment pouvait-elle penser qu’il éprouvait quelque chose pour elle ? Alors qu’elle n’était que son jouet. Elle sentit une boule dans son estomac et dut se retenir pour ne pas éclater en sanglot. Elle était tiraillée entre le fait qu’il se joue d’elle et de ses sentiments qui maintenant lui apparaissaient en pleine figure. Elle était amoureuse, éperdument même et cela n’était surement pas réciproque… Elle était dans de beaux draps…